Databac

Explication de texte Montesquieu

Publié le 24/06/2024

Extrait du document

« Passage Texte EAF 2- Montesquieu Introduction : Au XVIIIe siècle, l’esprit philosophique triomphe à travers le siècle des Lumières. Etant un penseur politique et un des premiers philosophes des Lumières, Montesquieu mène une réflexion sur le fondement et le caractère historique des lois et des principes du droit, à travers l’Esprit des lois publié en 1748, un texte fondateur de la philosophie politique.

L’esclavage est ainsi remis en question dans une période où le commerce triangulaire, (la traite négrière) étant répandu dans différentes cultures bat son plein.

Ce passage est donc présenté sur un ton ironique au moyen de l’antiphrase, ce qui a globalement pour but de faire réfléchir, et où plus précisément ici Montesquieu s’avère défendre ce qu’il dénonce en réalité. *Lecture expressive* La construction et la typographie du texte renvoient à une idée pour chaque paragraphe en commençant par l’introduction du discours et de ses enjeux, puis des diverses arguments économiques et racistes aux 13lignes suivantes, pour enfin conclure sur une critique des nations esclavagistes. (Par quels moyens l’auteur discrédite-t-il l’esclavage et ses partisans ?) Explication linéaire : A.

l1-2 : intro du discours (tonalité hypothétique) et enjeux (imaginer un plaidoyer pour l’esclavage) Dans un premier temps, - L’introduction du discours reposant sur une tonalité hypothétique, renvoie à une condition irréalisable au moment de l’énonciation, ce qui accentue ainsi le côté spéculatif du discours. - Cette première phrase à valeur de modalisateur rend compte de la position de l’auteur par rapport à ce qu’il dit.

Cela marque une certaine distance entre l’énonciateur et le discours qu’il va tenir, car ce ne sont pas ses propres opinions. L’utilisation du pronom personnel « nous » a ici principalement une valeur générale.

Il pourrait désigner les sociétés EU, le parti des esclavagistes ou encore l’auteur et son lecteur comme membres de ces sociétés.

Cependant ce pronom personnel est vite remplacé par « ils » ou « on » en exprimant le premier argument, ce qui re marque la distance réelle entre l’auteur et les thèses qu’il expose. - - Le terme du « droit » à la l est en premier lieu l’expression d’une thèse qui semble affirmée mais qui va en réalité être réfutée durant l’argumentaire. Cela amorce ainsi l’usage de l’antiphrase dans le texte. - Comme on peut le voir la structure du texte est composée de paragraphes juxtaposés dont les liens logiques ne sont pas vrmt clairs voire inexistants entre les arguments, qui eux sont réduits au strict minimum.

Cet aspect décousu témoigne donc de la difficulté de trouver des arguments valables et de construire un raisonnement en faveur de l’esclavage. B- l.

3-5 : Par la suite les arguments économiques de la l3-5 renvoie à - L’idée d’une nécessité ou d’une obligation personnelle avec « ils ont dû » - L’anaphore présente sur cette même phrase avec « ceux de l’Amérique » puis « ceux de l’Afrique » souligne une équivalence comme si l’on pouvait les interchanger, preuve d’une déshumanisation. - Le vocabulaire employé étant péjoratif sert de double aveu à la fois involontaire et maladroit de culpabilité où l’on veut effacer un crime (ici « Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique » l2) par un autre « mettre en esclavage ». - L’argument à la l5 renforce en quelques sortes cette idée de cynisme assumé ou inconscient de par la disproportion monstrueuse entre le but poursuivi (étant ici « le sucre ») et le moyen employé (l’esclavage).

Cela dénonce donc implicitement la futilité criminelle des occidentaux et leurs caprices. C- l.

6-15 : arguments racistes : - Le premier argument raciste renvoie comme pour les suivants à un jugement esthétiques et subjectifs (ici « le nez si écrasé » ou encore l’association arbitraire de la couleur « noire » au mal) qui sont présentés comme des affirmations ayant une valeur d’évidence incontestable dû à l’utilisation du présent de vérité générale, mais qui au final révèlent seulement les préjugés ethnocentriques. - L’argument suivant concernant « les eunuques » fait en effet référence à une coutume ottomane.

Cependant cet argument est tout aussi absurde dû au fait de justifier ses propres crimes en citant ceux des autres. - Suit un non-argument à la fois gros grotesque de par le.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles