Etude de texte philosophique de Schopenhauer
Publié le 21/06/2024
Extrait du document
«
Dans ce texte de Schopenhauer intitulé "Le monde comme volonté et comme représentation,"
l'auteur aborde un thème fondamental de la philosophie : le bonheur, qui est un état de satisfaction
entier et durable.
L'auteur soutient la thèse selon laquelle : la douleur et le désir sont ressentis de
manière plus immédiate et intense que le bonheur, qui est principalement perçu comme une absence
de douleur.
Selon l'auteur, la douleur et le désir sont plus tangibles, tandis que le bonheur est
souvent difficile à percevoir .Il suggère, que le bonheur est en fait une négation de la douleur et du
désir.
Et que l’on s’aperçoit de notre bonheur uniquement quand le malheur c’est installé.
Schopenhauer se demande ainsi: Pourquoi l’homme ressens moins intensément les plaisirs et le
bonheur par rapport aux douleurs et aux souffrances ?" Ainsi comment la manière dont l’homme
ressent la douleur et le désir peut-elle influencer sa compréhension et sa recherche du bonheur ?
L'enjeu de ce texte est donc de remettre en question notre compréhension du bonheur en tant que
simple sentiment de satisfaction.
Schopenhauer commence dans un premier temps par décrire la perception de la douleur et désir
(jusqu’à « n’est que pure négation »)Puis il explique la notion de bonheur qui repose uniquement
sur la négation de la douleur et du plaisir(« ressentir la douleur ») enfin il va s’attarder sur la
relation entre le temps et notre compréhension du bonheur
Schopenhauer commence son texte en soulignant notre perception différenciée de la douleur, du
désir et du bonheur.
Il avance par des exemples que "Nous sentons la douleur, mais non l'absence de
douleur ; le souci, mais non l'absence de souci ; la crainte, mais non la sécurité." Il fait une
distinction entre ces différentes sensations.
Selon Schopenhauer « La douleur » « le souci », « la
crainte » provoque des sensations désagréable qui affectent l’homme et créer comme une sorte de
« malaise », qui ne peut pas passer inaperçu puisqu’il nous affectent.
Ainsi selon Schopenhauer
chaque homme ressent la présence d’un « malaise » mais ne remarque pas son absence.
L’homme
ne peut pas ressentir l’absence d’un malaise car cela ne lui provoque pas une forme de douleur.
De
ce fait on ne peut pas ressentir l’absence d’une chose a part si elle vient nous déranger dans notre
tranquillité.
Schopenhauer considère ensuite le désir « nous ressentons le désir, comme nous ressentons la faim
et la soif », il compare le désir à des sensations désagréables , à des malaises.
Le désir est alors
définie comme un manque, une privation, qui provoque de la douleur ou un souci.
Ainsi est ce que
l’absence du désir peut être ressentie une fois que nos désirs ont été satisfait ? Schopenhauer pense
que non « mais le désir est satisfait...
avalons » En fait l’homme n’est pas capable de se rendre
compte de son propre plaisir une fois qu’il à se qu’il désire, il ne ressent plus d’émotions.
Si
l’homme est privé d’une chose qu’il désire il ressent de la douleur.
Une fois que son désire est
accomplie, satisfait au moment même ou il obtient se qu’il désirait, il ne ressent plus le plaisir de
l’avoir obtenu.
Il ne ressent pas l’absence de ce désir à présent en sa possession.
Le désir est donc
lui aussi un malaise comme le souci, la douleur, la crainte , car il provoque uniquement un manque
une frustration.
L’auteur montre alors que l’homme est toujours insatisfait « nous remarquons douloureusement
l’absence des jouissances et des joies et nous les regrettons aussitôt ».
L’homme au lieu de ce
contenter de ce qu’il possèdent va toujours chercher des jouissances et des joies qu’il n’a pas ou
qu’il ne possède plus.
Il ne peut pas atteindre le bonheur puisqu’il désire tous le temps quelque
choses : le malaise du désir est toujours présent.
Schopenhauer ajoute « au contraire la disparition de la douleur, quand bien même elle nous quitte
qu’après longtemps n’est pas immédiatement sentie ».
La douleur est bien différente du désir.
Le
désir provoque un malaise immédiat et durable tandis que la douleur si elle disparaît sera toujours
ressentit « tout au plus y pense t-on parce qu’on veut y penser par le moyen de la réflexion » Ainsi
quand je ne suis pas soumis à des sensations désagréables je ne ressent pas et ne pense au fait que je
suis libéré de tous malaise, mis à part si j’y réfléchit ou que je m’en rend compte plus tard.
«Seules en effet, la douleur et la privation peuvent produire une impression positive et par là se
dénoncer d ‘elles mêmes » Comme nous l’avons vu la douleur la crainte le désir sont des malaises
qui nous affectent directement.
Schopenhauer rajoute alors que « le bien-être au contraire n’est que
pure négation » , selon lui le bien-être ne peut pas se voir se sentir, il est uniquement perceptible
lorsqu’il est absent.
Schopenhauer vient d’exposer la notion de perception positive ou négative de la douleur et du désir,
qui serait immédiatement perceptibles.
Ainsi l’homme se voit incapable de ressentir les moments ou
il n’est pas soumis à des choses désagréables.
Selon Schopenhauer seul ce qui est de l'ordre de la
souffrance et de la douleur et perceptible ; l'absence de souffrance ou de douleur est insensible.
Mais la notion de bonheur ne ce serait t-elle pas une illusion ? C’est à cette question que
Schopenhauer va maintenant s’efforcer de répondre.
En effet dans un deuxième temps, l’auteur va
expliquer : en quoi le bonheur est une négation de la douleur et du désir.
Selon Schopenhauer, « la santé, la jeunesse et la liberté » sont essentielles pour que l'homme puisse
profiter de la vie.
Ces « trois grands biens » semblent alors contrer les trois inconforts, que nous
avons vu précédemment « la douleur » « la crainte » « le soucis ».
Ainsi la santé, la jeunesse et la
liberté ne sont pas éternelles mais devraient avoir un effet positif sur la vie humaine et devraient être
ressentie.
La santé, la jeunesse et la liberté sont des biens qui ont une grande valeurs et qui
construisent le bonheur, mais l’homme est incapable de ressentir leur présence.
De ce fait il ne se
rend pas compte qu’il est en possession d’une grande richesse et n’en tire pas de bénéfice puisqu’il
ne peut pas ressentir la présence de ces « grands biens ».
Ainsi l’homme est incapable de ressentir la
présence des plaisirs et des délices, le rendant inapte à les exploiter.
Pour Schopenhauer les hommes
n’exploitent pas leurs biens et ne reconnaissent la valeur de ce qu’ils possèdent qu’une fois perdu.
«(..)pour en comprendre la valeur, il faut que nous les ayons perdu (...)».
L’homme vit ainsi toujours
dans l’attente de quelque chose de meilleur, il ne se contente pas de ce qu’il possède dans le
présent..Ce qui revient à dire qu’il n’y a de bonheur qu’après coup Pour S, on ne dit jamais«
je suis heureux » mais seulement « j’étais heureux ».
Le bonheur ne se vit jamais au présent.
.
L’homme n’est donc jamais satisfait et ne pourra pas atteindre le bonheur du moins pas la
définition que l’on se fait du bonheur, qui est un état de satisfaction entier et durable.
Selon
Schopenhauer le bonheur est en fait l’absence de douleur, une simple négation .on ne s'aperçoit de
notre bonheur qu'une fois que le malheur s'est installé : « Que notre vie était heureuse, c'est ce
dont nous ne nous apercevons qu'au moment où ces jours heureux ont fait place à des jours
malheureux ».
Ainsi même lorsque l’on expérimente des moments joyeux qui provoque un
certain plaisir, ce plaisir aboutit quand même à de la douleur « autant les jouissances
augmentent, autant diminue l’aptitude à les goûter ».
Lorsque l’homme obtient de plus en....
»
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