Éthiopie 1981-1982: Militarisation et socialisme autoritaire
Publié le 15/09/2020
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Éthiopie 1981-1982
Militarisation et socialisme autoritaire
Au pouvoir depuis février 1977, le régime de Mengistu Haïlé
Mariam reste toujours aussi contradictoire.
D'un côté il exerce une répression à grande échelle contr
e toute initiative populaire, et de l'autre il met en
œuvre des réformes socio-économiques de tout aussi grande enver
gure, entièrement définies par le
groupe dirigeant.
Celles-ci paraissent en tout cas avoir engagé une t
ransformation irréversible des
structures féodales de la société éthiopienne.
L'accélération du cours de la révolution semble avoir amené
les dirigeants militaires à faire leurs les
objectifs radicaux de leurs opposants de jadis.
Avec un machiavélisme
consommé, le Comité militaire
administratif provisoire (DERG) a repris à son compte les idées
de ses opposants, tout en exilant,
exécutant ou emprisonnant ces derniers.
Au milieu de cette combinaiso
n bizarre de répression et de
réformes, une série d'objectifs progressistes est affirmée: att
énuation des contraintes tant internes
qu'externes qui freinent la croissance économique ; élimination de
l'exploitation de l'homme par l'homme
; institutionnalisation de la participation populaire à la constructi
on d'une économie nationale
indépendante ; éradication de la pauvreté, de l'analphabétis
me, de la faim et de la maladie.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a pris de nombreuses mesur
es, dont les principales ont été
la nationalisation des secteurs stratégiques de l'économie - usine
s, banques, compagnies d'assurance et
institutions financières - et une réforme agraire très radicale
: toute la terre, urbaine ou rurale, est
désormais propriété d'État.
Le DERG a proclamé un "progra
mme national démocratique", qui se donne
pour objectif politique la constitution d'une république populaire dé
mocratique, pour objectif économique
l'édification d'une économie autosuffisante et prospère, et pou
r objectif social la liberté et la gratuité de
l'éducation et de la santé pour tous, un emploi rétribué et
la prise en charge des enfants malades,
handicapés et abandonnés.
La poursuite de ces objectifs ne va pas sans difficultés, dont les pl
us importantes sont sans conteste
l'instabilité politique permanente et les conflits militaires qu'affr
onte le gouvernement.
Celui-ci est en effet
engagé dans la répression militaire des diverses nationalités q
ui aspirent à l'indépendance ou à
l'autonomie: l'autodétermination des ethnies va à l'encontre de l'
un des dogmes du régime, le maintien
de l'intégrité territoriale de l'Éthiopie.
Les menaces principa
les sont celles de la guérilla érythréenne, de
l'État somalien et des Somalis vivant en Éthiopie.
D'autres centre
s de révolte ethnique ont été le Tigre, où
opère le Front populaire de libération du Tigre, le Balé (Fron
t de libération Oromo) et le Wollo (Front de
libération Afar).
Ces multiples défis ethniques ont conduit le go
uvernement central a consacrer un fort
pourcentage de ses ressources à la modernisation d'une armée ré
gulière de 250 000 hommes et d'une
milice de 500 000 hommes, en achetant des armes sophistiquées (Mig,
chars, missiles, artillerie) à ses
nouveaux amis, URSS, Cuba, et alliés de l'Europe de l'Est, dont les c
onseillers militaires jouent un rôle
essentiel dans la répression des divers mouvements d'opposition.
100
000 soldats éthiopiens ont ainsi été
engagés en février 1982 contre la guérilla érythréenne, d
ans une nouvelle tentative de briser sa
résistance.
Cette campagne, dont le nom de code était "Étoile r
ouge", était dirigée par le lieutenant-
colonel Mengistu en personne.
Mais la rapide victoire escomptée n'a p
as été remportée, ce qui risque
d'avoir de lourdes conséquences.
En Éthiopie même, les militaires se heurtent à des groupes d'op
posants civils, en premier lieu l'Union
démocratique éthiopienne, qui a récemment conclu une alliance a
vec le Parti révolutionnaire du peuple
éthiopien (PRPE).
Cette alliance jouit d'un certain soutien dans le
Gondar, le Godjam et le Shoa central, la
région des hauts-plateaux du Nord.
Le Meison (Mouvement socialiste p
anéthiopien), après avoir soutenu
le régime, est passé dans l'opposition.
Le DERG lui-même est tr
aversé de tendances conflictuelles,
nationalistes et prosoviétiques notamment, tout comme le Comité d'
organisation du parti ouvrier
éthiopien (COPWE) qu'il a créé en 1980.
La réponse du DERG à ces difficultés a été la militarisat
ion de la société à tous les niveaux.
Il a toutefois
mis l'accent sur la nécessité d'une direction organisée de la r
évolution, pour "rationaliser les méthodes
révolutionnaires et encourager des progrès continus", et c'est dan
s ce but que le COPWE a été constitué.
Dans son discours du 1er mai 1981, Mengistu a affirmé que "le COPWE j
ouait déjà, bien que n'étant pas.
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