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Éthiopie 2001-2002: Durcissement du régime

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451083.txt[15/09/2020 14:08:45] Éthiopie 2001-2002 Durcissement du régime La crise au sein du Front populaire de libération du Tigré (FPLT) , organisation pivot de la coalition de partis gouvernant l'Éthiopie depuis 1991, s'est considérablement a iguisée à partir du printemps 2001.

Elle a provoqué des mobilisations significatives contre le pouvoir du Prem ier ministre Méles Zenawi et de ses alliés dans la région du Tigré, au sein de l'appareil d'État - notamment dans l'armée - et dans d'autres composantes importantes de la coalition.

Face à cette fronde, la ré action des partisans du Premier ministre a été particulièrement vigoureuse.

D'une part, au nom de la lutte contre la corruption, de nombreux dirigea nts contestataires ont été emprisonnés.

Ce fut le cas de l'ancien ministre de la Défense, Siy e Abraha, et de son entourage.

D'autre part, autant au niveau des organisations politiques que de l'appareil d' État, les destitutions se sont multipliées alors que des proches de M.

Zenawi obtenaient les postes de responsabilité.

Ainsi un nouveau chef d'État-Major a-t-il remplacé le général Tsadkan Gebre T ensaye, jugé trop timoré dans son soutien à l'équipe dirigeante.

Le Comité exécutif du FPLT a été rem anié.

Le président de la République Negaso Gidada, au rôle pourtant essentiellement protocolaire, a été é carté pour avoir trop ouvertement critiqué le contrôle du FPLT sur les autres partis de la coalition et remplacé , le 8 octobre, par Girma Wolde Giorgis, bien qu'âgé de 76 ans et de santé fragile.

La dissidence politique la plus apparente semblait ainsi vaincue, mais s es causes demeuraient.

La campagne anticorruption épargnait trop d'alliés du Premier ministr e pour être crédible ; l'opposition, toujours très active à l'étranger, soulignait les liens réel s ou imaginaires qu'entretiendrait la nouvelle équipe avec l'Érythrée.

La mobilisation contre le régime se nourrissait aussi de la critique de la position officielle sur le contentieux territorial avec ce pays.

Cette question d evait être réglée par une Commission de démarcation des frontières, mise en place lors de la signature de l'accord de paix de décembre 2000.

Le 13 avril 2000, cette dernière a rendu un avis plutôt favorable à Addis-Abéba, même si la situation de la ville de Badme restait confuse.

Au niveau économique, l'Éthiopie a bénéficié d'une attent ion accrue des donateurs.

Grâce à une réduction significative du budget militaire (6,8 % du PIB en 2000-2001 contre 13 % en 1999-2000), ce pays est devenu le 24e à bénéficier d'une réduction substantielle de sa dette : 1,9 milliard de dollars (soit 47 % de la dette publique) au niveau des engagements multilatéraux, auxquels s'ajoutaient 375 millions de dollars de l'Italie et 210 millions de la Banque africaine de développement ( BAD).

L'Union européenne a fait un don de 480 millions de dollars devant permettre de développer le sect eur des transports et de consolider le programme de lutte contre la pauvreté.

La Banque mondiale avait, q uant à elle, déboursé 688 millions de dollars durant l'année fiscale 2000-2001.

Au niveau régional, le rapprochement avec le Soudan s'est confirmé par l'utilisation faite par l'Éthiopie de Port-Soudan, à compter de décembre 2001, et par la multiplication des missions d'hommes d'affaires soudanais en Éthiopie.

Cette intégration régionale, fondée s ur des intérêts économiques convergents, n'en demeurait pas moins surprenante du fait de la nature du régime à Khartoum et de la position du Soudan sur le dossier somalien.

En effet, Khartoum a reconnu le gouverne ment national transitoire (GNT) issu de la conférence d'Arta à Djibouti et, même si ce soutien est devenu très formel, il ne pouvait que trancher par rapport à l'hostilité radicale du gouvernement éth iopien.

Addis-Abéba reprochait au GNT ses liens avec un certain nombre d'États ou d'organisations caritatives i slamiques ou islamistes de la péninsule Arabique et son incapacité à limiter l'appui logistiq ue aux mouvements d'opposition armée agissant dans le sud de l'Éthiopie.

Après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, Addis-Abé ba a tenté de convaincre Washington d'intervenir contre le GNT, puis s'est assagi, participant, au sein de l 'organisation régionale IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), à une énième t entative de résolution de la crise somalienne.

L'Éthiopie désirait toujours marginaliser le présid ent du GNT, Abdigassem Salad Hassan, et une partie de ses alliés, soupçonnés d'entretenir de trop troub les relations avec les milieux fondamentalistes musulmans.. »

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