étude linéaire de parfum exotique
Publié le 18/02/2022
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fiche parfum exotique
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Intro:
Nous allons étudier le poème "Parfum exotique" du recueil Les Fleurs du Mal de Charles
Baudelaire.
Ce recueil fait partie des plus grands classiques de la littérature française.
Charles
Baudelaire, né en 1821 et mort en 1867 à Paris, précurseur du symbolisme et du surréalisme, retrace
sa vie, que l'on pourrait comparer à une descente aux enfers, à travers ses poèmes lyriques.
"Parfum
exotique" qui a été écrit en souvenir de Jeanne Duval, une actrice que Baudelaire a rencontrée et qui
représente pour lui une sorte de divinité de l'amour sensuelle, est un des poèmes qui inaugure le
cycle des poèmes amoureux.
C'est le 21ème poème de la section « Spleen et Idéal ».
nous
étudierons ici: De quelle manière Baudelaire nous décrit-il son idéal, son paradis?
Nous observons deux mouvements dans ce sonnet.
Il y a les deux premiers quatrains qui reposent
sur l'évocation sensuelle et exotique de la femme aimée, tandis que les deux tercets nous donnent la
vision de la poésie de Baudelaire.
Vers 1 : Le premier vers est composé d'un enchaînement de compléments circonstanciels introduits
par un adverbe de temps : "Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne".
Cette
succession donne à la phrase un rythme lent qui plonge le lecteur dans une atmosphère calme et
sereine.
Cette atmosphère est d'autant plus accentuée par l'oxymore « un soir chaud d’automne ».
En effet, les soirs d'automne qui sont généralement froids et désagréables paraissent ici chaleureux
et agréable.
Ainsi, le narrateur semble imposer une atmosphère bien précise afin de transporter le
lecteur dans un rêve qui sera le fruit de son imagination ou bien l'inspiration d'un souvenir heureux.
Vers 2 : Dans le vers 2, on comprend que le narrateur est accompagné par une femme : "Je respire
l'odeur de ton sein chaleureux ».
Par ailleurs, le champ lexical de la chaleur que l'on retrouve tout au
long du premier quatrain inspire la sensualité.
Elle est intensifiée par l'évocation des sens : "yeux »
(V.1), « je respire » (V.2).
Cette sensualité semble être liée à la femme aimée.
Vers 3 : On remarque que le narrateur préserve l'atmosphère qu'il a imposée les vers précédents à
travers le verbe "se dérouler" (V.3) qui est complété par le groupe nominal "des rivages heureux »
(V.3).
En effet, "se dérouler" indique une succession lente d'images qui renforcent la sérénité et le
calme qui guide ce quatrain.
Ainsi, il semble y avoir une facilité de perception comme si les rivages,
qui sont ici personnifiés, venait naturellement au narrateur sans même qu'il n'ait besoin de fournir
d'effort pour les percevoir.
Vers 4 : Dans le vers 4, on remarque une antithèse : "Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ».
En effet, il y a une opposition entre "éblouissent" et "monotone" puisqu'un soleil ne peut pas éblouir
éternellement.
En revanche, ressentir les rayons chauds du soleil continuellement serait très
agréable.
Ce temps décrit par le narrateur semble idéal.
On voit aussi que dans ce quatrain les rimes
sont embrassées.
Ainsi la rime "automne/monotone" encadre la rime "chaleureux /heureux".
On
peut penser que la première rime désigne le spleen qui limite l'idéal représenté par la deuxième
rime.
Vers 5 : En effet, dès le premier vers du deuxième quatrain, le narrateur voit une « île » qui est
personnifiée puisqu'elle est qualifiée par l'adjectif qualificatif de « paresseuse ».
Ici, nous pouvons
dire qu'il y a une correspondance entre « une île » et « les rivages heureux » (V.3).
En effet, ces
deux éléments sont qualifiés par des adjectifs caractérisant des qualités humaines.
On peut se
demander si ces qualités humaines font référence à la femme bien-aimée qui accompagne toujours
le narrateur dans sa rêverie..
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