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Ethique et morale

Publié le 24/06/2024

Extrait du document

« I - Principe, éthique, valeur morale Notre agir est le fruit de ce que nous sommes.

Nos actions si elles peuvent être automatiques, réglées davantage par l’habitude que par la délibération raisonnée de notre entendement (faculté de comprendre : Kant), elles n’en demeurent pas moins les symptômes de nos valeurs (ce qui ressort de nos valeurs).

On peut comprendre « nos valeurs » comme ce qui donne et exprime l’importance d’une chose sur une autre. Par exemple, qu’est ce qui est important pour un hédoniste ? Son plaisir personnel, même si cela prendrait le pas sur le bonheur des autres. L’éthique et la morale sont les deux voies par lesquelles s’expriment les systèmes de valeurs.

La première concerne les dictons et les maximes, soit tout ce que l’on peut apprendre par expérience en grandissant.

« Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l’ont te fasse ».

Au contraire le référentiel de la morale se situe à l’extérieur du sujet, c’est ce qu’on appelle qlqch de transcendant. Ex : la parole de Dieu, le « bien » ; ce sont des ordres, pas des choses qui s’expérimentent, ce sont des choses qui sont à l’extérieur de nous. Mais ces deux grands systèmes répondent à une seule et même question, leur obj est le même : « Qu’est-ce qui a de l’importance ? », quelles sont les priorités ? Si on est stoïcien, c’est l’ataraxie qui est importante (recherche de l’absence de trouble) Si on est hédoniste, c’est le plaisir personnel Si on est chrétien, c’est prendre soin de ses frères Autre question : Est ce que ce choix nous est propre ? Les dilemmes du tramway, s’ils ne nous permettent pas de trouver les meilleures valeurs à adopter, ils ont au moins l’avantage de nous faire prendre conscience de nos valeurs.

Aussi, s’ils nous mettent face à nos propres contradictions, ils sont l’occasion pour nous sortir de ces impasses axiologiques ; on n’arrive pas (axiologie : science qui s’intéresse aux valeurs), en avoir conscience permet de nous en sortir. Par exemple entre le cas n1 et cas n2 du tramway.

Si vous agissez dans le premier cas, cela témoigne de valeur altruiste (la vie humaine compte plus que la votre).

Mais si dans le cas 2 vous décidez de ne pas agir alors ça met à jour nos valeurs égotistes ; vous privilégiez ce qui va le moins vous impacter).

On a donc une impasse axiologique.

En sortir signifierait d’assumer une valeur ou une autre et à sortit de cette contradiction.

Ces dilemmes nous obligent à nous poser la question suivante : « Quelles sont les valeurs que nous sommes capables d’assumer ? », « Quels sont les valeurs que nous souhaitons porter ? » Ces questions épineuses soulevées par ces dilemmes moraux sont aussi au cœur de nombreux métiers : médecins, informaticiens des machines automatiques, forces de l’ordre… Malheureusement, si ceux qui exécutent les ordres ne réfléchissent pas ou peu à ces conflits, les motivations de ceux qui donnent les ordres sont trop souvent obscures ou non exprimées. II- Obéir à la règle, mais laquelle ? Après avoir digéré l’effroi procuré par le jeu de la mort, on peut en apprécier sa positivité.

80 % de gens obéissent à une autorité qu’ils jugent légitime, même si elle les pousse à commettre des atrocités, soit prcq ils n’arrivent pas à s’y opposer(manque de courage…) soit prcq ils ne se sentent pas suffisamment impliqués dans les conséquences de leur acte.

Certains rebelles ont su sortir de cet état agentique (état ou vous n’êtes qu’outil) ou leur subjectivité était en mode pilote-automatique. Non pas prcq ils sont plus libres ou plus forts, mais avant tout car ils avaient une conscience aiguë des valeurs qu’ils voulaient promouvoir.

Ils ont donc fini par se réapproprier leurs volontés. Comme le dit Hannah Arendt à propos d’Eichmann « ils ne pensent pas ».

Penser en général, est une manière de se réapproprier sa volonté.

Ils ne pensent pas veut dire qu’ils ne font que réagir à des ordres. Ils répondent à des impératifs (ordre) par oui ou par non (il réagit) sans jamais voir le problème, sans agir véritablement.

Cela signifie que sa réponse ou son action ne témoigne pas d’un véritable libre-arbitre, et donc d’une conscience autonome. Ce qui est dramatique avec cette expérience télévisée, c’est que les participants a la différence d’Eichmann ne courent aucun risque et ne gagne aucune récompense.

On peut comprendre le vieil adage (dicton): « L’Enfer est pavé de bonnes intentions ».

Ceux qui causent les pavés ne pensent pas. La phrase de Socrate « Connais toi toi même » prend ici toute sa puissance pratique : kla connaissance de ce que l’on ignore est la condition SINE QUA NON (indispensable) de notre liberté et donc de l’action vertueuse. « La banalité du mal », concept de la philosophe Hannah Arendt permet-il d’excuser une action immorale ? Si Eichmann est reconnu coupable des crimes qu’il a exécutés, c’est qu’il était responsable de ses actes : en tant qu’être libre, il a subordonné sa volonté à l’inhumanité du régime nazie.

Certes, on peut le condamner car s’il a respecté une règle, celle-ci était immorale. Est-ce que la banalité du mal peut être une circonstance atténuante ? Peut-être mais c’est surtout une mise en garde. S’il faut comprendre pour pardonner, cela ne peut pas suffire.

Car excuser des crimes atroces sous prétexte d’une manipulation malfaisante ne donne pas l’exemple et ne permet pas de garantir la paix à venir. On rentre ici dans le domaine de la JUSTICE qui est censée rééquilibrer les pertes là où les droits ont été bafoués. → Ceci nous renvoie à la question « Qu’est-ce qui est juste pour la communauté ? » De cette expérience et de ce procès, il nous faut regarder que le TRAVAIL est un lieu ou il nous faut obéir à des ordres et remplir nos devoirs.

Il nous faut tenir une position, mais laquelle et à quel prix ? Pour ne pas être l’outil de mauvaises intentions, il nous faut avoir conscience de nos valeurs, cela peut nous aider à.... »

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