etudes de journaux genocide
Publié le 04/06/2024
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Article n°1
Titre de l'article : "Deux Rwandais condamnés en Belgique pour génocide"
Nature de la publication : Article de presse en ligne
Auteur : Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
Maison d'édition : Le Monde
Section : Le Monde Afrique
Lien: https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/22/deux-rwandais-condamnes-en-belgique-pourgenocide_6207310_3212.html
Date de publication : Publié le 22 décembre 2023
Thématique principale : La condamnation judiciaire de deux Rwandais pour leur rôle dans le génocide
des Tutsi au Rwanda en 1994, par un tribunal belge.
Contexte historique : L'article se rapporte au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, une période
marquée par des violences extrêmes, y compris des meurtres de masse et des viols, menés
principalement par des Hutu contre la population Tutsi.
Auteur :
Jean-Pierre Stroobants est un journaliste et auteur belge qui exerce dans le domaine des médias et
de l'analyse politique.
Ancien chef du service politique et rédacteur en chef adjoint du journal belge Le
Soir, Stroobants a acquis de l’expérience en répondant à des questions politiques importantes.
En
tant que journaliste, il est chargé de la couverture des pays du Benelux pour Le Monde, et son travail
l'a également amené à traiter les implications des divisions politiques et sociales, comme illustré dans
ses analyses sur la possibilité d'une séparation entre la Flandre et la Wallonie en Belgique.
En plus
de ses contributions journalistiques, Stroobants est l'auteur de l'ouvrage "Belgique Laboratoire de la
désunion européenne", publié en 2010, qui explore les tensions internes en Belgique.
Ces rôles et
réalisations confèrent à Jean-Pierre Stroobants une légitimité indéniable pour écrire sur le génocide
rwandais de 1994.
Cet article du journal Le Monde, publié du 22 décembre 2023, traite de la condamnation en Belgique
de deux Rwandais, Séraphin Twahirwa et Pierre Basabose, pour leur implication dans le génocide
des Tutsi au Rwanda en 1994.
Twahirwa, âgé de 66 ans, a été condamné à la détention à perpétuité
et son arrestation immédiate a été ordonnée, tandis que Basabose, 76 ans, a été interné en raison
d'un état de déficience mentale.
Les deux hommes étaient proches du régime de Juvénal
Habyarimana et ont joué des rôles clés dans le génocide qui a suivi l'assassinat de Habyarimana en
avril 1994.
De plus ils sont responsables du génocide, notamment par l'organisation d'attaques et la
diffusion de haine à travers la Radio-télévision libre des Mille Collines.
L'article souligne l'utilisation
des viols comme arme par les génocidaires mettant en lumière la brutalité et l'inhumanité de leurs
actions.
L’article évoque également les tensions lors de l'énoncé de la peine, un avocat de Twahirwa
s'en prenant verbalement aux membres du jury.
La condamnation met en valeur la capacité et la volonté des systèmes judiciaires nationaux, en
l'occurrence la Belgique, à juger des crimes de génocide et à punir les responsables, même des
décennies après les faits.
De plus, les verdicts rappellent l'importance de la responsabilité individuelle
dans les crimes de masse et le rôle des dirigeants et des influents dans l'orchestration de violences
ethniques.
"Les psychiatres et le jury ont estimé que le septuagénaire était, en tout cas, parfaitement conscient
au moment des faits.
« Il n’a peut-être pas tué de ses propres mains, mais il n’a pu qu’être
éclaboussé par le sang des victimes », avait plaidé Me Lambert."
Cette citation met en évidence l'argument moral et juridique selon lequel même ceux qui n'ont pas
directement commis de meurtres mais qui ont contribué à la planification et au soutien des actes
génocidaires portent une responsabilité dans les crimes commis.
Pierre Basabose, bien qu'il n'ait pas
commis lui-même les meurtres, a joué un rôle significatif dans le génocide, ce qui l'associe aux
conséquences des actions commises.
Son soutien logistique et financier aux opérations génocidaires
est ainsi mis en avant.
"Le gouvernement rwandais actuel, qui avait émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de
Séraphin Twahirwa[...] l’a replacé sur la liste des principaux génocidaires."
Cette citation fait référence aux actions entreprises par le gouvernement rwandais pour s'assurer que
les individus impliqués dans le génocide contre les Tutsis en 1994, comme Séraphin Twahirwa,
restent reconnus et poursuivis pour leurs crimes.
Cela illustre l'engagement continu du Rwanda dans
la lutte contre l'impunité , soulignant l'importance de la responsabilité internationale dans le traitement
des crimes contre l'humanité.
L'auteur examine l'importance de ces condamnations dans le cadre de la justice internationale et
belge, montrant comment des nations éloignées géographiquement du lieu des crimes peuvent jouer
un rôle dans la lutte contre les génocides.
De plus L'auteur présente le procès et les sentences
comme étant essentiels pour reconnaître officiellement le génocide et pour se souvenir de ce qui s'est
passé, à la fois pour les personnes directement touchées et pour le monde entier.
L'auteur conclut sur
l'importance de poursuivre les responsables des crimes de génocide, même des décennies après,
pour assurer que justice soit faite et que de tels actes ne soient pas oubliés ou impunis.
Enfin, l'article
invite à une réflexion sur la responsabilité collective et individuelle dans la reconnaissance et la
réparation des crimes contre l'humanité.
Il met en avant l'importance d’agir pour maintenir la paix et le
respect des droits humains.
L'article met en lumière le concept de juridiction universelle, où des pays peuvent juger des crimes
graves commis hors de leurs frontières, soulignant ainsi une avancée importante dans la lutte contre
l'impunité internationale.
Cela montre qu'il est possible de poursuivre les auteurs de génocides et de
crimes contre l'humanité au-delà des limites géographiques, ce qui contribue à instaurer une justice
plus efficace.
Cependant, l'article soulève indirectement la question de l'accessibilité de la justice pour
les victimes de génocides et de crimes contre l'humanité.
Les procès internationaux ou dans des pays
moins développés, bien que bénéfiques, peuvent être éloignés des victimes et de leurs
communautés, limitant ainsi leur participation et la reconnaissance des souffrances vécues.
De plus,
la durée jusqu'à la tenue du procès, des décennies après les faits, peut être vue comme une faiblesse
du système de justice internationale.
Cette lenteur peut affecter la capacité des survivants à obtenir
une réparation et peut diminuer l'impact dissuasif de la justice.
Article n°2
Titre de l'article : "Karadzic, quarante ans de prison pour génocide"
Nature de la publication : Journal de presse d’actualité quotidien
Auteur : Stéphanie Maupas
Maison d'édition : Le Monde
Section : International
Date de publication : Publié le 2 avril 2016 (mais écrit le 26 mars 2016)
Thématique principale : Le procès, et la condamnation de Karadzic pour génocide, crime contre
l’humanité et de guerre
Auteur : Stéphanie Maupas est une journaliste indépendante française qui travaille pour différents
journaux tel que Le Monde dans ce cas, mais également RFI (Radio France Internationale),
Mediapart, etc; elle se présente par l’écriture mais aussi par ses apparitions à la radio.
Elle est
spécialisée dans la justice internationale depuis plus de 15 ans.
Elle a également écrit des livres sur ce même sujet, nous pouvons citer Juges, bourreaux, victimes
qui raconte son histoire dans les prétoires de la CPI (Cour Pénal internationale), ses autres livres
traitent de sujet semblable dans la justice international.
Elle est donc légitime de traiter le sujet de Karadzic et son procès au Tribunal pénal international par
son expérience de retranscription des affaires d’ampleur similaire.
Pour résumer cet article, il y a besoin d’un peu de contexte, en 1995, durant l'existence de la
Yougoslavie, les forces des Serbes de Bosnie (une des trois entités qui composent et dirige la
Yougoslavie) assiège la ville de Srebrenica, qui est une ville composée en majorité de musulmane
dans le but d'exécutés et ensuite enterrées dans des fosses communes.
Entre 6000 et 8000
personnes ont été tué sous cette attaque.
L’ONU a déjà condamné quatorze personnes, dont 5 pour “acte de génocide” ou “génocide de
Srebrenica” (l.9 §JUSTICE) .
Cet article de presse décrit donc ce procès, avec ces enjeux, ces causes et ces finalités.
Premièrement, Karadzic est tenu coupable de crimes contre l’humanité pour les massacres contres
les croates et les musulmans, mais aussi de crimes contre l’humanité pour les camps de
concentration, et encore de crime de guerre pour des prises d’otage de membre de l’ONU, pour
empêcher l’intervention de l’OTAN.
Cependant il n’a pas était tenu coupable du génocide dans sept municipalités bosniennes, mais
qualifiée de crime contre l’humanité par les juges.
Celà était pourtant pour beaucoup un espoir de
“levier” dans le but de remédier à l’instabilité du pays.
De plus l’article évoque ce qu’a dit le premier ministre serbe, qu’il ne fallait pas prendre cette
condamnation pour mener une attaque contre les Serbes de Bosnie (dont Karadzic était dirigeant),
notamment car des accords ont été signés pour la paix entre les entités de Bosnie-Herzégovine.
Il
évoque aussi l’objectif de l’avocat de Karadzic, qui a annoncé que l’accusé fera appel car “surpris et
déçu” de la sentence, ce qui en plus ferait durer la procédure.
Ensuite la journaliste Maupas dévoile son avis en citant de nombreux arguments de la gravité des
faits, elle a déjà cité les juges dans le....
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