Érythrée (2003-2004): Défaite militaire ou victoire politique ?
Publié le 15/09/2020
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Érythrée 2003-2004
Défaite militaire ou victoire politique ?
Le régime érythréen entendait faire respecter l’arbitrage in
ternational rendu en sa faveur (avril 2002)
concernant la question de Badme, ce village devenu l’enjeu symbolique
d’un conflit entre mai 1998 et juin
2000.
Une intense guerre des mots avec Addis-Abéba a amené un durc
issement dans les relations avec
les Nations unies et les médiateurs internationaux.
La surenchère
nationaliste permettait de maintenir
hors jeu les dissidents.
Si les opposants du Front populaire de libér
ation de l’Érythrée – Parti
démocratique – se sont finalement regroupés dans le Parti dé
mocratique érythréen, en janvier 2004, leur
avenir dans un champ politique complètement fermé demeurait alé
atoire, faute de véritable stratégie.
L’autre regroupement de l’opposition, l’Alliance nationale é
rythréenne, pâtissait de ses divisions
historiques ou personnelles mais aussi de ses hésitations à enté
riner la position éthiopienne sur Badme ou
sur le renversement du régime érythréen.
Si Addis-Abéba et K
hartoum influençaient avec plus ou moins
de succès ces oppositions, Asmara soutenait les groupes armés host
iles à ses deux voisins, notamment
des Oromo qui ont tenu leur congrès en octobre 2003 dans la capitale
érythréenne.
La situation économique et alimentaire a incité les dirigeants é
rythréens à plus de dialogue.
En effet, face
à l’accroissement de la dette extérieure, les discussions avec
le FMI sont devenues plus positives.
L’organisation internationale se préoccupait surtout de la dette i
ntérieure de l’État représentant plus de
200 % du PIB contre 80 % en 1998....
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