Espagne (2002-2003): Prises de risque
Publié le 15/09/2020
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Espagne 2002-2003
Prises de risque
Au cours de l'année 2002-2003, le désenchantement a caractérisé
à plusieurs reprises les relations entre
l'opinion publique espagnole et le gouvernement de centre droit dirigé
par José Maria Aznar.
Face au projet de réforme du système de couverture du chômage,
qui durcissait les conditions
d'attribution des allocations, et à son adoption par décret-loi, l
es deux principaux syndicats (UGT – Union
générale du travail et CCO – Commissions ouvrières) ont app
elé à une grève générale le 20 juin 2002.
Non seulement il s'agissait de la première grève de ce type depuis
1994, mais elle a mis un terme à six
années de «paix sociale» à la veille du «sommet» de Sé
ville qui a clôturé la présidence espagnole de
l'Union européenne (UE).
Le dialogue a été rétabli par le
ministre du Travail nommé en juillet suivant,
Eduardo Zaplana, qui a enterré les nouvelles dispositions et trouvé
un compromis dans l'aménagement du
Plan d'emploi rural (PER), dont bénéficient depuis 1984 les jour
naliers agricoles d'Andalousie et
d'Estrémadure ; comme l'année précédente, un accord de modé
ration des salaires a aussi été conclu à
échéance de 2003 par les partenaires sociaux.
Autre accroc, la gestion de la catastrophe écologique causée par l
e naufrage du pétrolier Prestige au
large de la Galice en novembre 2002.
Le gouvernement, confronté, entr
e autres, à des difficultés liées
aux conditions métérorologiques, s'est vu reprocher, notamment par
l'opposition, d'avoir dans un premier
temps minimisé les effets du naufrage, puis d'avoir commis l'erreur d
'éloigner le navire des côtes, enfin
d'avoir insuffisamment manifesté sa solidarité avec la région a
ffectée.
Malgré une gestion en définitive
dynamique de la crise, l'exécutif a été la cible de virulentes
critiques de la part de la société civile, ainsi
que du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol).
L'opinion publique hostile à la guerre en Irak
Enfin, l'engagement personnel de J.
M.
Aznar en faveur d'une interventio
n militaire des États-Unis en Irak
s'est heurté à la culture pacifique et aux sympathies pro-arabes d
e la majorité des Espagnols.
La
population a également été déroutée par la fracture inter
venue au sein de l'UE entre l'axe anglo-italo-
espagnol, aligné sur les positions américaines, et l'axe franco-be
lgo-allemand hostile au déclenchement
d'un conflit programmé par Londres et Washington.
Avec Tony Blair, J.
M.
Aznar a été à l'initiative de la
«lettre à Washington» par laquelle, le 30 janvier 2003, huit ch
efs d'État et de gouvernement européens,
dont trois de l'Est, ont affirmé leur solidarité transatlantique.
Outre la lutte contre le terrorisme
international, son objet était aussi, pour l'Espagne, de s'affirmer s
ur la scène internationale : au Conseil
de sécurité de l'ONU, où elle a siègé pour la première
fois comme membre non permanent à partir du
début 2003, elle a tenté en vain d'obtenir, aux côtés du Roy
aume-Uni et des États-Unis, le recours à la
force contre l'Irak ; le chef du gouvernement espagnol a été reç
u par le président américain George W.
Bush au Texas le 23 février 2003, et a participé le 16 mars à l
a réunion organisée sur la base de Lajes,
aux Açores, pour fixer la stratégie anglo-américaine.
L'Espagne
n'a pas pris une part directe à l'opération
militaire lancée par la coalition anglo-américaine en Irak en mars
2003 mais a envoyé trois bateaux sur la
zone.
Or la population était à 91 % hostile à la guerre en mars
2003 – marquant la plus importante
désapprobation au sein de l'Europe – et 80 % des personnes interro
gées déploraient l'attitude du PP
(Parti populaire).
Les Espagnols ont protesté en masse : non seulem
ent les manifestations du 15 février
2003 n'ont été comparables par leur ampleur qu'avec la mobilisatio
n qui avait suivi la tentative de coup
d'État de février 1981, mais une campagne d'actions pacifistes a é
té organisée par une «plate-forme
culturelle contre la guerre» se voulant apolitique.
Le secrétaire général du PSOE, José Luis Zapatero, n'a pas m
anqué de dénoncer la surenchère atlantiste,
l'autoritarisme et l'absence de volonté de dialogue du chef du gouver
nement.
Souhaitant incarner la
«solution de rechange à gauche», J.
L.
Zapatero a vu son parti,
pour la première fois depuis 1996,
combler son retard dans les sondages préélectoraux et devancer net
tement le PP.
Tout en persistant dans son intention de ne pas être candidat à un
troisième mandat en 2004, J.
M.
Aznar s'est engagé dans la campagne pour les municipales du 25 mai 20
03 en occupant «à titre de.
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