Etre femme, mère et épouse à l époque moderne

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Table de Matière Pages I. Introduction……………………………………………………3 II. La femme moderne : Un être faible par son sexe……………..5 III. Le mariage comme passeport à l’âge adulte………………….7  De la jeune fille à la femme mariée……………………………….8  Être mère une fonction fondamentale ……………………………10 IV. Les limites des femmes mariées………………………………12 V. De la théorie à la réalité…………………………………………14  Les femmes régnantes……………………………………..15 VI. Conclusion………………………………………………………17 VII. Bibliographie…………………………………………………..18 VIII. Annexes……………………………………………………….20 3 I. Introduction Il n'y a rien qui intéresse plus l'homme que le sens de sa propre vie. C’est pourquoi s’interroger sur la façon dont les âges de la vie ont été forgés demeure un sujet captivant. Étant une réalité qui ne semble pas être une fluidité uniforme, les étapes de la vie constituent plutôt une segmentation de sections ou des morceaux inégaux. Chacun d’eux avec leurs propres attributs et distinctions. Que ce soit l’âge chronologique ou social, l’âge constitue un marqueur important qui nous permet d’exercer des rôles et d’acquérir certains droits et devoirs dans la société. Toutefois, les critères d’entrée dans un autre âge non seulement peuvent varier d’une société à l’autre, mais aussi d’une époque à l’autre. Comme l’établi Rennes, les étapes de la vie sont également corrélées à des différences de genre et de position sociale1 . Enfance, adolescence, jeunesse, âge adulte et vieillesse, ce sont aujourd’hui les appellations les plus connues des âges de la vie. Parmi ces moments bien définis de l’existence humaine, lors de ce travail nous nous concentrerons sur l’âge adulte, plus précisément l’expérience des femmes adultes en France sous l’Ancien Régime. Bien qu’à l’époque des Lumières, le concept d'âge adulte n’existe pas tel que nous le connaissons aujourd’hui, nous remarquons cependant qu’un âge différent à celui de l’enfance et de l’adolescence où les individus assument des rôles propres à un âge plus avancé persiste à cette époque. Comme aujourd’hui, à l’époque moderne le passage d’un âge à l’autre est d’une part marqué par des rituels, et d’autre part, il doit être légitimé par la société. Sous l’Ancien Régime, il semble que le mariage devienne l’un des marqueurs les plus importants du passage à l’âge adulte. Or, les choses ne sont pas aussi simples qu'on le pense. En dépit d’avoir accumulé les conditions nécessaires pour être reconnu comme adulte, l’entrée à cette nouvelle étape n’accorde pas de manière équitable les mêmes droits, privilèges ou pouvoirs à toutes les individus. Cette réalité s’explique en grande partie par la vision sur l’incapacité intellectuelle de la figure féminine qui traverse presque toute l’époque moderne. D’abord, selon Furetière2 , femme signifie « celle qui conçoit & qui porte les enfants dans son ventre ». Dans l’Encyclopédie, elle devient « la femelle de l’homme » 3 . Il semble ainsi que dans la société moderne le rôle principal destiné aux femmes reste la maternité et que la femme n’était que le complément de l’homme notamment dans son rôle d’épouse. Il est donc fondamental dans le cadre de cette réflexion de se poser la question : Les femmes de l’époque moderne, sont-elles des individus indépendants ? Les femmes de cette période, peuvent-elles devenir adultes à part entière ? Le mariage permet-il aux femmes accès au monde des adultes dans la société moderne ?