Explication de texte extrait de « La nouvelle Héloïse », 4 ème partie, lettre 7, 1761
Publié le 05/03/2021
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«
Explication de texte
extrait de « La nouvelle Héloïse », 4 ème
partie, lettre 7, 1761
Nous allons mener une réflexion sur l’extrait de « La nouvelle Héloïse » de Jean
Jacques Rousseau.
Dans ce texte, il est question d’établir un lien entre le bonheur et le désir.
Nous chercherons à savoir si le bonheur se trouve vraiment dans la satisfaction du désir.
Pour
commencer, le bonheur est un sentiment de bien-être durable.
On est donc dans un état de
bonheur stable.
Le bonheur, est associé au désir puisque le désir est une force qui nous pousse
vers quelque chose qui nous manque.
Nous avons pu voir différentes interprétations du lien
entre le bonheur et le désir.
Dans « Gorgias » de Platon, l’auteur nous donne une vision
hédoniste du bonheur car il expose que le but de la vie d’un homme c’est la recherche du
plaisir et donc de désirer toute sa vie.
Dans le texte de Platon, Calliclès nous dit que l’homme
qui ne cherche pas à satisfaire ses désirs mène une « vie de pierre ».
D’un autre côté, Epicure
nous donne une vision différente de celle de Platon, puisqu’il explique qu’il faut apprendre à
se contenter des plaisirs simples sinon, le sentiment de manque nous rendra malheureux.
Il dit
qu’il faut recherche la tranquillité de l’âme (ataraxie).
Nous allons donc voir la vision de Rousseau sur le lien entre le désir et le bonheur.
La thèse de ce texte, est que le bonheur ne vient pas du fait d’obtenir ce que l’on désire
mais qu’il provient du fait de désirer.
Ce texte est donc un questionnement sur, est-ce que le bonheur vient après avoir atteint
ce que l’on désirait (ascétisme) ou vient-il du fait de désirer (hédonisme)?
On distingue donc cette réponse en trois parties, la première expose que l’inquiétude
de ne pas avoir ce que l’on veut et le fait de désirer n’est pas un problème pour l’homme.
La
deuxième démontre que satisfaire ses désirs, est un état décevant qui nous rend donc
malheureux.
Et enfin, dans la dernière partie, nous montrerons la déception entre ce que l’on
désirait et la réalité de notre désir.
Commençons par analyser la première partie du texte, dans laquelle Rousseau, défend
le fait que désirer et l’inquiétude de ne pas avoir ce que l’on souhaite, n’est pas un problème
pour nous-même.
Le texte, débute sur l’énonciation de cette thèse.
Rousseau commence par dire « tant
qu’on désire, on peut se passer d’être heureux.
Rousseau part donc, dans cette première partie,
du principe que rien que le fait de désirer rend heureux.
Le sentiment de désir est alimenté par
une envie et une image de ce qu’on l’on veut.
Il est donc normal d’être heureux quand on
imagine ce que l’on désire le plus au monde.
Cette idée explique donc la prochaine, quand
Rousseau dit « on s’attend à le devenir ».
Puisqu’on en imaginant ce que l’on désire, nous
sommes heureux, on imagine aussi le sentiment que l’on ressentira en ayant obtenu ce que
l’on désirait.
Par la suite nous expliquerons le sentiment que l’on ressent, une fois ce désir
assouvi, mais concentrons-nous sur la suite du texte.
Rousseau dit ensuite « si le bonheur ne
vient point, l’espoir se prolonge ».
Dans cette idée, il est question de désir permanent, c’est-à-
dire que comme nous sommes heureux en désirant, le temps de désirer peut être plus ou moins
longs puisque nous sommes heureux en y pensant.
L’espoir donc d’être un jour réunis avec ce
que l’on désir, fait poursuivre l’attente tout en étant heureux.
Rousseau argumente cette idée, avec cette phrase, : « le charme de l’illusion dure
autant que la passion qui le cause ».
Cette phrase est intéressante puisqu’elle explique toute
les phases du désir.
Comme nous savons que désirer nous rend heureux, qu’imaginer être avec
notre désir nous rend heureux, il faut donc expliquer pourquoi nous ressentons ça.
Le fait.
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