ÉTIENNE MARCEL

« ÉTIENNE MARCEL (Vers 1315-1358) Au XIVe siècle, la bourgeoisie avait pris une place prépondérante dans le royaume.

Descendant d'opulentscommerçants, Etienne Marcel était un des plus riches drapiers de Paris.

Nommé prévôt des marchands en 1354, ilfigura parmi les principaux orateurs des états convoqués en 1355 et 1356 par le roi Jean II le Bon pour obtenir unelevée exceptionnelle des impôts.

Dominés par Etienne Marcel et par Robert Le Coq, évêque de Laon, les députésexprimèrent leur vœu de contrôler désormais les dépenses publiques. Après le désastre de Poitiers, le dauphin Charles 'dut, à son tour, réunir les états.

Etienne Marcel et Le Coqprofitèrent alors de la faiblesse de la monarchie pour imposer leurs vues : ils réclamèrent le renvoi des conseillersroyaux ainsi que la liberté du roi de Navarre, Charles le Mauvais, prétendant au trône de France, que Jean II le Bonavait fait interner.

Le dauphin éluda les problèmes.

Mais à la session suivante, les deux chefs de l'oppositionexigèrent du jeune prince, l'acceptation d'une « Grande Ordonnance » (mars 1357) : les principales clauses étaientla convocation périodique des états et l'épuration du conseil, où entreraient des représentants du tiers état. En novembre, la situation se compliqua par l'arrivée triomphale de Charles le Mauvais, évadé de sa prison.

Marcelsongeait alors à unir les communes françaises en une libre fédération sur le modèle flamand et organisait labourgeoisie parisienne, dont le signe de ralliement était le chaperon rouge et bleu.

Devant la mauvaise volonté dudauphin, il voulut l'intimider en laissant massacrer sous ses yeux deux des conseillers royaux, puis le força à coifferle fameux chaperon (22 février 1358).

Charles sembla se soumettre, accepta le titre de régent mais s'enfuit peuaprès de la capitale.

Le prévôt des marchands semblait alors le maître de Paris.

Il s'était lié avec Charles le Mauvais,ainsi qu'avec les Anglais, qui tenaient l'ouest du pays.

Mais à cette époque avait éclaté en Ile-de-France unerévolte de paysans.

Charles le Mauvais réprima brutalement la jacquerie.

Etienne Marcel lui offrit alors le titre decapitaine de Paris et se disposa à ouvrir les portes de la ville aux troupes anglo-navarraises.

Cette fois, labourgeoisie modérée, dont le chef se nommait Jean Maillard, s'insurgea.

Marcel, accusé de trahison, fut tué au coursd'une émeute (31 juillet 1358) et le dauphin put rentrer à Paris.

Ainsi se termina la première tentative de labourgeoisie française pour contrôler le pouvoir royal. Riche marchand drapier, il est lié aux plus importantes familles du commerce parisien et son mariage avec Marguerite des Essarts lui permet de créer de nouveaux liens avec les riches marchands des communes flamandes.

Propriétaire dans Paris de nombreux bâtiments, il y habite l'île de la Cité, rue de la Vieille-Draperie.

C'est en décembre 1355 qu'il est élu aux Etats généraux.

Il y joue un rôle déterminant, après la défaite de Poitiers.

Membre de la Commission des députés qui conçoivent un nouveau conseil il est, avec l'évêque de Laon, Robert Lecocq, de ceux qui contraignent le dauphin à la publication de la Grande Ordonnance de 1357, qui prétend instaurer un contrôle des Etats.

Il est encore de ceux qui empêchent le Dauphin d'appliquer une ordonnance de dévaluation monétaire.

Son opposition au Dauphin devient sanglante, le 22 février 1358, lorsqu'il force les portes de la chambre du Dauphin dans le palais de la Cité et y fait assassiner deux de ses conseillers.

Les ambiguïtés des alliances que contracte Etienne Marcel avec Charles de Navarre, dit Charles le Mauvais, exaspèrent la colère des Parisiens qui l'assassinent, le 31 juillet 1358. A cette époque vivait : MURS, Jean de (v.1300 - ap.1345) Astronome, mathématicien, musicien et théoricien de la musique, il enseigne à la Sorbonne les mathématiques et l'astronomie.

De 1338 à 1342, il figure sur la liste des clercs de Philippe III d'Evreux, roi de Navarre.. »