Eugène BOUDIN:LA RADE DE VILLEFRANCHE.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Eugène BOUDIN
LA RADE DE VILLEFRANCHE
Peindre sur le motif, toujours à l'extérieur: Boudin en attrapa même
de terribles migraines.
Mais cet impressionniste avant l'heure, tout en
nuances, a laissé
à la postérité de si jolies toiles ...
C'est en 1882 que Boudin découvre pour la
première fois le Midi.
Il y reviendra chaque
hiver, pour des
séjours de plus en plus longs, à
partir de 1 890, car le climat convient particu
lièrement à sa santé.
C'est d'ailleurs à Beau
lieu qu'il peindra sa dernière toile, en 1898,
avant de s'éteindre à Deauville.
LE CONTEXTE
C'est Durand-Rue/ qui fut un des premiers à sai
sir la valeur de l'artiste, puisque, à partir de
1881, il lui acheta la ma·\eure partie de sa
production, organisant para lèlement des expo
sitions de
ses oeuvres.
Le marchand avait bien
de
la constance, car il était perpétuellement au
bord de la faillite.
Mary Cassatt lui avançait
même
de l'argent de temps en temps.
Mais
Durand-Rue/ croyait aux impressionnistes, et il
les défendit envers et contre tout.
lA TECHNIQUE
Dès 1 854, Boudin notait: «Comme on fait
tou\·ours pauvre de
lumière, toujours triste!
Voi à vingt fois que je recommence pour arri
ver à cette délicatesse, à ce charme de la
lumière
qui joue partout.
Comme il y a de la
fraîcheur! C'était doux, passé, un peu rose.
La mer était superbe, le ciel était moelleux,
velouté; il a passé ensuite au jaune; il est
devenu chaud, puis
le soleil en baissant a mis
de
belles nuances violacées sur tout cela.»
Ces observations prouvent bien que Boudin
LA COTE
En novembre 1993, cette toile est passée en
vente publique chez Christie's,
à Londres,
où elle a trouvé un acheteur
pour 90000
livres, soit 765000FF (140 000 dollars).
Cette somme, supérieure
à l'estimation,
comprise
entre 60000 et 80000 liv res,
prouve bien que la vitalité de l'artiste a su
séduire nos contemporains.
Petite plage
à Trouville, une huile sur panneau de 1884,
a été acquise
pour la somme de 1,45 million
de francs français
(260000 dollars) lors
d'une vente à Paris en 1993.
Eugène
BOUDIN 1824-1898 • La Rade de Villefranche
• Huile sur toile 46,7
cm x 65,4 cm • Signé et daté en bas, à droite, « E.
Boudin
Villefranche
85 »
• Peint en 1885
• Localisation : collection particulière
était un impressionniste avant l'heure, lui qui
s'est toujours efforcé de rendre
l'atmosphère
créée par la lumière et les reflets de l'eau,
comme il le fait ici en jouant sur les ombres
autour des barques
à quai.
lA CRITIQUE
Dans Le Gaulois du 10 février 1883, on lit
sous la plume de M.
de Fourcaud : «Je dirai
en deux mots ce qu'est M.
Eugène Boudin: un
des plus sincères, un des plus fins et des
meilleurs paysagistes du temps présent.
Il y a
des années que
son talent est hors de page,
mais
sa notoriété commence à peine.
Plu
sieurs, en visitant l'exposition de ses marines,
se sont naïvement étonnés de n'avoir point
jusqu'ici apprécié à sa juste valeur un si déli
cat artiste, et cet étonnement est tout à l'hon
neur de M.
Boudin.
C'est, en effet, la
récompense des chercheurs, longtemps
méconnus ou incompris, qu'ils sont, tout à
coup, acceptés et admirés de tout le monde.»
La rade de Villefranche peinte sous un angle différent, avec toujours les bateaux de guerre
et les pêcheurs au travail..
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