Eugène ISABEY:CONTREBANDIERS EMBARQUANT DES MARCHANDISES.

« Eugène ISAB~Y ~C~O~NTRE~~= B~AND~"""" œ= Rs BMBARQQANT DES MARC HAND ISES Sous un ciel tourmenté, bien à l'abri dans une crique battue par une mer en furie, des contrebandiers embarquent clandestinement des marchandises, surveillant d'un œil inquiet un voilier qui passe au loin ...

En 1837, le vaste atelier qu'occ upera Isabey [usqu'à sa mort est enfin installé.

Il donne à la tais dans la rue de Breda et l'avenue Frochot, non loin de la place Pigalle.

C'est là que le maître formera tant d'artistes, à qui il prodigue de judicieux consei ls, là aussi que seront exé­ cutées des répliques de ses toiles, tant par ses élèves que par lui-même.

Mais Isabey n'est pas le seul à fréquenter l'avenue Frochot : Mme Sabatier, l'inspiratrice de Baudelaire, y donne de somptueuses réceptions, et Lautrec y habite un certain temps ...

L'HOMME Isabey, qui fut le maître de Boudin et de jong­ kind, était un peintre aimé de tous ef très accu eillant pour les jeunes artistes.

Il était le fils et l'élève d'un miniaturiste très célèbre en son temps, jean-Baptiste Isabey, et, même s'il fait partie de l'école romantique , Isabey, par certaines de ses aquarelles réalisées à la fin de sa vie, annonce déjà l'impressionnisme.

L'ŒUVRE La scène est romantique à souhait: sous un ciel d'un noir d'encre, de hautes vagues menacent des contrebandiers qui chargent des marchandises en cachette.

Le caractère dramatique est accentué par l'aspect impo- Pour Isabey, chaque tableau doit être une scène grandiose (ici, Naufrage de l'Emily).

C'est précisément cette «dramatisation» éJe la peinture que les impressionnistes élimineront .

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Clw1reœe • Expolitlolls: Puis, 1984; Dieppe, l"' sant des rochers qui dominent de leur masse le petit groupe d'hommes.

Cette toile, ache­ tée par la Société des amis des arts en 1837, est la réplique exacte du tableau pré­ senté au Salon de 1831 .

LA CRITIQUE L'écrivain Théophile Gautier a laissé d'Eu­ gène Isabey ce portrait tout en louanges : «C'est un charmont peintre que M.

E.

Iso­ bey; il a une couleur chaude, une facilité pétillante , un rajout piquant; sa moindre esquisse, sa plus légère pochade , décèlent l'artiste véritable, et n'ont pas besoin de noms pour être reconnues ; chaque coup de pinceau les signe ( ...

).

Il a, dons sa façon â' appliquer la couleur, un brio éblouissant , une verve entraînante, un mordant bizarre; il brûle la toile; sa touche rapide et nerveuse a la certitude d'un paraphe à main levée, et donne à chaque objet sa valeur propre, tout en lui piquant une étincelle.» LA COTE La cote d'Isabey n'étant pas très élevée, ses huiles sur toile restent abordables : elles se négocient de s• à 48• FF (900 à 8700 dollars).

Les aquarelles valent de s• à 25- FF (900 à 4500 dollars), et on peut acquérir un dessin à l'encre pour 2• FF (360 dollars).. »