Etude linéaire sur l'épilogue de Juste la fin du monde
Publié le 02/04/2022
Extrait du document
«
Étude linéaire n°4 : Lagarce, Juste la fin du monde, 1990, épilogue
Introduction
L’extrait que je vais analyser est tiré de « Juste la fin du monde », écrit en 1990 par Jean-Luc
Lagarce.
Cette pièce de théâtre se rattache au parcours « crise personnelle, crise familiale ».
Cette
œuvre ne s’inscrit dans aucun courant littéraire puisqu’elle a été écrite en 1960.
Le passage étudié
se situe dans l’épilogue où on y retrouve Louis le personnage principal.
Dans cette scène il est
question de l’évocation d’un souvenir d’une promenade nocturne, dans laquelle il eu le désir de
crier dans la montagne, pour entendre résonner l'écho de sa propre voix.
J’ai découpé le texte en 3
mouvements.
D’abord du début de l’extrait jusqu’à la ligne 4, on peut voir le temps du départ.
Ensuite de la ligne 5 à la ligne 18, Louis se remémore un souvenir nocturne.
Enfin de la ligne 19
jusqu’à la fin de l’extrait, Louis évoque cette fois-ci un cri qui reste silencieux.
Je tenterai donc de répondre à la question suivante : comment cet épilogue prend-t-il une dimension symbolique ? Analyse Mouvement 1 : le temps du départ • Effet d’accélération et plongement dans un temps d’après, qui est celui d’après la mort → succession d’indicateurs de temps « après » « jamais » « plus tard » « une année » + juxtaposition d’actions « je pars » « je ne reviendrais plus jamais » « je meurs ». • Sa mort semble déjà avoir eue lieu et fait de Louis un sorte de revenant de l’au delà, dans une prosopopée → présent « je meurs quelques mois plus tard ». • Dimension tragique où Louis n’a pas échappé à son destin → les indicateurs temporels qui font écho au prologue. • Dramatisation du passage → mise en relief de « je pars » par le retour à la ligne à la fin de la première phrase + sortes de rimes internes « après… ce que je fais… plus jamais » « je pars…plus tard ». Mouvement 2 : Louis se remémore un souvenir nocturne • La parole devient récit et prend une dimension lyrique → « je raconte » « je me souviens » • L’auteur semble tourner en dérision la prise de la parole du personnage comme si il avait peur d’ennuyer son public → adverbe « encore » + parenthèse « (après j’en aurai fini) ». • On est plongé dans l’instant présent de la scène vécue → anaphore « c’est » + indicateurs de temps et de lieux « l’été » « pendant ces années » « dans le sud de la France » « dans la montagne » « la nuit » « le long de la voie ferrée ». • Le souvenir prend la forme d’un parcours initiatique → champ lexical du parcours « marcher » « la route » « chemin » « passe » « circule » « je marche ». • Dimension symbolique de ce parcours où Louis cherche sûrement à se retrouver (lui-même) → évocation de l’égarement « je me suis perdu » « les méandres de la route » « je me retrouverai ». • Suivre la voie ferrée peut faire penser à une volonté de se remettre sur les rails c’est à dire sur le bon chemin. • Dimension fantastique/onirique et surdimensionnée → répétition de « la nuit » + référence à « la lune » + adjectif « immense » + verbe « domine ». • On peut penser que le personnage passe du monde des vivants à celui des morts → indicateur de temps « l’égale distance du ciel et de la terre » + le « viaduc » (allégorie d’un pont entre ces deux mondes).. »
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