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Explication de texte : Locke, Second Traité du Gouvernement civil

Publié le 09/06/2022

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locke

« Explication de texte : Locke, Second Traité du Gouvernement civil. Expliquer le texte suivant : Celui qui se nourrit des glands qu'il a ramassés sous un chêne, ou des pommes qu'il a cueillies aux arbres d'un bois, se les est certainement appropriés.

Personne ne peut nier que ces aliments soient à lui.

Je demande donc : Quand est-ce que ces choses commencent à être à lui ? Lorsqu'il les a digérées, ou lorsqu'il les a mangées, ou lorsqu'il les a fait bouillir, ou lorsqu'il les a rapportées chez lui, ou lorsqu'il les a ramassées ? Il est clair que si le fait, qui vient le premier, de les avoir cueillies ne les a pas rendues siennes, rien d'autre ne le pourrait.

Ce travail a établi une distinction entre ces choses et ce qui est commun ; il leur a ajouté quelque chose de plus que ce que la nature, la mère commune de tous, y a mis ; et, par là, ils sont devenus sa propriété privée. Quelqu'un dira-t-il qu'il n'avait aucun droit sur ces glands et sur ces pommes qu'il s'est appropriés de la sorte, parce qu'il n'avait pas le consentement de toute l'humanité pour les faire siens ? Était-ce un vol, de prendre ainsi pour soi ce qui appartenait à tous en commun ? Si un consentement de ce genre avait été nécessaire, les hommes seraient morts de faim en dépit de l'abondance des choses [...].

Nous voyons que sur les terres communes, qui le demeurent par convention, c'est le fait de prendre une partie de ce qui est commun et de l'arracher à l'état où la laisse la nature qui est au commencement de la propriété, sans laquelle ces terres communes ne servent à rien.

Et le fait qu'on se saisisse de ceci ou de cela ne dépend pas du consentement explicite de tous.

Ainsi, l'herbe que mon cheval a mangée, la tourbe qu'a coupée mon serviteur et le minerai que j'ai déterré dans tous les lieux où j'y ai un droit commun avec d'autres, deviennent ma propriété, sans que soit nécessaire la cession ou le consentement de qui que ce soit.

Le travail, qui était le mien, d'arracher ces choses de l'état de possessions communes où elles étaient, y a fixé ma propriété. J.

Locke, Second Traité du Gouvernement civil. La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise.

Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. Analyse du texte : • Thème : la relation entre le travail et la propriété. • Thèse : dans l’état de nature, le travail est l’origine de la propriété : « c'est le fait de prendre une partie de ce qui est commun et de l'arracher à l'état où la laisse la nature qui est au commencement de la propriété ». • Locke part d'un exemple simple : se nourrir de produits naturels.

C'est en s'en emparant (travail élémentaire) qu'on instaure à leur propos une propriété privée.

Il s’agit pour lui de faire dériver le droit à la propriété du droit à se conserver soi-même, qui est la première loi qui s’impose à tout être vivant. • Lorsqu'il s'agit des « biens communs », Si l'on exigeait l'accord de tous avant la moindre appropriation, ces biens demeureraient inutiles.

Ils ne sont utiles que si un travail (exemples de la tourbe et du minerai) ajoute quelque chose (une valeur) à leur état naturel et y « fixe » la propriété. Pièges à éviter : • La réflexion de Locke porte sur les débuts de l'appropriation : il se place du point de vue de l’état de nature, pour faire de la propriété un droit naturel, que l’état social ou politique doit préserver pour être juste.

il est donc inutile, et hors sujet, de prétendre la contredire en faisant immédiatement allusion à la lutte des classes ou aux théories de Marx. • Ne pas négliger l'existence de « terres communes » par convention. • N'y a-t-il pas une sorte de contradiction entre la réflexion portant sur le « commencement de la propriété » et l'existence d'un « serviteur » ? 1. »

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