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Existe - il des guerres justes ?

Publié le 04/01/2025

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« Y- a t-il des guerres justes ? Introduction : Depuis plusieurs siècles, le monde a connu de nombreuses guerres qui ont marqué l’histoire.

Les Hommes veulent imposer leurs idées, leurs idéologies aux autres ce qui donne naissances à des conflits.

La guerre désigne une lutte entre deux états, deux peuples différents ayant recours à la force physique et aux armes pour régler un différent.

Celle ci passe par le combat et l’usage de la violence.

Faire la guerre consiste à employer des moyens militaires afin de conquérir un autre territoire ou asseoir une domination politique. Par sa violence extrême, la guerre semble toujours moralement inacceptable.

Elle déroge à l’interdit de tuer et ruine l’entente entre les peuples.

Toujours plus meurtrière grâce au progrès technique, elle se propage à l’échelle mondiale comme l’a montré le XXe siècle.

C’est en effet après la seconde guerre mondiale que la vie humaine semble perdre définitivement toute valeur.

Pourtant lorsqu’un État est agressé par un autre le recours à la force armé semble à la fois nécessaire et légitime. Alors une guerre juste serait une action moralement acceptable, qui respecte des règles éthiques tels que la proportionnalités des moyens ainsi que la protection de la population civile et des prisonniers de guerre et qui respecte le jus ad bellum.

Une guerre qui respecte le jus post bellum incluant des traités de paix et accords commun. Tandis que une guerre injuste serait une guerre qui dépasse les règles fixés jus in bellum, qui ne distingue pas civil et militaire et infligerait d’énormes dégâts sans se préoccuper des conséquences. La guerre peut-elle être un mal pour un bien ? L’ampleur des dommages et des traumatismes qu’elle provoque ne rend-elle pas toujours suspects les motifs avancés pour tenter de la justifier ? Ce qui nous amène à la question : Y – a t-il des guerres justes ? Tout d’abord certaines guerres sont perçues comme une nécessité, légitime dans la défense des intérêts supérieur de la population.

Puis la notion de guerre juste est abusé provoquant des conséquences irréparables sur les populations.

Enfin l’objectif devrait être de minimiser son utilisation ainsi que ses impacts en promouvant des alternatives. I.

La guerre juste : une nécessité Tout d’abord, certaines guerres peuvent être estimé justes, elles reposent sur l’idée qu’il existe des situations où le recours à la violence est non seulement légitime, mais moralement nécessaire.

Les origines de la notion de guerre juste remontent à l’Antiquité et au Moyen Age.

En effet, les hommes s’affrontent depuis toujours et la guerre a toujours existé mais elle ne se manifestait pas de la même manière.

On retrouvait déjà chez les Grecs des réflexions sur la distinction entre guerre injuste et juste.

La question est déjà posée dans le premier Alcibiade de Platon « Contre qui conseilleras tu aux Athéniens de faire la guerre, contre ceux qui agissent injustement ou contre ceux qui pratiquent la justice ? » demande t-il. Mais c’est surtout Aristote à qui l’on doit dans son Éthique à Nicomaque, une idée selon laquelle « la guerre soit en vue de la paix ».

C’est à dire la guerre doit en prévision de la paix.

Aristote explique sa pensée : si la guerre est en partie défensive, elle est donc légitime.

C’est une action offensive.

Mais c’est Cicéron qui en s’appuyant de cette idée de guerre en vue de paix : qu’il ébauche la distinction entre le droit à la guerre (jus ad bellum) et le droit de la guerre (jus in bello). Le droit à la guerre stipule que la guerre doit toujours être employée en dernier recours, déclarée en bonne et du forme et être défensive (réponse à une agression).

La guerre doit alors se conduire sans excès de violence respectant une certaine proportionnalité. Puis Saint Augustin et Thomas Aquin héritent de ce bagage philosophique qu’ils mobilisent pour l’implanter dans le christianisme.

Ils tentent de concilier trois choses : - prendre la vie humaine est une grave erreur - les états ont le devoir de défendre leurs citoyens et de défendre la justice - la protection de la vie humaine et de la défense des valeurs morales nécessitent de recourir force et à la violence. Cette théorie de la guerre juste a pour objectif de fournir aux États un « guide » sur la manière d’agir en cas de conflit.

Elle s’applique uniquement aux États et non aux individus. L’idée de guerre juste repose sur la possibilité de discerner entre des guerres légitimes et des guerres illégitimes en fonction de critères éthiques. Par exemple lors de la Seconde Guerre mondiale : intervenir contre l’Allemagne nazie, qui menaçait des millions de vies a souvent est présenté comme une guerre juste.

Cet exemple illustre la notion de guerre défensive : une guerre engagée pour protéger des droits fondamentaux face à une menace.

Il s’agissait de légitime défense.

La guerre est ici perçue comme une réaction face à une agression extérieure menaçant la sécurité d’une nation.

Dans cette perspective, la guerre est non une fin, mais un moyen de rétablir la paix et la sécurité.

Cette notion s’inscrit dans le droit international, notamment dans la Charte des Nations unies (article 51), qui reconnaît le droit de tout État à se défendre en cas d’agression armée. Par ailleurs, la guerre menée par le Koweït après l’invasion de l’Irak en 1990 : cette intervention militaire menée sous l’égide de ONU visait à rétablir l’autorité du Koweït face à une occupation forcée.

Ce cas illustre que une guerre peut être moralement et juridiquement justifiée lorsqu’elle vise à contrer une agression non cherchée. Si la guerre juste est alors possible, c’est aussi parce qu’elle peut être encadrée par des règles précises visant à limiter les abus et à garantir qu’elle soit menée dans un but légitime.

Les institutions comme l’ONU ou la Cour pénale internationale jouent un rôle crucial en validant ou en condamnant les interventions armées.

Par exemple, les résolutions du Conseil de sécurité peuvent autoriser des interventions militaires pour protéger des populations en danger. Comme l’intervention de l’OTAN au Kosovo en 1999.

Bien qu’elle soit controversée, au départ cette intervention visait à protéger les populations civiles face à la répression de l’armée serbe. Cet exemple montre qu’il est parfois nécessaire de recourir à la guerre pour défendre des valeurs fondamentales ou rétablir l’ordre face à une agression.

Cependant, cette vision : elle repose sur des critères inégalitaire, le camp adversaire qui subit les dégâts. II.

La guerre : une injustice absolue : Si la guerre est un acte de violent qui est incompatible avec les valeurs morales universelles et avec le respect de la vie humaine.

Kant, dans son approche déontologique de la morale soutient que tout individu doit être traité comme une fin en soi et non comme un moyen.

Or, la guerre instrumentalise les vies humaines, les réduisant à des outils dans une stratégie politique ou militaire.

Elle tue la dignité humaine faisant ressortir le pire chez l’homme. De plus, selon la morale kantienne, la guerre est une contradiction logique.

Car si tout le monde justifiait la guerre comme un moyen légitime, le résultat serait un état de chaos permanent, contraire à l’idée d’un ordre moral universel.

La guerre ne peut pas donc être moralement acceptable, même dans des circonstances exceptionnelles.

Les bombes lâchés sur Hiroshima et Nagasaki en 1945 sont l’exemple mêmes qu’un prétendu « mal nécessaire » pour mettre fin à une guerre, ces bombes ont entraîné la mort de centaines de milliers de civils innocents.

Il y a là une incapacité à respecter le droit dans la guerre. Car à première vue, les guerres sont par essences injustes parce que les guerres entraînent un désordre, un déséquilibre dans l’harmonie humaine, c’est dans la nature d’entraîner le chaos. L’homme est soumis à un ensemble de décisions que l’on ne peut pas contester et cela est contraire au principe de justice parce que chaque individu à le droit de contester des décisions qui lui paraissent illégitimes.

En effet, lorsque l’homme est pris dans un rapport de forces, il ne suit plus sa raison il obéit aux ordres donnés par les dirigeants de leur nation qui ont décidé de faire la guerre. Les guerres sont animés par un monde de violence.... »

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