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Etude linéaire de « Ma Bohême », Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud, 1919.

Publié le 23/01/2024

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« Ne pas oublier de rajouter le numéro des lignes pour les citations du texte. Etude linéaire de « Ma Bohême », Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud, 1919. Plan: 1 er mouvement: un vagabondage personnel … vers 1 à 8 2 ème mouvement: … dans une nature amboyante vers 8 à la n Le XIX ème siège est celui de la modernité.

Alors que les villes se développent, les moyens de locomotion permettent à tous de voyager.

Les villes se remplissent de cafés, de bals.

Arthur Rimbaud, auteur inclassable de la littérature française, fait o ce de comète dans le paysage des lettres françaises.

Jeune homme amboyant, il mène une vie de bohème, accompagné de Verlaine, autre poète de l’époque.

Poète, voyageur, bohémien, le jeune homme vivra mille vies avant d’aller se perdre dans le désert du Sahara.

C’est à l’âge de 16 ans qu’il rédige les 22 poèmes qui formerons Les Cahiers de Douai.

Dans le dernier sonnet du recueil, « Ma Bohême », le poète nous décrit son vagabondage et célèbre la nature.

Comment? Par quel tour de force Rimbaud réussit-il à célébrer à la fois l’errance et la nature dans ce texte résolument original? A n de répondre à ce projet de lecture, nous analyserons tour à tour le vagabondage et la célébration de la nature dans ce poème. 1 er mouvement: un vagabondage personnel … vers 1 à 8 • Le premier vers du poème s’ouvre sur la première personne « Je », et sur le pronom possessif « m’ ».

D’emblée, notre regard se porte sur le jeune Arthur Rimbaud qui nous invite à pénétrer ses pensées.

L’imparfait à valeur de description accentue le portrait en train de se faire.

On remarque une césure irrégulière après la quatrième syllabe.

Cette césure s’explique par la volonté de Rimbaud de proposer une forme plus moderne au sonnet.

L’image des « poches crevées » nous montre la pauvreté du jeune homme. • Après avoir décrit son pantalon, Arthur Rimbaud nous décrit son « paletot » (sa veste) dans le deuxième vers.

C’est donc un autoportrait mental mais aussi vestimentaire que le jeune homme nous propose.

L’usage de l’adjectif attribut « idéal » met en valeur le Page 1 sur 4 ffi fi fi fl fl fi ©mes chesdefrancais.com paletot en e et, ce dernier est « idéal » pour le jeune homme.

La pauvreté n’est donc pas synonyme de malheur pour le jeune homme. • Dans le troisième vers, Arthur Rimbaud nous précise sa trajectoire incertaine: le jeune homme se rend « sous le ciel », et s’adresse à sa « Muse ».

En s’adressant directement à sa muse, le poète invoque directement celle qui est responsable de son inspiration, et s’inscrit dans une perspective toute antique.

Rimbaud est le « féal » de sa muse, son serviteur.

La ponctuation exclamative qui sera reprise dans le dernier vers de ce quatrain nous laisse voir le bonheur qui traverse Rimbaud lors de son vagabondage. • Ce sera aussi le cas avec l’aide de l’interjection « Oh! là là! » du dernier vers du quatrain.

On remarque que le temps est désormais celui du passé composé, plus proche du présent que l’imparfait, comme si le souvenir de ces « amours splendides » était vivant pour Rimbaud. • Le deuxième quatrain s’ouvre à nouveau sur une évocation de la première personne du singulier, « mon ».

La description des vêtements d’Arthur Rimbaud concerne à nouveau le pantalon, comme en écho à la première ligne du poème.

Le « large trou » rappelle celui du « Dormeur du Val », un autre poème des Cahiers de Douai.

Ici le trou n’est pas marqué par une balle mais bien par l’usure.

La pauvreté est aussi soulevée par l’adjectif « unique » qui quali e la « culotte ».

Le parallélisme ADJ antéposé + NOM montre que la pauvreté de la tenue de Rimbaud est uniforme.

Tous les vêtements que Rimbaud porte dans ce poème sont usés. • Le tiret du deuxième vers annonce la métaphore originale: Rimbaud se compare au Petit-Poucet, cet enfant abandonné par ses parents.

La référence aux contes de Perrault, place le poème dans un but.... »

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