Explication chapitre 8 contrat social rousseau
Publié le 04/06/2022
Extrait du document
«
Annonce Développement
Rousseau décrit d’abord dans le premier paragraphe de ce chapitre, la
transformation morale et intellectuelle que la vie sociale opère en
l’homme.
Sa thèse est donc la suivante : alors que l’homme à l’état de
nature était gouverné par ses désirs ou ses instincts, l’homme qu’il qualifié
désormais de « civilisé » devient un être raisonnable, capable d’agir par
devoir.
Analyse 1er Paragraphe
Rousseau décrit donc dans un premier temps, les effets nuisibles ou
bénéfiques du « passage de l’état de nature à l’état civil ».
Mais qu’est-ce
qu’entend au juste Rousseau par l’expression « état de nature ».
L’état
de nature est un concept utilisé par les philosophies du contrat social,
pour penser l’état dans lequel les hommes auraient vécu avant la
naissance de la société.
Mais cet état de nature a-t-il jamais existé ? Rousseau, en fait une
hypothèse, une fiction, qui sert à comprendre la nature de l’homme et le
fondement de la société.
Le philosophe ne décrit donc pas des faits réels
ou historiques : la naissance de la société est une fiction, un mythe, tout
comme l’état de nature lui-même.
L’état de nature peut également se
définir comme ce qui reste en l’homme, après qu’on en a retranché ce que
la société, soit je cite « l’état civil » semble lui avoir apporté.
Par un jeu
d’oppositions, Rousseau va souligner en place l’hétérogénéité de ces
deux états, ordres.
Le premier apport de la société qu’évoque Rousseau, c’est la moralité ;
c’est ce qu’on retrouve dans le texte « en substituant dans sa conduite la
justice à l’instinct, en donnant à ses actions la moralité qui leur manquait
auparavant».
Grâce à l’adverbe « auparavant » il est possible de
distinguer un avant et un après.
Dans la conduite de l’avant soit dans
l’état de nature, c’est l’instinct qui détermine le comportement de
l’homme, ce qui fait de lui un animal parmi d’autres.
Cependant dans la
conduite de l’après, soit dans l’état civil c’est la justice qui détermine le
comportement de l’Homme.
La justice implique de peser un pour et un
contre selon certains principes.
De plus, dans la mesure où il s’agit
expressément d’une « substitution », l’homme, dans l’état civil, n’agira
plus jamais dans ses conduites, selon la poussée unique de l’instinct ; il
aura désormais toujours la capacité de se référer aux principes qui
commandent la justice et de se représenter la dualité des actions
possibles afin de faire un choix.
C’est ce à quoi Rousseau fait référence
plus loin dans le texte avec la phrase suivante « « l’homme, qui jusque là
n’avait regardé que lui-même, se voit forcé d’agir sur d’autres principes,
et de consulter sa raison avant d’écouter ses penchants ».
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le contrat social de Rousseau - fiche de révision
- Du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau - Analyse de texte
- Chapitre 2 du livre IV du Contrat social
- Contrat Social (1762) de Jean-Jacques Rousseau
- Rousseau : le contrat social