étude linéaire Baudelaire: avec ses vêtements ondoyants et nacrés.
Publié le 14/11/2021
Extrait du document
«
Étude linéaire n°2
« Avec ses vêtements ondoyants et nacrés… »
Étude linéaire des tercets
Les tercets font apparaître un certain nombre de termes se rapportant à
l’artificialité de la figure féminine décrite , ce qui rappelle la nature partiellement
inhumaine de celle-ci, remarquée depuis le premier quatrain (cf.
la comparaison de
la femme à une marionnette par son rapprochement avec un serpent agité par un
jongleur).
Ici, il convient de remarquer les termes : « polis » (v.
9), « minéraux » (v.
9),
« or, acier […] diamants » (v.
12).
Ces termes renvoyant au travail artistique (« polir » fait partie du travail du
sculpteur, et les autres termes sont des matériaux de l’artiste) transforment
finalement cette femme en statue , en objet façonné par l’homme au même titre que
la Nature devient un « temple » dans le poème « Correspondances » (p.
53).
Au vers 10, la Nature, décrite à la strophe précédente comme un univers
vaste et inhospitalier, est ici également présentée comme un lieu artificiel : l’adjectif
« symbolique » (v.
10) suggère en effet que la « nature » ici évoquée n’est pas
seulement ce qu’elle semble être.
Elle renvoie à une idée supérieure, et donc au
monde des Idées, à l’Idéal .
Le monde des Idées et l’allégorie de la Caverne
Le mythe de la Caverne est un texte philosophique de Platon (V e
s.
av.
J.-C.), disciple
de Socrate.
Il y décrit des hommes enfermés dans une caverne, attachés à un rocher et
faisant face à un mur.
Sur ce mur, des ombres sont projetées par des hommes qui placent
des objets devant une flamme.
Ces ombres représentent tout ce que les hommes
connaissent des objets du monde : pour eux, ils correspondent à la réalité .
Un jour, un prisonnier est délivré et est invité à remarquer les simulacres, le soleil, le
monde réel.
Cette découverte se produit dans la souffrance : il peine à comprendre qu’il
s’est trompé depuis toujours sur la réalité de ce qu’il voyait.
Mais il passe la nuit dehors, et
finit par comprendre que la vérité se situe là, sous le soleil et non dans la caverne.
Dans ce mythe symbolique, la caverne représente le monde des hommes,
prisonniers de leurs sens (vue, ouïe, toucher…), tandis que le monde d’en haut, auquel
accède le prisonnier libéré, représente le monde intelligible, celui des Idées , où se
trouvent les vrais objets, éclairés par le soleil de la connaissance.
L’accès à ce monde des
Idées est difficile, il représente le cheminement de l’Homme vers la sagesse, par l’entremise
de la philosophie.
Il y a donc selon Platon deux mondes, celui du sensible, source d’erreur et
d’illusion , et celui des Idées, lieu de raison et de sagesse .
Les objets dans le monde du.
»
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