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Evangelista Torricelli Orphelin, Torricelli fut élevé à Faenza par les jésuites et par Castelli, quil'initia au système de la dynamique des corps en chute.

Publié le 22/05/2020

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TORRICELLI Evangelista. Mathématicien et physicien italien écrivant en latin. Né le 15 octobre 1608, mort à Florence le 25 octobre 1647. Faenza, Modigliana et Piancaldoli se disputent l’honneur de l’avoir vu naître, sans qu’on puisse fixer avec certitude son lieu de naissance. Torricelli passa son enfance à Faenza où il étudia sous la direction d’un oncle paternel, Jacopo, moine de l’ordre des camaldules, puis il se rendit à Rome où pendant deux ans il continua ses études à l’école des jésuites, et ensuite auprès du premier disciple de Galilée, le bénédictin Benedetto Castelli, qui était alors lecteur de mathématiques à l’Université de Rome. Le 11 septembre 1632, alors qu’il est depuis six ans l’élève de Castelli, Torricelli écrit sa première lettre à Galilée. Son enthousiasme et sa vénération ne furent du reste diminués en rien par le malheureux procès de 1633. Torricelli eut même l’honneur d’assister Galilée dans les derniers jours de sa vie, et il fut son hôte du 10 octobre 1641 jusqu’à sa mort (8 janvier 1642) : c’est durant cette brève période que Torricelli put ajouter un complément aux Discours sur les sciences nouvelles, de Galilée, additif publié plus tard par Viviani. Par une heureuse inspiration, Ferdinand II de Médicis exprima le désir de voir Torricelli succéder à Galilée dans sa charge de philosophe et premier mathématicien du grand-duché de Toscane. Torricelli fut aussi lecteur de mathématiques à l'Université de Florence. Durant sa vie, Torricelli ne publia qu’un seul de ses écrits : Œuvre géométrique (1644), qui comprend des travaux de géométrie et de mécanique. Il désirait que ses travaux manuscrits, incomplets pour la plupart, fussent revus et complétés par Bonaventura Cavalieri et Michelangelo Ricci; mais la mort du premier, qui suivit de peu la sienne, et les fonctions ecclésiastiques du second, empêchèrent la réalisation du désir que Torricelli avait exprimé sur son lit de mort. Lodovico Serenai, ami et exécuteur testamentaire de Torricelli, s’employa activement à faire revoir et compléter les notes de ce dernier par Vincenzo viviani, lequel y joignit effectivement de nombreux additifs et commentaires jusqu’à présent inédits. Les notes de Torricelli qui nous restent, ainsi que les additifs et commentaires de Viviani, forment les volumes 131 à 154 de la collection galiléenne de la Bibliothèque nationale centrale de Florence. A partir de ces vingt-quatre volumes de manuscrits et de l’ouvrage de 1644, ont été composés entre 1919 et 1944, par les soins de G. Loria et G. Vassura et avec l’aide de la municipalité de Faenza, quatre volumes des Œuvres de Torricelli — Récit sur certains problèmes (1919). Les principaux apports des recherches de Torricelli dans le domaine de la physique et des mathématiques sont : l’invention du baromètre, son intuition des causes des vents, l’introduction audacieuse des courbes indivisibles et l’extension du concept d’intégrale à des fonctions qui ont des points d’infini dans le champ d’intégration. Ce ne fut cependant pas là toute son œuvre, car, en vrai disciple de Galilée, Torricelli eut une grande prédilection pour la mécanique, qu’il enrichit par des apports neufs et importants : une nouvelle méthode pour la détermination du centre de gravité des figures géométriques, l’étude de la vitesse des corps sur un plan incliné — v. Sur le mouvement des graves (1641), la proposition relative à la parabole (enveloppe) de sécurité du mouvement des projectiles et le théorème de l’écoulement d’un liquide par un trou pratiqué dans la paroi d’un récipient. Ces découvertes si importantes valurent à leur auteur d’être à juste titre appelé, déjà peu de temps après sa mort, un « alter Galilaeus ». L’activité de Torricelli ne se borna pas non plus au domaine des études théoriques; encore fidèle en cela aux enseignements du grand maître, il construisit lui-même les instruments dont il avait besoin, et il se révéla entre autres un très habile constructeur de lentilles pour lunettes d’approche. Quelques-unes de ses lentilles qui nous sont parvenues et qui sont conservées à Florence, au Musée national de l’histoire des sciences ont révélé, lorsqu’elles furent étudiées avec les moyens dont dispose l’optique moderne, une exécution parfaite et même insurclassable par la technique actuelle. Du point de vue scientifique, Torricelli fut le savant le plus grand et le plus génial de l’école galileenne, qui pourtant compte parmi ses membres nombre de grands hommes de science italiens et européens du XVIIe siècle. ♦ « Je ne puis refuser le commerce par lettre que le sieur Torricelli veut avoir avec moy. Je tiendray toujours à l’honneur d’avoir connaissance avec des personnes de son mérite et tascheray de me rendre digne de leur amitié... Ses découvertes et ses démonstrations sont fort belles et fort remarquables. » Descartes. ♦ « Les œuvres de Torricelli sont parmi les plus importantes productions de la géométrie qui surpassent toutes celles de l'Antiquité. Je ne crains pas d’être désavoué de cet éloge par aucun de ceux qui sont capables d’en juger.» Pascal. ♦ «Les travaux de Torricelli méritent une extrême attention par leur justesse et leur perfection. » Huyghens.

« Evangelista Torricelli. »

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