Espagne 2001-2002: Départ annoncé de José María Aznar
Publié le 15/09/2020
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Homme politique espagnol. Membre de l'Alliance populaire (parti de droite) depuis 1978, il en prit la tête en 1989 et succéda à Manuel Fraga. Après la victoire de sa formation aux législatives de mars 1996, il devint Président du gouvernement ; les législatives de mars 2000 l'ont confirmé à ce poste. En mars 2004, les élections qui ont suivi les attentats de Madrid (11 mars) ont donné la majorité au parti socialiste mené par J. Zapateró.
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Espagne 2001-2002
Départ annoncé de José María Aznar
Réélu à une quasi-unanimité à la tête du Parti populai
re (PP) lors de son quatorzième congrès fin janvier
2002, José María Aznar a annoncé qu'il ne serait candidat ni à
une troisième présidence du gouvernement
espagnol en 2004, ni, en 2005, à celle de sa formation de droite libé
rale.
Il a ainsi ouvert la course à sa
succession, dans laquelle le ministre de l'Intérieur Mariano Rajoy, s
on prédécesseur Jaime Mayor Oreja,
devenu responsable du PP au Pays basque, et le ministre de l'Économie
Rodrigo Rato figuraient parmi les
dauphins potentiels.
Cette renonciation apparaissait comme un argument c
ontre les accusations de
césarisme dont a fait l'objet le chef du gouvernement, alors même
que les sondages de popularité étaient
désormais favorables à José Luis Rodríguez Zapatero, secré
taire général du Parti socialiste ouvrier
espagnol (PSOE) depuis juillet 2000, lequel s'est montré partisan d
'une opposition constructive et s'est
fait le défenseur d'un cambio tranquilo (changement tranquille).
Parmi les difficultés auxquelles le gouvernement Aznar s'est heurté
figurait la mise en application, le 23
janvier 2001, de la Ley de extranjeria prévoyant l'expulsion imméd
iate des immigrés illégaux et de
lourdes amendes pour leurs employeurs.
Privant les quelque 150 000 trava
illeurs irréguliers d'emploi et
les exploitants agricoles de main-d'œuvre, elle a poussé le gouver
nement à favoriser la régularisation
d'Équatoriens sans papiers et à s'engager dans une politique d'imm
igration légale avec quotas.
Convergence accrue avec l'Union européenne
Les bons résultats économiques ont permis une relance du dialogue
social, avec la conclusion par la
Confédération du patronat espagnol (CEOE) et les deux grandes ce
ntrales syndicales (CCOO -
Commissions ouvrières, proche des communistes, et UGT - Union géné
rale des travailleurs, proche des
socialistes), en décembre 2001, d'un accord de modération des sal
aires pour 2002, le premier de ce
genre depuis 1983.
Le ralentissement économique observé en Europe
n'a, en effet, que modérément
affecté l'Espagne, tout en imposant un ajustement des prévisions.
Ainsi le déficit public n'a-t-il pu être
totalement résorbé - 0,7 % du PIB, contre - 0,8 % en 2000 -, mais
l'équilibre budgétaire a été atteint
pour la première fois grâce à une Sécurité sociale excé
dentaire depuis 2000 en raison de l'augmentation
du nombre de ses cotisants.
La dette publique, ramenée à 60,6 % en
2000, s'est établie à 57,2 % en
2001, et une rigueur équivalente était attendue des communautés
autonomes auxquelles le nouveau
système de financement, adopté en juillet 2001, a conféré pl
us d'autonomie.
Le taux de croissance a été
revu à la baisse (2,6 % au troisième trimestre 2001 contre 3,2 %
annoncés) mais demeurait supérieur à
la moyenne de la Zone euro.
Cette évolution ne pouvait que rendre plu
s sensibles les points névralgiques
persistants, comme le dérapage de l'inflation (3,2 % environ) obser
vé depuis 1999, malgré la réduction
du différentiel avec le taux moyen de l'Union européenne (UE), e
t les déséquilibres du marché du travail
auxquels le ralentissement des créations d'emploi ne permettait pas d
e remédier.
Pour autant, le reflux
du chômage observé depuis plusieurs années s'est poursuivi, ave
c 12,9 % en fin d'année 2001, contre
15,9 % en 1999 et 13,6 % en 2000.
L'année 2001 a donc été marqu
ée par une convergence accrue de
l'économie espagnole avec celle de ses principaux partenaires.
Seule
la crise en Argentine semblait
pouvoir la fragiliser, menaçant ses investissements, ainsi que la sta
bilisation de son déficit commercial
après deux ans de forte dégradation.
Le premier semestre de l'année 2002 a été marqué par la troi
sième présidence espagnole de l'UE.
S'érigeant en promoteur d'une Europe libérale, l'Espagne entendait
accélérer la déréglementation, même
si le sommet de Barcelone de mars 2002 n'a pu ouvrir les marchés de l
'électricité et du gaz qu'aux
entreprises (et non aux particuliers), afin de tenir compte des rés
erves françaises.
Elle a veillé au bon
déroulement des négociations d'élargissement, tout en manifesta
nt sa volonté de ne pas être le pays le
plus pénalisé, du fait de la diminution des aides structurelles du
Fonds européen de développement
régional (Feder) dont elle a été la bénéficiaire majori
taire (63 %) en 2001.
J.
M.
Aznar, utilisant l'onde de
choc des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, a par ailleur
s fait de la lutte contre le terrorisme
l'un des axes de cette présidence, en donnant de l'élan à l'esp
ace judiciaire et au projet de mandat d'arrêt
européen, en obtenant l'élaboration d'une définition unique du
terrorisme et l'adoption d'une liste
d'individus et d'organisations terroristes comprenant, à côté d
e l'ETA (Euskadi ta askatasuna, «Le Pays.
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