Etre libre, est-ce faire ce qui nous plaît ?
Publié le 11/05/2021
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Être libre, est-ce faire ce qui nous plaît ?
La Liberté guidant le peuple est une peinture d’Eugène Delacroix, où il choisit de représenter le désir de
liberté du peuple Français.
En 1831, le peintre expose ce tableau qui laisse place à Marianne, une femme du peuple,
vivante, moderne et animée par la fougue, qui mène la foule à la liberté.
Durant l’histoire, une multitude de combats,
de luttes, de révoltes ont été effectuées au nom de cette liberté.
Diverses libertés sont dissimulées sous le nom de la
liberté : liberté morale, liberté politique, liberté religieuse, liberté métaphysique… A l’opposé de la servitude, de
l’aliénation, nous, individus voulons être émancipés afin de parvenir à la liberté.
Liberté, qui vient de Libertas,
signifiant « indépendance » et « libre pouvoir », tel est le souhait du locuteur et de celles et ceux qui lui sont
associés, le nôtre.
Dans cette optique la liberté dont il est question est principalement la liberté d’action qui fait
référence à une absence d’obstacles.
Nous souhaitons pouvoir « faire ce qu’il nous plaît », prendre du plaisir,
accomplir ce qui est notre source de satisfaction, exécuter nos envies sans se contraindre, ne pas être soumis à des
contraintes externes.
Mais le fait d’être libre est-il de vivre au gré de ses désirs ? D’être dirigé par notre « bon plaisir » ? La liberté se
trouve-t-elle uniquement dans les plaisirs ?
La liberté signifie-t-elle le fait que nos envies nous dictent nos vies, ou bien peut-elle être uniquement le fait
d’assouvir nos plaisir ?
Pour traiter ce sujet, nous nous pencherons dans une première partie sur la place que prennent nos désirs
personnels dans notre vision de la liberté ; puis dans une deuxième partie nous verrons que suivre nos envies ne
nous donne pas forcément accès à la liberté ; enfin, dans une dernière partie, nous mettrons en lumière le fait que la
liberté peut être la possibilité du choix.
I.
La liberté dirigée par nos désirs personnels
a) La liberté se trouve dans le fait de choisir ce dont on a envie (une liberté d’avoir du plaisir)
Par exemple étudier ou bien rester dans le canapé, nous nous sentirons libres de ne pas effectuer
la première tâche car nous choisissons la seconde qui semble plus plaisante à l’heure actuelle.
D’ailleurs Locke pense que la liberté c’est le « pouvoir de faire une action ou de ne pas la faire »
b) La liberté peut être dite « absolue » lorsque nous la choisissons de nous-même.
D’ailleurs, Marcel Conche, un philosophe contemporain parle lui du « libre arbitre » qu’il définit
comme « le pouvoir de se déterminer soi-même sans être déterminé par rien ».
II.
L’assouvissement perpétuel des envies ne définit pas la liberté pour autant
a) La liberté dictée par nos désirs est soudaine, passagère et changeante (une liberté « capricieuse »)
Un exemple avec Platon et son personnage Calliclès qui définit la liberté comme effectivement la vie au
gré de ses envies car c’est en cela que l’on trouve le bonheur.
c) Des plaisirs qui peuvent être une contrainte et parfois immoraux
Reprenons l’exemple entre étudier ou bien rester dans le canapé.
Si je décide de ne pas étudier,
j’en suis libre certes, mais est-ce que c’est pour autant la réponse la plus avantageuse pour moi ? Plus
tard, j’aurais à rendre compte de cette décision avec moi-même : puisque j’ai choisi de poursuivre
l’école pour obtenir mon diplôme, et que là, je n’ai pas eu envie de travailler, j’ai donc pris du retard
dans mes études.
A force, je risque de ne pas obtenir mon diplôme que je souhaite pourtant
acquérir.
d) Nous sommes esclaves de nos propres désirs lorsqu’ils dictent nos choix
Parce que nous avons envie de manger étant donné qu’il est l’heure du déjeuner nous mangeons,
mais c’est un conditionnement du cerveau.
Nous subissons notre instinct, car en réalité nous n’avons
pas toujours faim.
Cependant nous endurons, nous laissons le rôle d’acteur à nos instincts et en
devenons victimes.
III.
La liberté n’est pas d’accéder à nos plaisirs mais plutôt avoir le choix
a) La liberté peut être la capacité à aller contre ses désirs.
Il y a une différence entre « faire ce qui me plaît
(désir) et « faire ce que je veux » (volonté).
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