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Est quaedam flere voluptas

Publié le 19/01/2022

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« Est quaedam flere voluptas Les larmes offrent une forme de plaisir Il s'agit de la fin d'un vers d'Ovide (Tristia, 4, 3, 37), déjà proverbial au Moyen-Age (Walther 7829) et qui fut répertorié dans le Polythecon (4.

87).

On lit d'autres formules voisines chez Pline le Jeune (Ep .• 8, 16 ..

S : Est enim quaedam etiam dolendi vo/uptas) : dans le Thyeste de Sénèque qui affi1111~ que la douleur aime les pleurs (v.

9S2) et que les infortunés trouvent une cruellejoui~sance (dira cupido) à pleurer; dans Les Troyennes du même auteur (v.

76S), où il est dit que les pleurs sou­ lagent l'infortune, Fletus aeromnas levat et l'expression > était déjà fréquemment utilisée par Homère (lliade, 23, 10 ; 98 ; 24, 513 ; Odyssée, 11, 212 ; 19, 213 ; 251 ; 21, 57).

Q11ant à la locution Voluptas do/endi, >, elle dérive du pas­ sage déjà cité de Pline et s'oppose au Non dolendi voluptas de Cicéron ( De fini bus.

2, 3, 10 ; cf.

aussi 2, 3, 9 ; 2, 10, 32) ; la foi 11111le Est quae­ dam flere voluptas est citée par Godefroy de Breteuil de Sainte-Barbe (Ep., 31 [Pl 20S, 858a; 868b]).

Dans nos littératures modernes, outre le topos fréquent, selon lequel les larmes apporteraient une certaine forme de soulagement, certains auteurs soulignent la douceur des pleurs ' (cf.

par exemple, Pétrarque, Canzoniere, 130, 8: E dolce il pianlo più ch 'a/tri non crede ; Racine, Iphigénie,, 1, 5 ; Shakespeare, Henri VI, 3, 2..

1 ; Fernando de Rojas, Cé/estine, 2 ; Goethe, Trost in Tranen, 5-8).

Notons que Giosuè Carducci dans son Ave Maria ( 11) parle de la soave ,,oJunà di pianto, que A.

Traina (La lyra e la libra, Bologne, 2003, 201) interprétera comme une imitation en fo111ae de contrute dujlendi dira c·upido de Sénèque.

Certains auteurs citent la phrase latine en entier, tel Montaigne, Essais, 2, 20 ; Robe1 t Burton, Anatomie de la mélancolie, 2, 3 ..

S; Carlo Dossi, Notes bleues, 2369.

Sur le plan proverbial, signalons en français L'homme pleure, et voilà son plus beau privilège ( cf.

Arthaber 1077) et en italien // piangere è so/lievo.. »

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