Eugène Labiche

« Eugène Labiche (1815-1888) Labiche fut la figure la plus marquante du théâtre comique pendant le Second Empire.

Il renouvela le vaudeville en yintroduisant une critique sociale. Un auteur fécond.Eugène Labiche était le fils d'un industriel parisien.

Il étudia le droit et, après avoir obtenu sa licence, débuta dansles lettres par des critiques théâtrales et des petites scènes amusantes de la vie quotidienne publiées dans lesjournaux, puis réunies en un volume {La Clé des Champs, 1838).

Il présenta au public son premier vaudeville en 1837et obtint son premier grand succès l'année suivante avec Monsieur de Coyllin.

Son activité créatrice s'étendit surenviron 35 ans, au cours desquels il fit jouer plus de cent pièces, dont la quasi totalité a été écrite en collaboration,notamment avec Henri Monnier et Emile Augier. Satires de la bourgeoisie.Les vaudevilles de la première période (Un Jeune Homme pressé, 1848; Embrassons-nous, Folleville, 1850, etc.)tirent leurs effets d'un comique de situation.

A partir des années 1850, Labiche enrichit son théâtre d'une satire dubourgeois mesquin et borné, uniquement préoccupé d'argent, personnage caractéristique de l'époque.

Cetteinnovation dans un genre caractérisé par la recherche du rire facile fut très appréciée, et Labiche fut applaudi parceux-là mêmes qu'il caricaturait sur la scène.

Certains de ses vaudevilles sont des chefs-d'œuvre du genre : UnChapeau de Paille d'Italie (1851) que René Clair a adapté au cinéma en 1929, Le Voyage de M.

Perrichon ( 1860), LaPoudre aux Yeux (1861).

Labiche s'essaya aussi, mais avec moins de bonheur, à la comédie de caractères, enparticulier avec Les Deux Timides ( 1860), également adapté par René Clair (1928).

Il fut élu à l'Académie françaiseen 1880, alors qu'il avait cessé d'écrire depuis plusieurs années pour se consacrer à la publication de son théâtrecomplet (10 volumes, 1879).

Labiche maîtrisa parfaitement tous les ressorts du vaudeville.

Le rythme de ses piècesne faiblit jamais, grâce à une faculté d'invention débordante.

Une bonne humeur constante et une verve pleine defantaisie permettent de faire accepter l'invraisemblable de certaines situations.

Son théâtre, comme celui deFeydeau, a survécu à son époque. Citation."Je me suis adonné presque exclusivement à l'étude du bourgeois, du "philistin"; cet animal offre des ressources sansnombre à qui sait le voir, il est inépuisable."E.

Labiche. »