Est-il souhaitable et possible de maîtriser l’évolution des taux de change ?

Est-il souhaitable et possible de maîtriser l’évolution des taux de change ?

Concours de secrétaire adjoint des Affaires étrangères, 1993 Classement et délimitations du sujet Sujet catégorie 1 : stratégie. Plans directeurs : critique, dialectique, thématique. Délimitation temporelle : depuis les années 1990. Délimitation spatiale : France et ses principaux partenaires commerciaux.

Problématique centrale

Dans une période d’internationalisation de la production et de globalisation des marchés, la politique du change flottant ne se retrouve pas à contre-courant de l’histoire. A priori, il est souhaitable de maîtriser le taux de change pour s’assurer un équilibre extérieur, mais cela ne devra pas se faire artificiellement jusqu’à éveiller le soupçon, chez les partenaires, d’une « sous-évaluation » qui facilite les exportations et attire les touristes ou d’une « surévaluation » pour servir de trappe à capitaux étrangers, notamment ceux des pays à monnaie dépréciée (cf tiers-monde). Car aujourd’hui la parité monétaire doit refléter quelque peu la situation réelle de l’économie d’un pays, les États qui ont triché ont parfois payé au prix fort: l’entêtement à vouloir imposer un cours artificiel (cf. l’Algérie dont le dinar est passé de 1,10 FF en 1975 à 0,10 FF en 1998 !).

Trois problématiques sous-jacentes

Trouver les multiples facteurs qui agissent sur le niveau de la parité monétaire. Souligner les raisons d’agir sur le taux de change d’un pays. Montrer que ce qui est souhaitable n’est pas toujours possible à cause des contraintes.