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États-Unis (2004-2005): Une euphorie de courte durée

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451059.txt[15/09/2020 14:08:43] États-Unis 2004-2005 Accès au bilan annuel le plus récent Une euphorie de courte durée À la veille des élections du 2 novembre 2004, la plupart des insti tuts de sondage, jugeant la bataille présidentielle trop serrée, se refusaient à émettre un prono stic.

George W.

Bush, qui se représentait, réussit pourtant à obtenir 3,5 millions de voix de plus que son ch allenger (51 % contre 48 %), le sénateur démocrate John Kerry.

Le stratège républicain Karl Rove avait donc réussi un pari qui reposait sur trois volets : galvaniser la « base » républicaine et conva incre les quatre millions de chrétiens évangélistes qui n’avaient pas voté en 2000 de se rendre aux urnes, persuader les indécis que tout changement à la tête de l’État pourrait nuire à la « g uerre contre le terrorisme », et dépeindre le candidat démocrate comme opportuniste, mou et porté aux atermoiements.

Avec un taux de participation à son plus haut niveau depuis 1968 – plus de 120 millions de votants, soit 17 millions de plus qu’en 2000 –, les élections ont égalemen t permis aux républicains de consolider leur contrôle du Congrès : au Sénat, la majorité républicaine est passée de 51 à 55 sièges, contre 45 aux démocrates ; à la Chambre des représentants, qui compte 435 siè ges, les républicains allaient compter 30 sièges de plus que les démocrates.

Une équipe présidentielle plus homogène C’est donc un George W.

Bush euphorique et sûr de lui qui, dès le 3 novembre, affirmait disposer d’un « capital politique » qu’il entendait engager au service de réfor mes ambitieuses.

Mal élu lors de son premier mandat, il avait désormais les coudées franches.

Le remaniement de son cabinet ministériel lui a permis de constituer une équipe plus homogène comprenant un certain nombr e de proches collaborateurs.

Ainsi, le secrétaire d’État Colin Powell, personnalité indépenda nte dont les réticences au sujet de l’unilatéralisme forcené de la Maison-Blanche et des choix et de la guerre d’Irak d e 2003 étaient bien connues, a été remplacé par Condoleezza Rice, proche conseillère du président. Au poste de ministre de la Justice, John Ashcroft a laissé la place à Alberto Gonzales, qui fut autrefois l ’avocat personnel du président, avant de devenir conseiller juridique de la Maison-Blanche.

C’est à ce titr e qu’il signa un mémorandum controversé faisant une zone de non-droit de la base américaine de Guantanamo à Cuba (où ont été emprisonnées nombre de personnes arrêtées après les attentats du 11 septembr e 2001).

Dans son discours d’investiture du 20 janvier 2005, baptisé « d iscours de la liberté », le président réélu a annoncé son intention de combattre la « tyrannie » jusque « dans les recoins les plus sombres de notre monde ».

« Allumer le feu de liberté » serait la grande affa ire de son second mandat car « le maintien de la liberté dans notre pays dépend de plus en plus du succès de la liberté dans d’autres pays ».

En matière de politique intérieure, ses objectifs étaient tout aussi ambitieu x : il entendait, toujours au nom de la liberté, transformer le contrat social américain par le biais d’ une « société de propriété », qui ferait « de chaque citoyen un acteur de son propre destin ».

La réforme du système de retraite (social security) devait const ituer le premier jalon de cette « société de propriété ».

Le système existant de retraite par répartit ion (où les pensions versées proviennent des cotisations prélevées au cours de la même année sur la popul ation active) serait remplacé par un système par capitalisation, lequel permettrait aux salariés de gérer eux-m êmes une partie de leurs cotisations.

Autres initiatives promises par le président : une politique d’« indépendance énergétique » qui privilégierait l’exploration pétrolière sur le sol améric ain et la construction de centrales nucléaires, une réforme fiscale qui réduirait les impôts et simplifierait le co de fiscal, et enfin une réforme du système des procès en responsabilité civile qui plafonnerait les dommages et i ntérêts.

En politique extérieure, la nouvelle équipe a émis des signaux contradictoires.

Aussitôt réélu, le président Bush a adopté un ton plus conciliant envers les alliés qui s’é taient opposés à la guerre d’Irak.

Lors de visites au Canada, puis en Europe, la cordialité du ton et les élo ges du multilatéralisme pouvaient laisser penser que la page était définitivement tournée.

Avec les dirig eants européens, un rapprochement des points de vue s’est opéré sur la question irakienne, même si de nombreux désaccords persistaient, notamment au sujet de l’attitude à l’égard de l’Iran, de la levée de l’embargo européen sur les ventes. »

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