étude de document: La révolution néolithique a transformé les modes de subsistance et d’habitation des sociétés humaines

« La révolution néolithique a transformé les modes de subsistance et d’habitation des sociétés humaines.

En effet, durant la période paléolithique les humains étaient nomades, ils vivaient des ressources qu’ils trouvaient dans la nature grâce à la chasse, la pêche ou la cueillette, lors de la révolution néolithique les humains deviennent sédentaires et vivent des ressources de l’agriculture et de l’élevage.

Ce nouveau mode de vie a entraîné la transformation irréversible des environnements à cause de l’extension des surfaces cultivées et des zones d’élevage mais aussi sous l’effet de la croissance démographique.

C’est ainsi que la déforestation a commencé, causant une importante diminution des superficies forestières. Les forêts sont devenues un milieu de vie, un milieu de production de richesses et un réservoir de ressources convoitées.

Les sociétés françaises font des forêts des usages multiples entre exploitation et protection.

Nous nous demanderons donc quels sont les enjeux de la gestion des forêts en France.

Nous répondrons à cette question en analysant deux documents, le premier est un extrait des cafés géographiques de Lyon avec Paul Arnould et Vincent Clément le 12 décembre 2002, le second est un extrait d’une tribune réalisée par Baptiste Morizot et publiée dans « Le Monde » le 19 juillet 2019.

Dans un premier temps nous étudierons l’enjeu politique et économique des forêts françaises, dans un second temps nous verrons l’enjeu environnemental des forêts.

La forêt permet à l’homme de se nourrir, de construire, de se chauffer et de produire de l’énergie.

Cependant sa surexploitation durant le Moyen Age et les déchiffrements au XVII et XVIII ont entraîné la diminution de sa surface, comme le montre le document 1 « l’utilisation intensive de la forêt pendant tout l’Ancien Régime a fait tomber l’étendue de forêt à environ 7,5 milliards d’hectares ».

Suite à cette forte diminution de la superficie la forêt incite le pouvoir monarchique à veiller à la gestion de celle-ci comme avec l’Ordonnance des eaux et forêts de 1669 par Colbert.

Cette ordonnance interdit, au nom de l’intérêt général, les usages communautaires des paysans dans le but de faire des forêts un espace réservé à la production des espèces utiles à la politique de puissance de Louis XIV et aux divertissements aristocratiques avec un corps de commissaires et de gardes forestiers chargé de protéger les forêts.

A cette époque la forêt était composée de taillis de chênes verts « très clair et très bas », dans ce mode de production plusieurs troncs sont issus d’une même souche pour produire du bois de chauffage, cependant « les rares grands arbres sont jalousement protégés par le pouvoir », la forêt devient un enjeu politique et économique protégée par l’Etat.

Nous pouvons remarquer la même dynamique au XIXe siècle avec « l’apparition des premiers organismes de la forêt », elle n’est plus réservée à l’aristocratie, « la forêt n’est plus une « annexe des champs » où on négocie des droits d’usage », elle devient plus accessible à la population.

Ces nouveaux organismes ont pour objectif de protéger la forêt, et d’augmenter sa superficie on observe donc « une croissance continue de la forêt, qui double en deux siècles ».

Cependant la forêt reste un enjeu économique car suite à la révolution industrielle les taillis sont convertis en futaie, qui est un mode d’exploitation qui privilégie l’obtention de grands arbres destinés à fournir un bois d’œuvre de qualité utilisé dans l’industrie, en effet « les besoins économiques évoluent : on a moins besoin du bois comme matériau énergétique, mais l’industrie est de plus en plus. »