Explication de l'extrait d'aristote Ethique à Nicomaque Livre IX Chap 4 1166 a-b
Publié le 22/05/2020
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«
Explication du texte d'Aristote
L'amitié pour Aristote, dans son livre philosophique Ethique à Nicomaque , prend
deux dimensions. Elle est "
à la fois entretenir envers soim ême des dispositions amicales et
devenir pour autrui un ami". Le texte pr
ésent é repose sur une d émonstration n égative de l'amiti é,
en effet l'auteur utilise l'image de l'Homme "m
échant". Cet extrait rel ève une difficult é car Aristote
tend
à rapprocher une valeur vertueuse telle que l'amiti é à un individu vicieux et immorale. Avec
cet exemple Aristote soutient la th
èse que aucun Homme ne peut partager une "amiti é véritable"
s'il n'est pas d'abord apte
à s'aimer soim ême. Autrement dit tout Homme a besoin d'un ami, mais
l'Homme m
échant est incapable d' être un ami pour autrui car il doit d'abord être apte à ressentir
de l'amiti
é pour luim ême. Ce sujet pose donc la question du bonheur, et Aristote va montrer
comment l'Homme m
échant estil un ennemi pour luim ême.
Dans un premier temps l'Homme m
échant a besoin d'un ami pour son inter êt
personnel. Son incapacit
é à être un ami pour autrui vient de sa r évolte int érieure: le conflit qui
l'empeche de s'aimer soim
ême, qu'il doit combattre pour connaitre l'amiti é véritables.
Enfin il faut donc combattre son "
âme r évolt ée" pour connaitre l'amiti é véritable.
"Les m
échants" pour Aristote sont tourment és par le vice et la perversit é, leurs
id
ées sont tourn ées vers le mal. Ne constituant pas la majorit é des individus, ils semblent être des
ê
tres à part. Pourtant Aristote leur rapproche un attrait commun: le besoin d'avoir un ami. Car
m
ême les m échants recherchent l'amiti é. Mais l'auteur rel ève leur égo ïsme quant à avoir un ami.
Car conscients de leur manque de vertu, les m échants cherchent à se fuir eux m ême. Et pour cela, l'amiti é est indispensable: c'est en l'autre que l'on s'oublie. Le m échant vit à travers son ami et ainsi ils peuvent esp érer devenir de bons êtres et entretenir une ou plusieurs amiti é les rendant plus vertueux, ou tout du moins, moins vicieux. Or le terme espoir est significatif cela reste un souhait inscrit dans le temps et dans ce cas non r éalisable. Car il n’existe qu’une forme d’amiti é pure et v éritable : la philia (ref Grecque: "l'amiti é" de Platon r éactualis ée par Aristote). De ce fait, les mauvaises personnes peuvent avoir des amis, mais non des amis au sens o ù l’amiti é achev ée pourrait le supposer; c’est àdire bas ée sur la r éciprocit é. Car ce ne sont pas des personnes de vertu et feront toujours passer leurs int érêts avant ceux des autres. Ici ils cherchent à s' éloigner d'euxm êmes sans pour autant apporter quelque chose de b énéfique à l'autre. N éanmoins, tout homme tisse des liens, il existe des associations d’hommes et par essence l’homme vit en couple ; toutes ces g énéralit és prouvent que l’homme ne peut se r éaliser seul et que la relation à autrui est un des constituants du bonheur. Alors comment l'Homme m échant ne peutil pas être heureux sans relation de r éciprocit é? Aristote voit dans l'usage du mot « philia » des cas, des formes d'attachement, et des communaut és humaines tr ès diff érentes. Les acteurs du groupe amical peuvent sembler être aux antipodes l'un de l'autre: un "m échant" avec un "vertueux" tant . »
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