Érythrée (2000-2001): Climat politique tendu

« file:///F/dissertations_pdf/0/451114.txt[15/09/2020 14:08:48] Érythrée 2000-2001 Climat politique tendu Près d'un demi-million de déplacés, plusieurs dizaines de milli ers de morts, une récession économique d'ampleur : l'Érythrée doit payer le coût de deux ans de guerre avec l'Éthiopie (1998-2000) après la signature de l'accord de paix conclu à Alger le 12 décembre 2000.

Certes, la communauté internationale allait financer de nombreuses réhabilitations : plus de 300 millions de dollars y ont été affectés, mais il en faudra plus pour relancer la machine économique, démobiliser et ré insérer une fraction substantielle d'une armée de 300 000 soldats pour un pays de 3,5 millions d'habitan ts.

Surtout, le coût politique de ce conflit est apparu énorme.

Pour la première fois depuis l'indép endance, des partisans du régime ont exprimé des réserves sur le pouvoir personnel du président, et exigé l'application de la Constitution adoptée en 1997 et la fin des procédures judiciaires arbitraires.

Des élections législatives ont été annoncées pour décembre 2001.

Mais les tendances les plus autorita ires n'ont pas abandonné la partie : les opposants très modérés ont été soumis à la vindict e, le "danger éthiopien" a de nouveau été agité dans la mise en œuvre de l'accord de paix, les changements dans la ha ute fonction publique ont fait une large place aux secteurs sécuritaires et la création de partis pol itiques a été retardée.

Si l'Érythrée courtise la Ligue arabe, ses relations avec le Soudan sont restées di fficiles, malgré des contacts au plus haut niveau et une offre de médiation.

La guerre de tranchée avec l'Éthiopie a pris fin, mais Asmara a continué d'apporter un soutien important aux oppositions armées au pouvoir à Addis-Abéba.. »