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Explication de texte : La Nouvelle Héloïse, IV, 17

Publié le 26/03/2022

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« Explication de texte p.

610-611 depuis « Tandis que nous nous amusions agréablement … » jusqu’à « …qu’on n’avait sauvé qu’elle » Lettre IV, XVII : Meillerie. Deux moments forts : la tempête et la découverte du promontoire.

Moment physique et moment moral du « péril » : cf.

p.

617 « jour périlleux ».

Pourtant ce n’est pas la tempête physique qui subsiste dans le souvenir, mais le danger purement moral.

Effet de cette première scène par rapport à la scène à venir : contraste (agitation/silence, du monde/personne, importance du monde extérieur/conflit purement intérieur, posture de Julie, d’abord active puis totalement passive, amplification paradoxale).

Construction : un paragraphe décrivant la tempête physique (3-15), un second qui nous plonge in medias res avec, au centre, la figure de Julie (16-5), et enfin un paragraphe conclusif (6-12).

Sur un plan technique, prédominance de l’imparfait descriptif (A), puis du passé simple (B) et enfin mélange des deux (C).

Problématique : Cet extrait doit être pensé comme une articulation vers la « nouvelle fin » du roman.

Il est le moment clé de la découverte ou du dévoilement de la survie proprement physique d’un sentiment qu’on croyait atténué, et qui n’en reparaît qu’avec plus de vigueur. Saint-Preux avait déjà, dès la septième lettre de la troisième partie, au moment même où il se livrait, se sentant abandonné, aux lamentations du désespoir, prédit, en deux temps, ce maintien de la sensation.

C’était d’abord le simple constat d’une permanence instantanément ressentie par tout être d’amour : « Oublie-t-on des sentiments tels que nous les avons éprouvés, et peut-on s’en souvenir sans les éprouver encore ? (III, 6, 382).

C’est ensuite la non moins effrayante prédiction des malheurs futurs d’une Julie liée, malgré elle, aux vicissitudes de l’amour perpétuellement renaissant : « Elle passera ses jours dans la douleur, tourmentée à la fois de vains regrets et de vains désirs, sans pouvoir jamais contenter ni l’amour, ni la vertu » (III, 6, 382).

Le même dilemme qui avait prévalu avant la conversion est renouvelé, réactivé, ressuscité après la cérémonie du mariage.

Certains signes viennent trahir, de manière parfois très explicite, les doutes qui agitent Madame de Wolmar, les remords, les réminiscences qui l’accablent.

En présence de son mari et de l’amant nouvellement arrivé, quelque propos imprudent lui échappe : « J’avais la bouche ouverte pour ajouter que ce château ressemblait à celui de Milord Edouard qui... mais heureusement j’ai eu le temps de me mordre la langue » (IV, 12, 590).

Loin de n’être qu’une vague réduplication des trois premières parties du roman, le séjour à Clarens met pleinement en relief un retour possible de la passion amoureuse. Chacun connaît la célèbre formule : « j’ose m’honorer du passé : mais qui m’eût pu répondre de l’avenir ? Un jour de plus, peut-être, et j’étais coupable » (VI, 12, 865).

Julie constate donc à la fois l’échec, à son égard, de toutes les tentatives thérapeutiques de son époux et le danger de plus en plus pressant, de plus en plus présent, de la faute à commettre.

Elle est acculée à cette faute par l’oubli progressif, chez son amant, de l’amour qui les unit.

Or Julie, pour être vertueuse, se doit d’être amoureuse.

Et il arrive fatalement un moment où, pour rester amoureuse, elle doit franchir la borne défendue d’un amour doublement coupable.

La mort reste alors l’unique solution.. »

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