Espace européen de l'enseignement supérieur [EEES] - éducation &enseignement.
Publié le 18/05/2020
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Espace européen de l'enseignement supérieur [EEES] - éducation &
enseignement.
1 PRÉSENTATION
Espace européen de l'enseignement supérieur [EEES] programme intergouvernemental dont l’objectif est de créer en Europe un cadre commun pour les systèmes universitaires nationaux, afin d’assurer la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs dans tout le continent européen.
2 HISTORIQUE
L’idée d’une « Europe de l’enseignement supérieur » renoue avec la tradition européenne de l’université médiévale.
Au Moyen Âge, l’étudiant comme le maître avaient ledevoir de voyager et d’étudier dans une autre terre que la leur : par ailleurs, le diplôme du maître lui reconnaissait le droit d’enseigner dans toutes les universités de lachrétienté.
Plusieurs siècles plus tard, en 1986, le président de l’université de Bologne lance un appel aux présidents des anciennes universités européennes, leur proposant larédaction de la Magna Charta Universitatum. Cette charte, qui doit souligner l’importance du rôle des universités et énoncer les principes de leur coopération renforcée, est signée à l’occasion du 9 e centenaire de l’université de Bologne.
En 1998, ce projet prend un tour plus institutionnel : les ministres de l’Éducation d’une dizaine de pays européens, réunis à Paris, signent la déclaration de la Sorbonne,engageant leur pays à faire évoluer la structure de leur système d’enseignement supérieur de manière à favoriser la mobilité des étudiants.
Cette conférenceinterministérielle est suivie de plusieurs autres (à Bologne en 1999, à Prague en 2001, à Berlin en 2003, puis à Bergen en 2005).
Les conférences permettent de définir une politique commune de l’enseignement supérieur et d’y faire adhérer toujours plus de pays européens.
En 2006, 45 pays sontengagés dans une procédure politique qui doit leur permettre de modifier l’architecture de leur enseignement supérieur afin de se conformer aux principes énoncés par lesdifférentes conférences.
2.1 Principes-clés
Les conférences interministérielles ont permis d’énoncer, depuis 1998, un certain nombre de principes.
En particulier, les pays signataires s’engagent à :
- faire évoluer leur système d’enseignement supérieur vers une structure comprenant au moins trois niveaux, délivrant trois diplômes.
Il doit être possible d’atteindre cestrois diplômes en ayant fréquenté l’université ou un établissement d’enseignement supérieur pendant des durées analogues, c’est-à-dire après trois, cinq et huit ans ;
- faire évoluer leur système d’enseignement supérieur vers un système modulaire, organisé en semestres et en unités d’enseignement, dont la validation doit permettrel’attribution d’un certain nombre de crédits, cumulables et transférables ;
- clarifier la composition des diplômes délivrés par les établissements supérieurs, de manière à aller vers une plus grande coopération entre établissements, vers unemeilleure reconnaissance mutuelle des diplômes et une meilleure lisibilité des diplômes européens sur le plan international ;
- modifier la structure de leur enseignement supérieur de manière à y intégrer la formation professionnelle et continue, notamment en facilitant la reprise d’études et lareconnaissance de l’expérience acquise ainsi que des périodes passées dans d’autres établissements ;
- favoriser la mobilité de leurs étudiants, donner une dimension plus européenne aux diplômes qu’ils délivrent et faciliter l’intégration des jeunes travailleurs européens.
3 LA RÉFORME DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN FRANCE
La réforme de l’enseignement supérieur commence en France dès 1999.
Les réformes sont progressives ; elles s’ajoutent aux textes en place sans les abroger.
3.1 Le système LMD
La réforme de l’enseignement supérieur, dite réforme « LMD » (pour « licence-master-doctorat ») débute en 1999 et se déploie sur plusieurs années, de manière à assurerune bonne coordination entre les anciens parcours et les nouveaux cursus.
D’emblée, la notion de « grade » qui existe déjà et qui atteste d’un niveau en dehors de toute considération de cursus, de diplôme ou de discipline, est empruntée pourfonder les niveaux réclamés par l’espace européen : aux niveaux licence (trois années d’études supérieures) et doctorat (huit années d’études supérieures) — qui existentdéjà, mais dont la signification et la portée sont par ailleurs renforcées — un niveau « master » (cinq années d’études supérieures) est ajouté.
Le DEUG (diplôme d’étudesuniversitaires générales), qu’il est possible d’obtenir après deux ans d’études supérieures ou 120 crédits, ainsi que la maîtrise (correspondant à une année ou 60 créditsaprès la licence) demeurent des diplômes nationaux, mais ils sont sans valeur à l’étranger.
Parallèlement, les années universitaires sont réorganisées en semestres (deux semestres par an, dont certains peuvent être effectués à l’étranger) et en unitésd’enseignement.
Le système des crédits européen est adopté de manière systématique pour comptabiliser la « valeur » de chaque unité d’enseignement : il faut ainsiobtenir 180 crédits pour valider une licence, puis encore 120 crédits pour un master.
Par convention, en Europe, un crédit représente environ 24 à 30 heures de travail(comprenant la présence en cours, le travail personnel et les examens).
La licence s’enrichit et se dote d’une nouvelle option « professionnelle », intermédiaire entre les qualifications du type BTS (brevet de technicien supérieur) ou DUT (diplômeuniversitaire de technologie) et celles du type DESS (diplômes d’études supérieures spécialisées), s’articulant entre des enseignements théoriques, des enseignementspratiques, un stage en milieu professionnel et un « projet tutoré » (placé sous la responsabilité d’un enseignant).
Quant au master, il s’organise également en deux voies, l’une à dominante professionnelle (ex-DESS) débouchant sur l’emploi, et une autre à dominante recherche (ex-DEA) s’orientant sur la poursuite d’études en doctorat.
La formation doctorale est également réformée.
Les écoles doctorales, dont la mission est profondément renforcée, deviennent le pivot de cette formation en trois ans, quidoit inclure des enseignements de spécialité, des enseignements complémentaires ainsi qu’une préparation à l’insertion professionnelle.
Dotées d’équipes d’accueil, lesécoles doctorales ont pour mission d’aider les doctorants à s’insérer dans l’une de leurs équipes de recherche, dont elles doivent également encadrer et coordonner lesactivités.
3.2 Formation tout au long de la vie
À partir des années 2000, de nouvelles réformes destinées à mieux organiser la « formation tout au long de la vie » s’engagent.
Il s’agit de mettre en place des cursus plus.
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