États-Unis (1982-1983): Crise et croisade
Publié le 15/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : États-Unis (1982-1983): Crise et croisade. Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/0/451033.txt[15/09/2020 14:08:40]
États-Unis 1982-1983
Crise et croisade
En 1982, la majorité des Américains s'est appauvrie.
La "reaganomi
e" a redistribué les richesses vers le
haut, et à force de voir leur niveau de vie baisser, la plupart des g
ens ont commencé à comprendre que
bon nombre d'emplois avaient définitivement disparu et qu'ils risquai
ent fort de ne jamais voir se
concrétiser le "rêve américain"...
Une nation désillusionnée a pris conscience du revers de la méd
aille présentée avec complaisance par la
"nouvelle droite".
En décembre 1982, plus de 12 millions d'América
ins étaient sans emploi.
Le taux de
chômage officiel, 10,8%, a atteint son niveau record depuis quarante
ans.
Les prévisions les plus
optimistes du gouvernement laissaient présager un taux de chômage
de 9% pour l'année 1984.
Et
pourtant, s'il le souhaitait, Reagan pouvait très bien rester à la
tête du pays pendant encore six ans...
Sur le plan intérieur, la politique économique dite de l'offre s'e
st avérée un échec, et elle a été largement
remise en cause.
La reprise tant attendue ne s'est toujours pas produite
: le patronat s'est félicité des
allégements fiscaux, mais les investissements industriels ont diminué
! En milieu d'année, le
gouvernement chiffrait à 150-200 milliards de dollars les déficits
budgétaires à venir, résultat des
considérables réductions d'impôts et d'une progression spectacu
laire des dépenses militaires.
Arguant du
recul effectif de l'inflation, Ronald Reagan s'est obstiné à affir
mer le succès de sa politique.
Mais sous la
pression des républicains du courant majoritaire et des grands indust
riels, il a dû consentir un
accroissement des impôts de 98 milliards de dollars, toutefois insuff
isants pour apaiser l'hostilité d'une
bonne partie du patronat au maintien d'importants déficits budgéta
ires.
A la fin de l'année, un nouvel
appel en faveur de l'équilibre du budget de l'État, lancé par d
'anciens membres du gouvernement et
appuyé par 500 dirigeants de grandes entreprises, exigeait de nouvell
es réductions des dépenses
militaires et sociales.
12 millions de chômeurs
Pendant ce temps, les investisseurs institutionnels ont déclenché
sur le marché boursier une vague
massive d'achats, qui s'est traduite par une remontée en flèche de
l'indice des valeurs boursières
américaines (le fameux "Dow Jones"), passé de 777 en août à
1070 à la fin de l'année - chiffre record à
l'époque - et à plus de 1200 au cours du premier semestre de 1983.
Wall Street a été saisie par une
spéculation fébrile, alors que partout ailleurs la stagnation pers
istait: pour l'ensemble de l'année, la
production globale de biens et services a décliné de 1,7%, les bé
néfices des entreprises, impôts déduits,
ont baissé de 21,2% et le nombre des faillites a été de 50% sup
érieur aux chiffres de 1981, atteignant
des niveaux jamais égalés depuis 1933.
Le salaire réel moyen, en dollars de 1977, est tombé à 167 doll
ars par semaine, contre 169 en 1981 et
184 dollars en 1967 ; et 2,4 millions de travailleurs sont venus grossir
les rangs des chômeurs.
Sur les 12
millions de sans-emploi enregistrés dans les statistiques officielles
, seuls 4,8 millions percevaient des
allocations.
Par ailleurs, 11 millions de chômeurs récents et leur
s familles ont perdu le bénéfice de leur
assurance-maladie.
Le taux de chômage officiel pour la population noi
re - 20,8% - était deux fois plus
élevé que pour les Blancs, atteignant même 45% chez les Noirs â
gés de moins de vingt ans.
L'État du
Michigan comptait 15,9% de sans-emploi, et le Texas lui-même, avec un
taux de 8,4% n'a pas échappé à
ce phénomène général.
Les usines, qui produisaient en moyenne en 1979 à 84% de leur capacit
é, n'ont tourné en 1982 qu'à 48%
pour la métallurgie, et à 58% dans le secteur automobile.
Certes,
des sociétés japonaises ont installé
quelques nouvelles usines d'automobiles et de composants électronique
s, et General Motors a accepté de
créer une filiale commune de production avec la firme nippone Toyota.
Mais en 25 ans, l'emploi dans la
sidérurgie a chuté de 57%, de 41% dans le textile, et de 30% dans
l'automobile.
Pour la première fois en 1982, le secteur des services de l'économ
ie américaine a employé plus de
personnes que les secteurs productifs.
Nombreux ont été les ouvrie
rs syndiqués d'un certain âge à quitter.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- États-Unis 1981-1982: La fin de la lune de miel
- États-Unis (1983-1984): Une reprise fragile
- Cuba - 1982-1983: Crise économique sous pression américaine
- Comment la crise de 1929 déséquilibre-telle l’économie et la sécurité aux États-Unis, puis dans le monde?
- Indonésie (1982-1983) Crise économique et montée de l'islam