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États-Unis (2001-2002): Nouveau positionnement sur la scène mondiale

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451056.txt[15/09/2020 14:08:43] États-Unis 2001-2002 Nouveau positionnement sur la scène mondiale Les attentats-suicides du 11 septembre 2001 perpétrés en détour nant et en «crashant» des avions de ligne contre les tours jumelles du World Trade Center (New York) et co ntre le Pentagone (Washington) ont entraîné le pays dans une «guerre d'un genre nouveau» co ntre un ennemi insaisissable.

Au choc des attentats, qui ont fait 3 000 morts, s'est ajoutée la mystérieuse apparition de bacilles du charbon dans le courrier de dirigeants politiques, de vedettes des médias et de simpl es citoyens.

Le 5 octobre, ces bacilles causaient un premier décès (il y en eut cinq autres avant la fin de l'année).

Les alertes à répétition, ainsi que les évacuations presque quotidiennes d'immeubles ou d'aéroport s ont entretenu un climat de panique et réveillé le spectre d'attaques inédites - bactériologique s, chimiques ou même nucléaires.

C'est dans ce climat que les dirigeants américains ont pris des mesures modifiant p rofondément le paysage politique intérieur et les rapports de l'Amérique avec le reste de la planè te.

Annihiler l'«axe du mal» La lutte contre le terrorisme est ainsi devenue la priorité essentiel le du gouvernement.

Une vaste campagne militaire engagée contre l'Afghanistan, dès le 7 octobre 2001, a mis fin au régime des taliban, même si elle n'a permis ni de «capturer mort ou vif» l'ordonnat eur présumé des attentats, Oussama ben Laden, ni de mettre fin à la menace présentée par les réseau x islamistes Al-Qaeda.

En effet, au cours des mois suivants, un certain nombre de tentatives d'attentats ont été déjouées.

Cette campagne fut néanmoins présentée par les médias et par la classe politiqu e comme un éclatant succès.

Cela favorisa la montée en flèche au sein de l'Administration des «faucons» - tels le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, son adjoint Paul Wolfowitz, théoricien de l'unilatéralis me, et la directrice du Conseil de Sécurité nationale, Condoleezza Rice - qui souhaitaient étendre l'aire géog raphique de la guerre, et en particulier attaquer, aussitôt que possible, l'Irak.

Les modérés - comme le secrétaire d'État Colin Powell - se s ont retrouvés isolés dans un climat très favorable tant au manichéisme qu'à l'unilatéralisme guerrier.

L 'Amérique évoluait vers une nouvelle doctrine stratégique, formellement présentée le 1er juin par le président George W.

Bush dans un discours prononcé à l'école militaire de West Point : l'Amér ique ne se contenterait plus de répondre à des attaques, elle s'arrogeait désormais le droit de frapper à titre p réventif tout «État voyou» (rogue state) qui pourrait menacer l'ordre mondial.

L'adhésion du président aux thèses des «faucons» est appa rue clairement dans son discours sur l'état de l'Union (29 janvier 2002), lorsqu'il évoqua le besoin de vaincre un «axe du mal» réunissant l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord, trois pays fort différents.

L'Iran, vieil ennemi de l'Irak et des taliban, avait pourtant fait preuve depuis le 11 septembre d'une neutralité bienveillante, et la n ouvelle politique américaine ne pouvait qu'embarrasser les modérés de la République islamique q ui œuvraient pour la normalisation des rapports avec les États-Unis.

Quant à la Corée du Nord, sa mise au ban des nations a soulevé l'inquiétude de la Corée du Sud ainsi que des autres pays de la région, qui mis aient sur l'apaisement des tensions dans la péninsule coréenne.

Les rapports de Washington avec Cuba ont connu un même raidissement.

Après la visite officielle de l'ancien président Jimmy Carter (1977-1981) dans l'île, le pré sident Bush - dont le frère Jeb cherchait à être réélu au poste de gouverneur de la Floride, laquelle compt e une population cubaine à la fois puissante et farouchement anticastriste - a réaffirmé le 20 mai 20 02 que la détente n'était pas à l'ordre du jour : l'embargo ne serait levé qu'à condition que le régime cubain organise des élections parlementaires libres en 2003, qu'il relâche les prisonniers politiqu es, qu'il autorise l'avènement d'une opposition politique et qu'il effectue des réformes économiques.

L 'engagement militaire des États-Unis s'est, par ailleurs, étendu à de nouvelles régions, avec le dé ploiement de conseillers militaires dans une dizaine de pays (dont les Philippines, la Géorgie ou le Yémen), afin de les «aider» dans la lutte antiterroriste.. »

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