EUPHUISME, (EUPHUISME, EUPHUÏSME) substantif masculin.

EUPHUISME, (EUPHUISME, EUPHUÏSME) substantif masculin.  

HISTOIRE LITTÉRATURE.  Affectation dans le langage, style maniéré, précieux, à la mode dans l'Angleterre élisabéthaine. Saint François de Sales (...) tient aussi à l'euphuïsme de la cour d'Élisabeth, au marinisme, au gongorisme [dans « Port-Royal » de Sainte-Beuve] (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 3, 1836-48, page 307) : 

Ø L'art des meilleures époques était populaire, intelligible (...). Mais, à d'autres moments de l'histoire, l'artiste se flatte de n'être compris que d'une élite (euphuïsme élisabéthain, « art pour l'art » de 1890).

ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Journal, États-Unis,  1946, page 112. 

Remarque : 1. La documentation atteste a) Euphuïque, adjectif.  Qui a rapport à l'euphuïsme. Par extension  Propre à un langage affecté, précieux, recherché. Ce lyrisme euphuïque, ce ploiement de lianes des héroïnes de Shelley, de Tennyson et de Browning (LÉON DAUDET, Entre-deux-guerres, 1915, page 278). b) Euphuïste, substantif masculin  Personne qui pratique l'euphuïsme. Par extension  Personne dont le langage est maniéré, précieux. La querelle entre les Symbolistes, Décadents et autres euphuïstes est apaisée (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 3, 1886, page 334). 2. Certains dictionnaires (LITTRÉ, Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe. siècle en six volumes) enregistrent la forme adjectivale euphuïstique.  Relatif à l'euphuïsme. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2