Érythrée 2002-2003: «Guerre des mots» à propos de la délimitation frontalière

« file:///F/dissertations_pdf/0/451118.txt[15/09/2020 14:08:48] Érythrée 2002-2003 «Guerre des mots» à propos de la délimitation frontalière Dès l'été 2002, la situation humanitaire n'a cessé de se dé grader à cause de pluies éparses à compter d'octobre 2001 : plus du tiers de la population était touché, alor s que la communauté internationale réagissait lentement.

La vie politique intérieure ne s'est pas dé tendue depuis septembre 2001.

Dix-huit journalistes et de nombreux dissidents, notamment des étudiants et de s figures historiques du nationalisme érythréen, étaient toujours emprisonnés sans ê tre inculpés.

Même les deux employés nationaux de l'ambassade américaine n'ont pas été libérés , malgré les pressions de Washington.

La délimitation de la frontière avec l'Éthiopie, à la suite de la décision de la Commission internationale de La Haye en avril 2002, continuait de susciter des tensions très forte s, surtout depuis que le village de Badme, à l'origine du conflit (mai 1998-juin 2000) entre les deux p ays, a été reconnu érythréen.

Ces difficultés et la «guerre des mots» qu'elles ont entraîné e ont sans doute permis à treize groupes d'opposition en exil de tenir, en octobre 2002, la réunion fondatrice de l'Alliance des forces nationales érythréennes (AENF) à Addis-Abéba.

Cette dernière cherc hait également un soutien auprès du Soudan, lequel accusait l'armée érythréenne d'avoir fortement appuyé , début octobre 2002, la prise de Hamashkoreb (Est-Soudan) par l'opposition.

Ce relatif isolement régional a cependant été réduit.

Asmara a normalisé ses relations avec l'Italie et l'Union européenne (UE), permettant la reprise d'une aide conséq uente malgré la répression interne.

L'Érythrée a obtenu un statut d'observateur à la Ligue des É tats arabes et s'est efforcée de convaincre les États-Unis d'installer une base militaire sur son territoire, afin de contrecarrer l'Éthiopie.. »