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Explication de texte : Francis Bacon, Du progrès et de la promotion des savoirs (1605)

Publié le 24/05/2024

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« Explication de texte : Francis Bacon, Du progrès et de la promotion des savoirs (1605) Problématique : sous une apparente unité, certains plaisirs sont qualitativement divers et sont à hiérarchiser.

En fonction de quels critères et selon quels objectifs ? Structure du texte : 2 parties. - 3 sortes de plaisirs hiérarchisés (du début à « les plaisirs des passions ») - arguments justifiant cette hiérarchisation (Nous voyons...la dernière phrase conclut sur tout ce qui précède) Les exemples extraits de la vie quotidienne font appel à l’expérience du lecteur et accroissent la véracité du propos.

Les plaisirs naturels ne sont pas dévalorisés pour autant. Les plaisirs sont de sources diverses : faut-il en exclure certains ou doit-on plutôt les hiérarchiser ? Le texte de Francis Bacon, extrait Du progrès et de la promotion des savoirs (1605), nous enjoint à réfléchir sur la qualité et la valeur morale des différents plaisirs.

Selon lui, les plaisirs que procure la connaissance sont supérieurs aux autres. Pour justifier sa thèse, l’auteur montre que tout plaisir est bon au moment où on l’éprouve.

Mais encore faut-il être capable de trouver des critères pour en démontrer la pertinence et la justesse. *** Francis Bacon annonce sa thèse dès la première phrase : comment justifier que les plaisirs que procure la connaissance soient supérieurs à ceux que donne la nature, qui sont immédiats et naturels, puisqu’ils sont produits par les sens ? Mais loin de poursuivre son idée initiale, l’auteur introduit un nouveau type de plaisir : celui de la passion, qui mobilise puissamment notre désir.

A l’appui, le souper est un exemple de plaisir sensible et naturel.

Ce que corrobore un autre exemple de satisfaction, plus élaboré : celui d’une chanson.

Le plaisir qu’elle procure est malgré tout aussi éphémère et moins saisissant que celui d’une victoire.

Car le souper donne des sensations, la chanson des émotions, alors que la victoire permet un investissement plus personnel qui marque notre existence d’un sentiment d’accomplissement. [transition] En fait, les plaisirs des passions sont un intermédiaire entre les plaisirs de la nature et les plaisirs du savoir.

Démontrer leur supériorité relative permet à Francis Bacon de justifier la supériorité absolue des plaisirs du savoir. *** Les plaisirs du savoir sont supérieurs car les deux autres formes de plaisirs sont déficients, même s’ils nous procurent une entière satisfaction : ils sont vifs, agréables, comme l’exprime le mot satiété.

Mais ils s’émoussent avec la répétition.

L’importance de l’habitude est là pour rappeler que l’aspect nouveau disparaît autant que le plaisir diminue quand nous nous y accoutumons.

Du coup, l’auteur conclut sévèrement : ces plaisirs ne sont en fait que des illusions.... »

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