Etude texte Hobbes; aucune loi n'est injuste
Publié le 08/05/2023
Extrait du document
«
A - Éléments d’analyse
1.
En vous fondant sur la comparaison des lois politiques avec les règles
d’un jeu, expliquez pourquoi « aucune loi ne peut être injuste ».
Hobbes compare
les lois politiques avec les règles d'un jeu pour expliquer pourquoi, selon lui,
aucune loi ne peut être injuste.
Selon cette comparaison, les lois politiques sont
comme les règles d'un jeu : ce sur quoi les joueurs se sont accordés n'est pour
aucun d'eux une injustice.
En d'autres termes, lorsqu'un groupe de personnes se
met d'accord pour jouer à un jeu avec certaines règles, personne ne peut dire que
ces règles sont injustes, car elles ont été convenues par consentement mutuel.
De même, selon Hobbes, les lois politiques sont édictées par le pouvoir souverain,
qui est lui-même reconnu et accepté par le peuple.
Ainsi, les lois politiques ont une
autorité qui découle de cette reconnaissance et de cet accord tacite.
En
conséquence, ce que chacun veut ne saurait être qualifié d'injuste par personne.
Toute loi édictée par le pouvoir souverain est donc considérée comme juste par
définition.
Pour Hobbes, l'injustice ne peut résulter que d'une violation des lois existantes ou
d'une contestation de l'autorité du pouvoir souverain.
En d'autres termes, l'injustice
ne peut être imputée aux lois elles-mêmes, mais plutôt aux actions ou aux
intentions de ceux qui les enfreignent.
Ainsi, pour Hobbes, aucune loi ne peut être
injuste en elle-même, car toute loi est édictée par le pouvoir souverain et est
considérée comme telle par l'ensemble de la société.
—2.
Expliquez « nécessaire au bien du peuple » en définissant la nécessité par
distinction avec ce qui est seulement possible ou contingent.
Dans le texte de Hobbes, une bonne loi doit être "nécessaire au bien du peuple".
Cette notion de nécessité est centrale dans la pensée de Hobbes et est à
comprendre en distinguant ce qui est nécessaire de ce qui est seulement possible
ou contingent.
Pour Hobbes, la nécessité est liée à la capacité d'une chose à remplir une fonction
essentielle ou à répondre à un besoin fondamental.
Dans le cas des lois politiques,
leur nécessité découle de leur capacité à diriger et à contenir les mouvements des
gens, de manière à éviter qu'emportés par la violence de leurs désirs, leur
précipitation ou leur manque de discernement, ils ne se fassent de mal.
Les lois
politiques sont donc nécessaires pour maintenir l'ordre social et prévenir les
violences et les abus.
En revanche, ce qui est possible ou contingent est lié à la possibilité ou à la
contingence des choses, c'est-à-dire à leur caractère fortuit et imprévisible.
Ainsi,
une loi qui serait seulement possible ou contingente ne serait pas nécessaire, car
elle ne répondrait pas à un besoin fondamental de la société.
En somme, pour Hobbes, une bonne loi doit être nécessaire au bien du peuple,
c'est-à-dire remplir une fonction essentielle pour maintenir l'ordre social et éviter les
violences.
Cette nécessité est à distinguer de ce qui est seulement possible ou
contingent, c'est-à-dire de ce qui n'est pas essentiel pour répondre aux besoins de
la société.
—La distinction de Hobbes entre ce qui est nécessaire et ce qui est seulement
possible ou contingent est une distinction importante pour comprendre sa
conception de la loi.
Pour Hobbes, la nécessité est liée à la capacité d'une chose à
remplir une fonction essentielle ou à répondre à un besoin fondamental.
En
revanche, ce qui est possible ou contingent est lié à la possibilité ou à la
contingence des choses, c'est-à-dire à leur caractère fortuit et imprévisible.
Pour illustrer cette distinction, on peut prendre l'exemple d'une loi qui interdit de
fumer dans les lieux publics.
Cette loi est nécessaire car elle répond à un besoin
fondamental de la société, qui est de protéger la santé publique et de réduire les
risques liés au tabagisme passif.
En revanche, une loi qui interdirait de porter des
chapeaux rouges dans les lieux publics ne serait pas nécessaire, car cette
interdiction ne répondrait pas à un besoin fondamental de la société.
Un autre exemple pourrait être celui de la limitation de vitesse sur les routes.
Cette
limitation est nécessaire car elle permet de prévenir les accidents de la route et de
protéger la sécurité des conducteurs et des passagers.
En revanche, une loi qui
interdirait de rouler à moins de 30 km/h sur une route sans danger ne serait pas
nécessaire, car cette interdiction ne répondrait pas à un besoin fondamental de la
société.
En somme, pour Hobbes, la nécessité d'une loi est liée à sa capacité à remplir une
fonction essentielle pour maintenir l'ordre social et répondre aux besoins de la
société.
Cette nécessité est à distinguer de ce qui est seulement possible ou
contingent, c'est-à-dire de ce qui n'est pas essentiel pour répondre aux besoins de
la société.
—Prenons l'exemple de la loi qui interdit de boire de l'alcool au volant.
Cette loi est
nécessaire car elle protège la vie des conducteurs et des passagers, ainsi que celle
des autres usagers de la route.
Si cette loi n'existait pas, il y aurait beaucoup plus
d'accidents mortels causés par la conduite en état d'ivresse.
En revanche, une loi qui imposerait aux automobilistes de peindre leur voiture en
rose ne serait pas nécessaire, car cela n'affecterait pas la sécurité routière ou le
bien-être du peuple.
Cette loi serait seulement possible ou contingente, car elle n'a
pas de lien direct avec l'intérêt général.
3.
En quoi la fonction des lois est-elle éclairée par la comparaison avec « les haies
»?
Dans le texte, Hobbes compare les lois à des haies qui sont disposées le long du
chemin pour maintenir les voyageurs sur la bonne voie.
De la même manière, les
lois ont pour fonction de guider et de contenir les mouvements des individus, afin
d'éviter que leurs désirs ou impulsions ne les mènent à causer du tort à eux-mêmes
ou à autrui.
Ainsi, la comparaison avec les haies montre que les lois ne sont pas là pour
entraver toute action volontaire, mais pour encadrer et diriger les actions de
manière à assurer la sécurité et le bien-être du peuple.
Comme les haies ne sont
pas là pour arrêter les voyageurs, mais pour les maintenir sur le chemin, les lois ne
sont pas là pour empêcher les individus de faire ce qu'ils veulent, mais pour les
orienter dans la bonne direction.
—La comparaison avec les haies permet de mettre en lumière la fonction des lois en
les présentant comme des moyens de guider les individus dans leurs actions, sans
les entraver.
Les haies sont disposées de manière à ne pas bloquer le passage des
voyageurs, mais à les diriger sur le chemin approprié.
De même, les lois ne sont
pas faites pour empêcher les individus de faire ce qu'ils veulent, mais pour les
orienter dans la bonne direction.
En effet, les lois sont là pour assurer la sécurité et le bien-être du peuple, en
encadrant les actions des individus et en évitant que leurs impulsions ou leurs
désirs ne les mènent à causer du tort à eux-mêmes ou à autrui.
Ainsi, les lois ont
pour fonction de diriger et de contenir les mouvements des gens, afin d'éviter qu'ils
ne se fassent de mal.
En utilisant la comparaison avec les haies, Hobbes met en évidence que les lois ne
sont pas faites pour empêcher les individus de faire ce qu'ils veulent, mais pour les
aider à agir de manière responsable et sûre.
Les lois ne sont pas des entraves à la
liberté individuelle, mais des moyens de la garantir en assurant la sécurité de tous.
4.
Donnez des exemples de ce qui pourrait être « bien » pour le peuple.
Selon Hobbes, une loi est considérée comme bonne si elle est nécessaire au bien
du peuple.
Pour lui, le bien du peuple se résume à l'ordre et la sécurité.
Ainsi, une
loi qui garantit la sécurité du peuple en limitant les actions qui peuvent causer du
tort est considérée comme bonne.
Par exemple, les lois qui interdisent le meurtre,
le vol ou l'agression sont nécessaires pour assurer la sécurité des individus.
De
même, les lois qui régulent les échanges commerciaux et les contrats, ou encore
qui réglementent les relations sociales sont aussi nécessaires pour maintenir l'ordre
et la stabilité de la société.
En général, toute loi qui garantit la stabilité, la sécurité
et l'ordre de la société est considérée comme bénéfique pour le peuple selon la
vision de Hobbes.
——
Voici cinq exemples de lois qui pourraient être considérées comme bénéfiques pour
le peuple selon la vision de Hobbes :
Les lois interdisant le meurtre : une société sans lois sur le meurtre serait
chaotique, car chaque individu aurait le droit de tuer qui il veut.
Les lois qui
interdisent le meurtre garantissent la sécurité et la stabilité en punissant ceux qui
enfreignent cette règle.
Les lois régulant les relations sociales : des lois réglementant les relations
sociales, comme les lois contre la diffamation ou l'injure, sont nécessaires pour
garantir la sécurité et l'ordre dans les interactions sociales.
Sans....
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