Éthiopie (1986-1987)
Publié le 15/09/2020
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Éthiopie 1986-1987
En Éthiopie, la récolte de 1986 a permis de desserrer l'étau de
la famine.
En mai 1986, Michael Priestley,
secrétaire général adjoint de l'ONU, estimait néanmoins le d
éficit céréalier entre 100 000 et 400 000
tonnes et à 600 millions de dollars le montant de l'aide versée po
ur l'année 1986 à l'Éthiopie.
Les
autorités éthiopiennes (Relief and Rehabilitation Commission, RRC
), les organisations internationales, les
agences étrangères de développement et les organisations non go
uvernementales (ONG), ont distribué
les secours, en les orientant non pas prioritairement vers les camps de
transit, mais plutôt vers les sites
de réinstallation durable, en contrepartie d'un travail effectif d'am
énagement: lutte contre l'érosion des
sols, défrichements, etc.
Les 500 000 familles déplacées en 1984-1985 ont été répar
ties dans les régions basses et chaudes, à la
périphérie des hauts plateaux très peuplés: Asosa au Wäll
ägga, Gambéla en Illubabor et sur le moyen
Awash dans le Rift.
Au Wällo, la FAO, l'ONU et des experts suédois
ont réinstallés sur place des paysans
qui ont reçu une aide alimentaire afin de remettre en culture leurs c
hamps abandonnés (Work for Food
Programm - Programme de nourriture par le travail).
Outre les polémiques qu'elle a déclenchées en Occident, l'aide
étrangère a été l'occasion d'affrontement
en Éthiopie même.
Le responsable de la RRC nommé en janvier 198
6 a démissionné le 16 juin 1986 à
New York.
Il semble que les fonctionnaires ont difficilement supporté
les empiètements de la Commission
du Parti des travailleurs éthiopiens (PTE).
Sans doute sensible à la mauvaise image de marque internationale de l
'Éthiopie et peut-être poussé par
des difficultés internes, le chef de l'État, Mengistu Hailé-Mar
iam, a suspendu, le 10 avril 1986, la
"villagisation" et les déplacements de populations, qui avaient touch
é près de 3 millions d'Éthiopiens.
L'objectif annoncé en 1985 était de regrouper dans de "nouveaux vi
llages" 30 millions de paysans en
1995! En mars 1986, dans l'Est (Harär, Arsi et Balé), les Oromos
se réfugiaient au rythme de plusieurs
centaines par jour en Somalie, plutôt que de construire des maisons q
uadrangulaires, couvertes de tôle et
alignées au cordeau.
Pourtant, les administrateurs avaient assuré
que les "villagisés" auraient plus
facilement accès aux services (écoles, magasins coopératifs, c
liniques, etc.).
La "villagisation" du Harär a
été déclenchée, semble-t-il, par la reprise des activités
du Front de libération des Oromos (FLO) en 1985.
En revanche, au Choa, autour de la capitale, les très nombreux villag
es nouveaux ont été édifiés
davantage dans un but de démonstration que de sécurité.
Les rébellions du Nord ont d'ailleurs dénoncé les projets de re
groupement autoritaire du gouvernement.
Le Front populaire de libération du Tigré (FPLT) a été acc
usé du meurtre de deux Américains de l'ONG
World Vision (8 mars 1986).
Des Italiens du projet du Beles (Gojjam)
ont été enlevés près de Gondär le
31 décembre 1986, et libérés au Soudan en janvier 1987.
L'Érythrée "utile" est restée sous le contrôle de l'armée
éthiopienne depuis l'offensive "finale" de 1986.
Elle n'a pu empêcher les fronts de libération retranchés dans l
eur sanctuaire à la frontière soudanaise de
lancer des coups de main.
Le FPLT, très radicalisé, a étendu ses raids vers le Gondär
et le Wällo pour couper les communications
avec le Nord.
La Constitution provisoire adoptée par référendum en janvier 19
87 a fait de l'Éthiopie une "République
populaire et démocratique", sur le modèle des États de l'Europe
de l'Est.
Ainsi, les candidats au Parlement
(Shängo) et aux assemblées régionales seront-ils sélection
nés par le PTE qui a recruté parmi les
fonctionnaires, dorénavant nombreux à porter l'uniforme prescrit p
ar le leader Mengistu.
Les bâtiments
officiels ont été envahis par des slogans, des emblèmes et des
portraits comme cela se fait dans les pays
de l'Est.
L'alignement sur les démocraties populaires a déclenché
des défections parmi les ambassadeurs
en Europe et aussi celle du ministre des Affaires étrangères, Gosh
u Woldé (27 octobre 1986).
Le rapprochement avec la Somalie, patronné par l'Italie, s'est néa
nmoins poursuivi après l'enlèvement en
Somalie de l'équipe de Médecins sans frontière, qui a été
libérée en Éthiopie (janvier 1987).
Les militaires ont commémoré avec éclat ras Alula qui a repouss
é en 1887 les Italiens en Érythrée.
Ils ont.
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