Éthiopie (2005-2006): Impasse politique et diplomatique
Publié le 15/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Éthiopie (2005-2006): Impasse politique et diplomatique. Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/0/451091.txt[15/09/2020 14:08:46]
Éthiopie 2005-2006
Impasse politique et diplomatique
Jamais sans doute l’Éthiopie n’a été confrontée à d
e tels défis.
Après une campagne électorale qui a
débuté sur un mode libéral pour se durcir considérablement d
ans les dernières semaines, les élections
générales du 15 mai 2005 ont signifié un désaveu du régim
e conduit par Méles Zenawi.
Sa coalition du
Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE)
est apparue largement perdante :
nombre de ministres ont été défaits, en dehors de la région
du Tigré où le Premier ministre Méles Zenawi
a été réélu avec rien de moins que 100 % des voix, et la cap
itale est passée entre les mains de
l’opposition.
De fait, la population a davantage voté contre le po
uvoir en place qu’en faveur des deux
coalitions d’opposition qui, pour l’une, entendait mettre fin à
l’expérience de fédéralisme ethnique et, pour
l’autre, en voulait une application plus réelle.
En réponse à une première manipulation du comptage des urnes –
héritage sans doute du régime de
parti unique et de la culture militaire des dirigeants éthiopiens –
, des manifestions se sont déroulées dans
tout le pays à partir du 8 juin 2005, provoquant l’arrestation de
milliers de personnes et la mort de plus
d’une centaine d’autres sous les tirs de l’armée.
Il a fallu
attendre le 9 août pour connaître les résultats
officiels, qui ont accordé une large victoire à la coalition gouve
rnementale : 296 sièges sur les 524 du
Parlement fédéral.
Pour mettre en pièces une opposition tenace,
les arrestations se sont multipliées
quelques jours avant la tenue d’une manifestation monstre, le 2 octob
re 2005 dans Addis-Abéba, et les
députés associés au régime ont voté, le 11 octobre, la le
vée de l’immunité parlementaire de certains élus.
Début novembre, de nouvelles manifestations ont été très vio
lemment réprimées et les leaders de
l’opposition arrêtés : plus de 120 responsables du monde politi
que et de la presse libre ont ainsi été
accusés de félonie, de génocide, de conspiration contre le gouv
ernement.
Près de 7 000 personnes ont
été peu à peu relâchées avant la fin de l’année 200
5, sans que l'on sache combien sont demeurées
emprisonnées.
L’ordre du FDRPE a régné de nouveau, incontest
é.
La communauté internationale s’est montrée indécise.
Les obs
ervateurs de l’Union européenne (UE) ont
exprimé leurs réserves dès le lendemain du scrutin et publié
, en août 2005, un rapport que le Premier
ministre éthiopien a qualifié d'« ordure ».
Cependant, pour
plusieurs raisons, les sanctions financières
sont demeurées limitées après que les plus importants donateurs
ont annoncé, le 29 décembre 2005, un
gel des crédits de près de 375 millions de dollars.
D’une part,
elles auraient rapidement affecté l’ensemble
de la population puisque le budget de l’État éthiopien est fina
ncé pour plus de 50 % par l’aide étrangère ;
d’autre part, elles auraient fragilisé un acteur essentiel de la l
utte antiterroriste dans la Corne de l’Afrique,
à un moment où la stabilité régionale était absolument né
cessaire pour la réussite du processus de paix
au Sud-Soudan et en Somalie comme pour le règlement du conflit fronta
lier avec l’Érythrée.
Addis-Abéba,
parfaitement conscient de cette situation, a orchestré son action dan
s les pays voisins pour souligner la
nécessité de le préserver de trop fortes critiques.
En Somalie, le gouvernement éthiopien a continué de soutenir milit
airement la faction du Gouvernement
fédéral transitoire conduite par Abdullahi Yusuf et Ali Mohamed Ge
di, ainsi que celles constitutives de
l’Alliance antiterroriste et pour la paix, qui a combattu à Mogadi
scio.
Un accord avec les autorités
autonomes du Somaliland lui a permis l’usage du port de Berbera.
Les
relations avec le Soudan se sont
révélées plus ambivalentes.
En effet, si les rapports entre che
fs d’État sont demeurés cordiaux depuis la
guerre contre l’Érythrée (1998-2000), dans le but d'isoler ce
dernier pays, les multiples différends
frontaliers se sont révélés problématiques : en janvier 2006
, des troupes soudanaises se sont massées
dans l’État de Gedaref (Soudan oriental) tandis que le tracé
de la frontière devait être arrêté.
Le problème
a rebondi au mois de mars lorsque les autorités régionales ont con
testé le respect par l’Éthiopie de la
délimitation territoriale.
Dans le différend qui les oppose à l
’Érythrée, les autorités éthiopiennes ont agité
avec conviction la menace d’une dégradation de la situation, en en
voyant leurs troupes pour quelques
jours dans la zone démilitarisée frontalière, suite à l’a
nnonce du gel de l’aide internationale.
Sur le plan économique, l’année 2006 pourrait être chinoise
après l’augmentation de plus de 68 % du
commerce avec Pékin en 2005.
La firme chinoise Zhongyuan Petroleum Ex
ploration Bureau a ainsi
commencé l’exploration pétrolière dans la zone de Gambella e
t dans le bassin de l’Ogaden (mars et mai
2006)..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Somalie (2005-2006): Impasse politique
- São Tomé et Principe (2005-2006): Vers une clarification politique ?
- Lésotho (2005-2006): Consolidation politique, affaiblissement économique
- Iran (2005-2006) Grave crise diplomatique
- Albanie 2005-2006: Mouvements sur l'échiquier politique