Databac

Etudes des thèmes dans chants d'ombres de Senghor

Publié le 22/04/2024

Extrait du document

« INTRODUCTION La poésie negro –africaine, considérée comme un moyen d’expression privilégié, a permis aux poètes négres de manifester les formes de civilisations et de cultures.

C’est dans cette optique que le poète Léopold Sédar Senghor conçoit la négritude comme étant l’ensemble des valeurs de civilisation du monde noir. C’est pourquoi notre étude sera portée vers la réhabilitation de la civilisation négro-africaine en s’intéressant notamment à Chants d’Ombre.

Pour mieux aborder ce recueil, la présentation de l’auteur et son œuvre seront analysés et l’étude du recueil suivra. I. 1. LEOPOLD SEDAR SENGHOR SA VIE : Né le 9 octobre 1906 à Joal, au Sénégal, et mort le 20 décembre 2001 à Verson, en France, Léopold Sédar Senghor est un poète, écrivain, homme politique sénégalais et premier Président de la République du Sénégal (1960-1980).

Il est le premier africain à siéger à l'Académie française. Léopold Sédar Senghor est un poète, écrivain et homme politique franco-sénégalais. Il fait ses études à la mission catholique de Ngasobil, au collège Libermann et au cours d'enseignement secondaire de Dakar, puis, à Paris, au lycée Louis-leGrand et à la Sorbonne.

Il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1935.Tout en enseignant les lettres et la grammaire au lycée Descartes à Tours (1935-1938), il suit les cours de linguistique négro-africaine de LiliasHomburger à l'École pratique des hautes études et ceux de Paul Rivet, de Marcel Mauss et de Marcel Cohen à l'Institut d'ethnologie de Paris. Nommé professeur au lycée Marcellin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés en 1938, il est mobilisé en 1939 et fait prisonnier en juin 1940.

Réformé pour maladie en janvier 1942, il participe à la Résistance dans le Front national universitaire.

De 1944 jusqu'à l'indépendance du Sénégal, il occupe la chaire de langues et civilisation négro-africaines à l'École nationale de la France d'outre-mer. L'année 1945 marque le début de sa carrière politique.

Élu député du Sénégal, il est, par la suite, constamment réélu (1946, 1951, 1956).

Membre de l'assemblée consultative du Conseil de l'Europe, il est, en outre, plusieurs fois délégué de la France à la conférence de l'UNESCO et à l'assemblée générale de l'ONU. Secrétaire d'État à la présidence du Conseil (cabinet Edgar Faure : 23 février 1955 - 24 janvier 1956), il devient maire de Thiès au Sénégal, en novembre 1956. Aussi membre de la commission chargée d’élaborer la constitution de la Ve République, conseiller général du Sénégal, membre du Grand Conseil de l'Afrique Occidentale Française et membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Léopold Sédar Senghor est un fervent défenseur du fédéralisme pour les États africains nouvellement indépendants, sorte de « Commonwealth à la française ». Élu le 5 septembre 1960, Léopold Sédar Senghor préside la toute nouvelle République du Sénégal.

Il est l'auteur de l'Hymne National sénégalais, le Lion rouge.

Il démissionne de la Présidence, avant le terme de son cinquième mandat, en décembre 1980.

Abdou Diouf, Premier Ministre, le remplace à la tête du pouvoir, en vertu de l'article 35 de la Constitution.

Sous la Présidence de Léopold Sédar Senghor, le Sénégal a instauré le multipartisme ainsi qu'un système éducatif performant. Ses activités culturelles sont constantes : en 1966, se tient, à Dakar, le 1er Festival mondial des arts nègres.

Réélu Président de la République en 1963, 1968, 1973, 1978, il se démet de ses fonctions le 31 décembre 1980. Léopold Sédar Senghor est, notamment : - médaille d'or de la langue française ; grand prix international de poésie de la Société des poètes et artistes de France et de langue française (1963) ; - médaille d'or du mérite poétique du prix international Dag Hammarskjoeld (1965) ; - grand prix littéraire international Rouge et Vert (1966) ; - prix de la Paix des libraires allemands (1968) ; - prix littéraire de l'Académie internationale des arts et lettres de Rome (1969) ; - grand prix international de poésie de la Biennale de Knokke-le-Zoute (1970) ; - prix Guillaume Apollinaire (1974) ; prince en poésie (1977). Il est mort à Verson (France) le 20 décembre 2001. 2. a. ŒUVRES DE LEOPOLD SEDAR SENGHOR Poèmes - Chants d’ombre, poèmes, Éditions du Seuil, 1945 - Départ, poème, Édition Poèmes perdus, 1964 - Hosties noires, poèmes, Le Seuil, 1948 - Guelewar ou prince, poèmes, Le seuil, 1948 - Éthiopiques, Le Seuil, 1956 - Nocturnes, poèmes, Le Seuil, 1961 - Lettres d’hivernage, poèmes, Le Seuil, 1973 - Chant pour Jackie Thomson, poèmes, 1973 - Élégies majeures, poèmes, Le Seuil, 1979 - Élégie pour Philippe-Maguilen Senghor pour orchestre de jazz et chœur polyphonique, 3 gravures de Vieira da Silva (Soudainement ; La terre ; Le ciel), Éditions Jeanne Bucher, 1986. - Le Lion rouge (hymne national sénégalais) - Poèmes divers, Le Seuil, 1990 - Hosties noires (regroupe Prière de paix et Élégie pour Martin Luther King), lithographies de Nicolas Alquin, Les Bibliophiles de France, 2006 b. Essais - Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, précédée d’ Orphée noir par Jean-Paul Sartre, PUF, 1948 - Liberté 1 : Négritude et humanisme, discours, conférences, Le Seuil, 1964 - Liberté 2 : Nation et voie africaine du socialisme, discours, conférences, Le Seuil, 1971 - Liberté 3 : Négritude et civilisation de l’Universel, discours, conférences, Le Seuil, 1977. - Liberté 4 : Socialisme et planification, discours, conférences, Le Seuil, 1983 - Liberté 5 : Le Dialogue des cultures, Le Seuil, 1992 - La Poésie de l’action, dialogue, Stock, 1980 - Ce que je crois : Négritude, francité, et civilisation de l’universel, Grasset, 1988 c. - Littérature de jeunesse La Belle Histoire de Leuk-le-Lièvre38 (avec Abdoulaye Sadji), Hachette, 1953. II. RESUME DU RECEUIL Chants d’Ombre est le recueil de la poésie de l’exile qui permet au poète d’exprimer ses sentiments nostalgiques.

L’exile apparait pour le poète comme un moyen lui permettant de se rappeler son origine (le royaume d’enfance ou le paradis perdu).

Cette poésie de l’exile marquer par la souffrance et le désespoir est aussi : un moyen de prise de conscience pour le poète, un moyen lui permettant de montrait la différence entre l’Europe et l’Afrique III. STRUCTURE DE L’ŒUVRE 1. LE TITRE Le titre semble revêtir une double signification.

Pour Senghor le Chant exprime une spécificité culturelle en Afrique où la création littéraire reste essentiellement orale et se transmet souvent par le chant.

Le Chant pour Senghor est synonyme de poésie, de moyen de communication avec l’autre.

L’Ombre, quant à elle peut aussi bien suggérer l’inquiétude, le mystère que la sagesse, le sacré, la couleur noire en un mot l’Afrique. En effet, la plupart des titres de poèmes ou de recueils de Senghor renvoient soit à la couleur noire (Nuit de Sine, Femme Noire /Hostie Noire / Nocturnes) soit à des réalités typiquement africaines (Masque Nègre / Au Guelewâr /Que m’accompagnent Koras et Balafons / Lettre d’hivernage). 2. LA COMPOSITION Chants d’ombre, publié en 1945, est composé de poèmes écrits vers les années 1930 et pour la plupart ayant pour cadre la France.

Ce recueil est structuré en sous parties ou sections qui sont les suivantes :  PREMIERE SECTION Elle est composée de 17 poèmes dont 2 sont dédiés à Aimé Césaire et à Pablo Picasso.

Cette section traduit le mal du poète et sa nostalgie pour l’Afrique.

Elle exprime aussi l’esthétique nègre, l’affirmation d’une culture noire, la reconnaissance du poète.  DEUXIEME SECTION (« Que m’accompagnent koras et Balafon ») Le poète y fait un va-et-vient entre le passé (son enfance, sa formation intellectuelle et religieuse) et le présent marqué par son écartèlement entre deux cultures symbolisées par deux jeunes filles et le choix à faire.

Pour l’action future, le poète veut rétablir l’ordre ancien et traditionnel que l’Europe avait bouleversé en falsifiant l’histoire réelle.

Enfin, le poète fait une synthèse entre hier et aujourd’hui en mettant en relief l’esthétique nègre.  TROISIEME SECTION (« Par-delà Eros ») Comme l’indique le titre, on retrouve dans cette partie des poèmes d’amour.

Il s’agit de l’amour pour différentes femmes de races variées.

Le poète s’amuse à brouiller ses souvenirs en utilisant souvent la métonymie.  QUATRIEME SECTION (« Le retour de l’enfant prodigue ») Après une longue absence, le poète rentre à la maison paternelle.

Pour se défaire de l’influence de la civilisation européenne, il fait appel aux « Anciens ». Ambassadeur de sa race, le poète veut libérer son peuple asservi et exploité en sollicitant le soutien des « Anciens » et en ressuscitant le passé lointain.

Il fait alterner le passé (fait de bonheur) et le présent (synonyme de négation des valeurs humaines) qui s’éclairent mutuellement par contraste. IV. STYLE DE L’AUTEUR Le Style de Senghor dans Chants d’ombre est caractérisé par l’influence de surréalistes, l’oralité africaine, la tonalité lyrique la démarche contrastée de l’Europe et l’Afrique le rythme des poèmes de Senghor est identique à celui des Tam-tam ou celui des chants Traditionnels.

Senghor emploie beaucoup de procédés rhétoriques ou des figures de style comme l’anaphore, la métaphore et la personnification pour des enjeux de sonorité ; l’allitération, l’assonance pour mieux mettre en relief certain éléments.

Le poète définit son style comme.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles