Est profecto deus qui quae nos gerimus auditque et videt
Publié le 02/01/2022
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«
Est profecto deus qui quae nos gerimus auditque et videt
Il y a sûrement un dieu qui entend et qui voit ce que nous fai
sons
Il s'agit d'un vers de Plaute (Caprivi, 313) répertorié p1a1111i les sen
tences médiévales (Walther
7805) et parfois cité de nos jours pour sou
ligner l'immense sagesse et
la toute-puissance divine, qui reprenait
déjà
une conception primitive de la divinité, caractéristique des peuples
de chasseurs, qui faisait du dieu un être suprême et uranique (cf.
sur ce
sujet.
R.
Pettazzoni, l 'essere supremo ne/le religioni primitive, Turin,
1957).
On trouve des parallèles chez Tibulle (cf.
1, 9, 23 sq., où la divi-
nité empêche que certaines ruses restent secrètes) et surtout dans les
Proverbes vétéro-testamentaires ( en 1 S, 3 il est rappelé que Dieu a les
yeux grands ouverts et qu'il voit le juste comme le méchant).
Cette
conception de
la divinité est en effet primordiale dans la culture
hébraïque (son importance dans
la fo1111ation de Jésus a du reste été
soulignée d'un certaine manière par R.
Aron, Les années obscures de
Jésus,
Paris, 1960, 194 ; cf.
aussi dans les Nouvelles histoires juives
rassemblées par F.
FOlkel [7] l'expression.
»
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