euthanasie
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Dans le code pénal : acte de tuer volontairement
En France, aucune loi ne traite spécifiquement de l'euthanasie.
La mort donnée à un patient
(euthanasie active), quels que soient son état et sa volonté, est considérée comme un homicide : un
acte de tuer volontairement selon le code pénal.
Ces pratiques sont donc sévèrement punies par la
loi.
Le code pénal précise en effet que le "meurtre", la "non-assistance à personne en péril" et
"l'empoisonnement" sont des crimes passibles d'un procès devant les assises.
Ces crimes sont
punissables de peines allant de 30 ans de réclusion criminelle à la perpétuité.
Le code pénal prévoit
aussi l'interdiction d'exercer la profession de médecin.
Mais dans les faits, les médecins sont
rarement condamnés à des peines si lourdes.
Selon le code de déontologie médicale : interdiction claire
L'article 38 alinéa 2 du code de déontologie médical français interdit au médecin de provoquer
délibérément la mort du malade .
Il est mentionné que "le médecin doit accompagner le mourant
jusqu'à ses derniers moments, assurer par des soins et mesures appropriés la qualité d'une vie qui
prend fin, sauvegarder la vie du malade et réconforter son entourage.
Il n'a pas le droit de provoquer
délibérément la mort".
La violation de cette disposition entraîne des sanctions disciplinaires.
Généralement, ces sanctions consistent dans l'interdiction d'exercer pendant une certaine période.
La loi d'avril 2005 sur les "droits du malade à mourir"
La loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, votée en avril 2005 et élaborée sur la base
d'un rapport de 2002 du Comité consultatif national d'éthique, permet d'arrêter un traitement ou de
refuser un acharnement thérapeutique.
Cependant, il ne légalise absolument pas l'euthanasie.
Cette
loi a aussi introduit une nouvelle notion, celle de "testament de vie" : "toute personne majeure peut
rédiger des directives anticipées au cas où elle serait un jour incapable d'exprimer sa volonté.
Elle
définit les conditions de la limitation ou de l'arrêt de traitements ", a expliqué Nadine Morano
(député UMP) Avec cette loi, la France rejoint plusieurs pays européens.
Le droit européen condamne l'euthanasie active
Le droit européen prévaut sur le droit français, c'est pourquoi il est important de citer la loi
européenne qui s'applique dans les cas d'euthanasie.
Le Conseil de l'Europe a adopté le 26 juin 1999
une recommandation sur la protection des droits de l'Homme et de la dignité des malades incurables
et des mourants, condamnant l'euthanasie active, c'est-à-dire l'acte de donner la mort à un malade,
mais autorisant l'arrêt de l'acharnement thérapeutique : l'euthanasie passive.
L'acte d'euthanasie est évoqué mais non défini dans les différents textes de lois français.
En France, c'est la loi Ponticelli qui évoque les droits des malades en fin de vie.
Une loi sur laquelle
la ministre de la Santé Roselyne Bachelot n'a pas exclu de revenir lorsque, en septembre 2007, elle
a déclaré qu'elle "ne fermait pas la porte" à une évolution.
Alors que le débat est relancé avec la
volonté de Chantal Sébire, atteinte d'une maladie grave, de "mourir dans la dignité", Bernard
Kouchner a plaidé pour "un droit à quitter doucement la vie".
http://euthanasie-jd11.skyrock.com/2.html.
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