États-Unis (1997-1998): L'année Lewinsky
Publié le 15/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : États-Unis (1997-1998): L'année Lewinsky. Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/0/451050.txt[15/09/2020 14:08:42]
États-Unis 1997-1998
L'année Lewinsky
En janvier 1998, Bill Clinton se trouvait au sommet de sa popularité.
Sa politique, reposant jusque-là sur
son pragmatisme, sinon son opportunisme, semblait trouver une certaine c
ohérence, le " clintonisme "
pouvant se définir par la rigueur budgétaire, la maîtrise de la
mondialisation et sa mise au service des
intérêts américains, et surtout par un conservatisme tempéré
d'une dimension sociale.
Jamais, de mémoire récente, l'économie ne s'était si bien po
rtée : un taux de croissance de 5 % pour le
premier trimestre 1998 (3,8 % en 1997), un taux de chômage tombé
à 4,7 %, son niveau le plus bas
depuis 1970, une inflation toujours maîtrisée (1,7 %), des march
és boursiers volant de record en record.
Et surtout, pour la première fois depuis trente ans, le budget éta
it annoncé comme devant être
excédentaire pour l'exercice 1999 (surplus cumulé de 135,9 millia
rds de dollars à l'horizon 2002).
Le président a précisé lors de son discours sur l'état de l'
Union que cet excédent budgétaire serait "
exclusivement " utilisé pour sauver le système de retraites de la
Sécurité sociale, menacé de banqueroute
avec la sortie prochaine du monde du travail de la génération des
baby-boomers.
Mais la bonne tenue de
l'économie devrait permettre de consacrer également plus d'attenti
on à des problèmes éducatifs et
sociaux jusque-là négligés.
D'où les initiatives les plus ha
rdies prises depuis l'échec du programme de
réforme du système de santé de 1993.
Elles ont concerné le d
omaine de l'éducation (29 milliards de
dollars pour la construction d'écoles et l'embauche de 100 000 enseig
nants supplémentaires), la
protection de l'enfance (21,7 milliards pour l'aide aux familles et l'o
uverture de crèches), la santé (25
milliards pour la recherche contre le cancer et l'extension du programme
fédéral d'assurance médicale
Medicare aux jeunes retraités), l'environnement (6 milliards de dol
lars pour les travaux sur l'effet de
serre), le revenu des travailleurs (augmentation du salaire minimum)
et l'immigration (restauration des
bons de nourriture).
Posture délicate pour le président
C'est donc sur fond d'euphorie qu'a éclaté le plus grand scandale
de l'administration Clinton : le 21 janvier
1998, la presse révélait que le procureur spécial Kenneth Starr
s'intéressait à Monica Lewinsky, une ex-
stagiaire de la Maison-Blanche, âgée de 24 ans, qui pendant un an
et demi aurait eu une liaison avec le
président.
La possible inculpation de B.
Clinton pour faux témoign
age et subornation de témoin a
bouleversé pendant plusieurs jours le monde politique américain, a
menant éditorialistes et experts à
spéculer sur la probabilité d'une procédure de destitution (im
peachment) du président, voire même d'une
démission.
Pendant le grand déballage médiatique qui a suivi les premières
révélations, la Maison-Blanche avait des
allures de bunker.
Le président opposait un mur de silence aux questi
ons sur l'" affaire " et ne cessait de
rappeler les succès de sa présidence et l'importance de poursuivre
sa mission " dans l'intérêt du peuple
américain ".
Après la publication d'une série de sondages qui confirmaient le s
outien de l'opinion publique à B.
Clinton,
la dynamique politique s'est inversée.
Le dernier carré des fidè
les rappelé pour organiser la contre-
offensive, Clinton a alors " déclaré la guerre à Kenneth Starr
", pour reprendre l'expression de James
Carville, l'un des conseillers de B.
Clinton.
La " première dame des
États-Unis " est apparue à la télévision
pour déclarer que le président était " victime d'un vaste compl
ot de droite ".
Robert Bennett, l'avocat du
président, a fustigé une " instruction incontrôlée qui est d
evenue une arme entre les mains de forces
décidées à détruire la Présidence ", et s'en est pris aux
médias qui " présent[aient] rumeurs, commérages
et calomnies comme autant de faits pour condamner le président ".
Les
accusations contre le procureur
n'ont alors cessé de pleuvoir : il était lié à des organisat
ions ultra-conservatrices qui avaient toujours
contesté la légitimité du président ; il avait continué d
'être l'avocat de clients, y compris les grandes
compagnies de cigarettes, en conflit ouvert avec B.
Clinton ; il avait m
ême un temps offert ses services à
Paula Jones (ancienne employée de l'État de l'Arkansas dont la pl
ainte contre le président pour
harcèlement sexuel a été renvoyée en appel)..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- États fédérés de Micronésie (1997-1998)
- Porto Rico (1998-1999): Refus de devenir le 51e État des États-Unis
- États-Unis (1999-2000): Année électorale
- États-Unis (1996-1997): "Recentrage" à droite
- États-Unis 1998-1999: Bill Clinton plébiscité