Eugène BOUDIN:LA JETÉE DE DEAUVILLE.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Eugène BOUDIN
LA JETEE DE DEAUVILLE
Pendant l'été, Boudin séjourne dans les stations balnéaires normandes,
où
il croque les bourgeois endimanchés sur les plages ou les jetées ...
En 1869, Boudin gagne plus de quatre mille
francs grâce à la vente de ses œuvres.
Un
petit groupe de marchands peu fortunés,
Hagerman, Ferdinand Martin, Ale x
is Ottoz et
Firmin Martin , se partagent sa production .
Mais le collectionneur belge Léon Gauchez
montre aussi un vif intérêt pour ses marines.
Il
lui demande de présenter des toiles au Salon
de Bruxelles, qui s'ouvre en juillet.
Le mois sui
vant ,
il lui annonce avec \·oie que ses envois
ont été accueillis favorab ement.
«C'est ma
conviction que j'arriverai ici
à vous Faire un
marché sérieux, pour me servir d'une expres
sion toute
mercantile», ajoute-t-il.
l'ŒUVRE
C'est lors d'un séjour en Normandie, en août
1869, que Boudin peint ce paysage familier.
L'artiste
se rend en effet fréquemment à Trou
ville et à Deauville, où les bourgeois passent
leurs vacances.
En réalité, il s'intéresse beau
coup moins aux élégants qui paradent
sur les
jetées qu'aux paysages eux-mêmes.
«Je n'ose
pas songer
aux plages inondées de soleil,
aux beaux ciels orageux qu'il serait si bon de
peindre
en respirant la brise de mer», écrit-il
avec nostalgie dès
le mois de juin.
Curieuse
ment, la mer est réduite à deux petits triangles
turquoise,
de part et d'autre du tableau.
Une
fois
de plus, c'est le ciel qui fascine Boudin : il
Il y avait beaucoup d'ironie dans le regard de Boudin, qui réduisait les élégantes venues de Paris prendre le bon air de la Normandie à de simples éléments de figuration (Baigneurs sur la plage à Trouville).
Eugène BOUDIN 1814-1898
• La Jetée tk Deauville • Huile sur tolle 23,5 cm x 32,5 cm
• Signé et daté bord gauche « E.
Boudin 69 »
• Peint en 1869
• Locallsadon
: Paris, musée d'Orsay
étale sur la toile de longues touches blanches
et grises pour restituer les nuages sur un fond
bleu pâle.
Quelques taches rouges, esquissant
les vêtements
d'une bourgeoise et de son
enfant, ajoutent
une note chaude à ce paysa
ge aux tons un peu ternes .
LA CRITIQUE
jules Castagnary a apprécié les œuvres du
peintre dès
les années 1860.
«M.
Boudin
s'est
Fait une spécialité des côtes normandes.
Il a même inventé un genre de marines qui lui
appartient en propre et qui consiste à peindre
( ...
)
tout ce beau monde exotique que la
haute vie rassemble l'été dans nos villes
d'eaux.
C'est vu de loin, mais que de finesse
et
de vivacité dans ces figurines qui, debout
ou assises, s'agitent sur
le sable», écrit-il.
l'HISTOIRE
Le tableau fit partie de la collection Auguste
Rousseau avant d'être acquis par la galerie
Georges Petit.
Son propriétaire suivant, le
comte
Isaac de Camondo, l'a légué ou Louvre
en 1911.
Transféré ou jeu de Paume, il se
trouve aujourd'hui ou musée d'Orsay.
LA COTE
Facilement disponibles sur le marché,
les
huiles de Boudin coûtent entre
100000 francs (18 000 dollars) et 3 millions
de francs
(550000 dollars).
Une toile
de la même année,
Le Rivage à Plougastel,
a trouvé acquéreur pour 356000 FF
(65 000 dollars ) au cours d'une vente aux
enchères
à Zurich, en 1993.
On peut
s'offrir une aquarelle de l'artiste
à partir
de 20000 FF (3600 dollars)..
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