États-Unis (2002-2003): L'unilatéralisme à l'épreuve
Publié le 15/09/2020
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États-Unis 2002-2003
L'unilatéralisme à l'épreuve
Le président George W.
Bush et le Parti républicain ont réussi
un «doublé» inédit aux élections
parlementaires tenues le 5 novembre 2002.
Alors qu'à l'accoutumée
les élections de mi-mandat (mid-
term) sanctionnent le parti au pouvoir, les républicains se sont en
effet emparés du Sénat, jusqu'alors
contrôlé par les démocrates, tout en consolidant leur majorité
au sein de la Chambre des représentants.
Dans les mois précédant le scrutin, tout laissait pourtant croire
que le président et son parti allaient payer
le prix d'une économie en crise et de scandales financiers à ré
pétition.
Quelques jours avant les élections, une vaste campagne orchestrée
par le stratégiste Karl Rove était
cependant parvenue à déplacer le débat, le concentrant sur la «
menace terroriste» et l'urgence d'une
guerre contre l'Irak.
Le matraquage médiatique aidant, une majorité
d'Américains était désormais
convaincue que Bagdad était impliqué dans les attentats du 11 sept
embre 2001 et que ce pays détenait
des armes de destruction massive qui menaçait l'Amérique.
L'union
sacrée autour du président s'imposait.
Quiconque critiquait l'Administration se voyait alors accusé de manqu
er de patriotisme.
Nouvelle doctrine stratégique
La crise irakienne devait également servir de test à une nouvelle
doctrine stratégique.
Après plus d'un
demi-siècle d'endiguement et de dissuasion, l'Amérique adoptait un
e stratégie de prévention, conçue une
dizaine d'années plus tôt par Paul Wolfowitz, l'intellectuel du mo
uvement néoconservateur, aujourd'hui
secrétaire adjoint à la Défense.
Ce mouvement néoconservateu
r, adepte d'une approche martiale de
l'ordre international, a réussi à dominer le débat d'idées e
t à quadriller l'Administration des «faucons»
(ayant le soutien du vice-président Dick Cheney, du secrétaire à
la Défense Donald Rumsfeld et de la
directrice du Conseil national de sécurité [NSC] Condoleezza Rice)
, aux dépens du camp des modérés,
dont la figure de proue était le secrétaire d'État Colin Powell
.
Le président Bush avait présenté les contours de cette doctrine
le 1er juin 2002, dans une allocution
prononcée à l'école militaire de West Point.
Il avait alors dé
claré : «La guerre à la terreur ne sera pas
gagnée sur le plan défensif.
Nous devons porter la bataille sur l'
ennemi.
L'armée doit être prête à frapper
à tout moment dans n'importe quel coin obscur du monde.» Par la su
ite, une série de documents officiels
ont apporté des précisions à cette stratégie de préventio
n tous azimuts.
Ainsi, le rapport intitulé Stratégie
pour la sécurité nationale des États-Unis, paru en septembre 20
02, déclarait sans ambages : «Nous
devons être prêts à arrêter les États voyous et leurs ass
ociés terroristes avant qu'ils ne soient capables de
menacer ou d'utiliser des armes de destruction massive contre les Éta
ts-Unis, leurs alliés et leurs amis.»
C'est l'Amérique qui fixe les conditions pour choisir de faire appel
à ses alliés ou à la communauté
internationale.
Ainsi, lorsque le président Bush annonçait le 12 s
eptembre 2002 devant l'Assemblée
générale de l'ONU que les États-Unis chercheraient à obtenir
du Conseil de sécurité les «résolutions
nécessaires» pour régler le problème irakien, il voulait fai
re avaliser une décision unilatérale prise de
longue date.
La résolution 1441 du 8 novembre 2002, autorisant la rep
rise des inspections onusiennes
(interrompues en décembre 1998), fut aisément adoptée.
Sur fo
nd de déploiement massif de troupes
américaines dans la région, les inspecteurs de l'ONU se remirent a
u travail.
Mais face à leur «lenteur» –
ou à leur incapacité à produire le casus belli désiré –
l'Administration américaine s'impatientait.
Elle
affirmait détenir des «preuves» accablantes qu'il incomba à
C.
Powell de présenter devant l'ONU le 5
février 2003.
Mais la démonstration fut loin d'être concluante
et le fossé entre les États-Unis et le reste du
monde – en particulier, pour reprendre l'expression de D.
Rumsfeld, l
a «vieille Europe» (la France,
l'Allemagne et la Belgique, notamment) – ne cessait de se creuser.
F
ace aux réserves de la majorité des
membres du Conseil de sécurité et au risque d'un veto de la France
, l'Amérique décida de lancer
l'offensive seule, ou plus précisément de constituer une «coali
tion de volontaires» comprenant le
Royaume-Uni et un assemblage hétéroclite de pays, qui intervint le
20 mars.
Le régime du président irakien Saddam Hussein s'effondra trois sem
aines après le début des hostilités.
Le
2 mai 2003, le président américain annonçait la fin de la «p
hase des hostilités majeures».
Dans un climat.
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