Databac

Espagne( 2000-2001): Exacerbation de la "question basque"

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Espagne( 2000-2001): Exacerbation de la "question basque". Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/dissertations_pdf/0/451174.txt[15/09/2020 14:08:53] Espagne 2000-2001 Exacerbation de la "question basque" La rupture de la trêve unilatérale de l'ETA (Euskadi ta askatasun a, "Le Pays basque et sa liberté"), à partir du 3 décembre 1999, a été suivie d'une série d'attentats - p lus de 30 entre juillet 2000 et mi-juin 2001 - particulièrement meurtrière : 29 personnes ont été tuées. Ces attentats ont visé principalement des membres du Parti populaire (PP) et du Parti socialiste ouvrier espagno l (PSOE), conseillers municipaux et élus du Pays basque mais aussi de Catalogne, région qui a connu qu atre attentats entre septembre et décembre 2000, dont l'assassinat de l'ancien ministre socialiste et o pposant au franquisme Ernest Lluch ; parmi les autres cibles, on peut citer les membres des polices autonomes et les journalistes, accusés d'être des "manipulateurs à la solde de Madrid" : José Luis Lop ez de la Calle, journaliste du quotidien El Mundo, notamment, a été tué le 7 mai 2000.

Ces attaques contre la presse, ainsi que les menaces dirigées contre des intellectuels, sont apparues comme une probable réaction de l'ETA à la continuelle dégradati on de son image dans l'opinion.

Qu'il s'agisse en effet des manifestations immenses en réaction aux assassi nats, dont celles qui ont suivi la mort d'E.

Lluch, ou de la mobilisation de plus en plus forte d'intellect uels et de membres de la société civile basque contre la violence, il existe désormais une base d'adhé sion solide, y compris au Pays basque, à la lutte de l'État espagnol contre l'ETA par tous les mo yens légaux à sa disposition.

Les actions judiciaires et policières contre l'ETA ont été nomb reuses, permettant notamment l'arrestation en France, à l'automne 2000, d'un chef historique du mouvement, Ignac io Garcia Arregui alias Inaki de Renteria, ainsi que, le 22 février 2001, celle du chef présumé de l'appareil militaire, Xavier Garcia Gaztelu alias Txapote.

Par ailleurs, cinq membres présumés du commando Vis caye ont été arrêtés à Bilbao le 9 novembre 2000 et 15 responsables de l'organisation de jeunesse indépe ndantiste Haika ont été interpellés début mars 2001.

Les libertés, responsabilité du nouveau gouvernement basque Au printemps 2001 est paru un rapport du commissaire de l'Union europé enne pour les droits de l'homme, Alvaro Gil Robles, sur la situation des trois provinces basques , dans lequel il juge que l'action de l'ETA et de sa mouvance affecte non seulement les droits individuels fon damentaux, mais aussi le libre exercice des droits politiques et sociaux ; le rapport met en cause le g ouvernement basque en soulignant les carences de la police autonome (Ertzainza) et les programmes de té lévision à destination des jeunes.

Le prix Sakharov 2000 du Parlement européen a, par ailleurs, été décerné à Basta ya (Ça suffit), réunissant des représentants de la société civile basque dé cidés à lutter contre cette situation.

Les élections autonomiques basques du 13 mai 2001, enjeu politique cr ucial dans ce contexte, ont vu la victoire du Parti nationaliste basque (PNV) malgré la présence, en tête de la liste du PP, de l'ancien ministre de l'Intérieur Jaime Mayor Oreja.

Le PNV, qui a recueilli 42 ,7 % des suffrages (contre 36,7 % en 1998) et obtenu 33 sièges (21 en 1998), a ainsi bénéficié de l'effondrement du nationalisme radical : la plate-forme électorale Euskal Herritarok, avec Herri Batasuna (proch e de l'ETA) n'a réuni que 10,1 % des voix (17,3 % en 1998) et a perdu la moitié de ses sièges (7 con tre 14 en 1998).

Cependant, avec les progressions enregistrées par le PP (19 sièges contre 16 en 1998) et par Izquierda Unida (Gauche unie, IU), le Parlement basque issu des urnes illustrait la division en deux blocs de l'autonomie : 49 députés nationalistes et 35 députés de partis nationaux.

Si le PNV a conse rvé le pouvoir au Pays basque, il ne peut gouverner seul - cinq voix lui manquant pour avoir la majorité a bsolue - et devait donc choisir ses alliés dans ces deux camps difficiles à réconcilier.

Enfin, pou r les autorités basques issues de ce scrutin, le défi à relever apparaissait immense : la paix, mais aussi le ré tablissement des libertés.

En revanche, avec 183 sièges sur 350 au Congrès des députés et 127 sur 259 au Sénat, le PP, formation majoritaire depuis les élections du 12 mars 2000, n'a pas eu besoin d e l'appoint parlementaire des partis régionalistes, indispensable pendant la législature précéden te.

Elle a pourtant conclu le 29 mars un pacte avec la Coalition canarienne (4 députés) et bénéficié d u soutien des élus catalans de Convergència i Unió (Convergence et union, CiU), troisième force politique nationale av ec 15 élus.

Le gouvernement formé fin. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles