Error: There's a form with more q than Q, trying to fix ACÉRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
Publié le 08/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Error: There's a form with more q than Q, trying to fix
ACÉRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.. Ce document contient 1419 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Dictionnaire
Error: There's a form with more q than Q, trying to fix
ACÉRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
I.-- Participe passé de acérer*
II.-- Adjectif.
A.-- Au propre.
1. [En parlant du fer, d'un objet en fer] Garni d'acier pour en rendre le tranchant plus affilé ou plus pointu :
ÿ 1. Les briques destinées aux constructions extérieures (...) doivent être (...) dures au point de faire feu sous le choc du marteau acéré du maçon.
ADOLPHE BRONGNIART, Traité des arts céramiques ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, tome 1, 1844, page 339.
ÿ 2. J'ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres.
ISODORE DUCASSE, DIT COMTE DE LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, page 126.
ÿ 3. Cela ne se fit pas sans que l'on chassât un peu dans les environs, d'autant mieux que Pencroff possédait maintenant quelques douzaines de flèches armées de pointes très-acérées.
JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 117.
ÿ 4.... Fleury, toujours dévoué, était remonté là-haut et avait vu par le judas que le prisonnier maniait un autre couteau de petite dimension, cette fois, mais qui dardait une lame acérée comme une langue de vipère.
RENÉ TARDIVAUX, DIT BOYLESVE, La leçon d'amour dans un parc, 1902, page 136.
-- Par comparaison (avec la forme d'une lame acérée) :
ÿ 5. LE CHOEUR. -- Louée soit notre soeur la flamme qui est pure -- forte -- vivante -- acérée -- éloquente -- invincible -- irrésistible -- !
PAUL CLAUDEL, Jeanne d'Arc au bûcher, 1939, 11, page 1225.
2. Par extension. [En parlant de choses naturellement tranchantes] Tranchant, pointu.
-- Dans le domaine de la zoologie. :
ÿ 6. Aiguillons, tarières, ventouses, dents tranchantes, pinces acérées, un arsenal d'armes inconnues qui n'ont pas de noms encore, naquirent, s'allongèrent, s'aiguisèrent pour travailler la matière vive.
JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 132.
ÿ 7. Il y avait des dents aiguës et des griffes acérées qui s'enfonçaient dans les chairs saignantes.
LOUIS MÉNARD, Rêveries d'un païen mystique, 1876, page 213.
-- Dans le domaine de la botanique. :
ÿ 8. Au bruit de leurs discours, le monstre qui dormait
Leva sa tête étrange, avec un long murmure,
Et, tout autour de lui, de la base au sommet,
Son feuillage acéré sonna comme une armure...
LOUIS BOUILHET, Dernières chansons, L'Aloès, 1869, page 102.
ÿ 9. Les Aloès (Aloe), (...) sont connus pour leurs feuilles charnues au bord garni d'épines acérées.
LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 2, 1931, page 312.
B.-- Par analogie. Qui produit une sensation aiguë.
-- [En parlant de sons] Perçant, strident :
ÿ 10.... de toute cette foule effervescente s'échappait, comme la vapeur de la fournaise, une rumeur aigre, aiguë, acérée, sifflante comme les ailes d'un moucheron.
VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 58.
ÿ 11. C'était indéfinissable et charmant; quelque chose de pur, de sonore, d'aérien, d'ailé, pour ainsi dire. C'étaient de continuels épanouissements, des mélodies, des cadences inattendues, puis des phrases simples semées de notes acérées et
sifflantes.
VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832 page 79.
-- [En parlant du froid] Vif, intense :
ÿ 12. Aujourd'hui éveillé à neuf heures, lu de l'italien dans mon lit, -- puis levé, -- déjeuné. -- Un temps gris et bas, -- le froid pénétrant et acéré.
JULES BARBEY D'AUREVILLY, Premier memorandum, 1838, page 165.
C.-- Au figuré.
1. Comparatif explicite. Qui laisse une impression vive, comme si elle était produite par une lame ou une pointe acérée :
ÿ 13. Le regard de l'Anglais était froid et acéré comme une lame d'épée...
PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 2, Le Club des valets de coeur, 1859, page 97.
ÿ 14. Car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'infini.
CHARLES BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, Le "ConfitError: There's a form with more q than Q, trying to fix
eor" de l'artiste, 1867, page 16.
ÿ 15. Vitet? Un destructeur! Son arme favorite est un mot, insignifiant en apparence, mais plus tranchant qu'un scalpel et plus acéré qu'un aiguillon.
GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, tome 1, 1920, page 164.
2. [En parlant d'une idée, d'une méthode, d'une faculté humaine] Fin, pénétrant :
ÿ 16.... l'idée est fine, délicate, acérée, quelquefois subtile...
EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, février 1865, page 130.
ÿ 17.... la mystique, issue de l'exercice de la Raison, est une SCIENCE, et la plus stricte et acérée de toutes.
LÉON DAUDET, Études et milieux littéraires, 1927, page 24.
ÿ 18. Il ne l'avouait guère et comme, à cet étrange respect, se mêlait beaucoup d'aversion, il attaquait volontiers et cherchait l'avantage. Il redoutait, entre autres, l'intelligence acérée de Schleiter et se refusait pourtant à lui marquer la moindre
considération.
GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 123.
3. [En parlant d'un écrit, de paroles, de leur ton, d'attitudes] Vif, mordant :
ÿ 19. Eh bien, la parole la plus acérée, l'ironie la plus aiguë, ne lui arrachèrent ni un mouvement ni un geste de dépit.
HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 129.
ÿ 20. C'était un homme d'une grande taille, dont la physionomie, vulgaire et disgracieuse dans l'ensemble, s'animait de temps en temps d'une finesse railleuse et d'un sourire acéré.
LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 214.
ÿ 21. M. Duranty est là, au milieu de ses estampes et de ses livres, assis devant sa table, et ses doigts effilés et nerveux, son oeil, acéré et railleur, sa mine fouilleuse et aiguë, son pincé de comique anglais, son petit rire sec dans le tuyau de sa
pipe, repassent devant moi à la vue de cette toile où le caractère de ce curieux analyste est si bien rendu.
GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Art moderne, 1883, page 136.
ÿ 22. Un bas bleu, Mme. de Villeparisis en avait peut-être été un dans sa prime jeunesse, et, ivre alors de son savoir, n'avait peut-être pas su retenir contre des gens du monde moins intelligents et moins instruits qu'elle, des traits acérés que le blessé n'oublie pas.
MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 186.
ÿ 23. Si l'on répète un propos de Philip, il reste acéré, subtil, il continue à faire mouche.
ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 966.
ÿ 24.... je refoulai les chevaliers errants, je me parlai sans cesse des hommes de lettres, des dangers qu'ils couraient, de leur plume acérée qui embrochait les méchants.
JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 144.
-- Par extension, rare. [En parlant d'une personne] :
ÿ 25. Il hantait volontiers les soupers sans entraves,
Où l'esprit, en jouant, se mêle aux choses graves,
Philosophe acéré, convive ingénieux,
C'était lui qu'en son coeur l'édile aimait le mieux,
Après un morse noir qu'il nourrissait d'esclaves,
Et Coracoïdes, son bouffon aux gros yeux.
LOUIS BOUILHET, Melaenis, 1857, page 39.
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 155.
Forme dérivée du verbe "acérer"
acérer
ACÉRER, verbe transitif.
1. MÉTALLURGIE. Souder de l'acier à un instrument en fer pour en rendre le tranchant ou la pointe propres à s'affûter plus finement et plus efficacement.
.
2. Au figuré
a) [Appliqué à la douleur] La rendre plus vive :
ÿ 1.... Partout ailleurs le talent comme le sort se sert de la gaieté pour acérer la douleur.
GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 3, 1810, page 195.
ÿ 2. Tout en exécrant ces sensations avilissantes et sinistres, je ne me pouvais empêcher d'en acérer sans cesse l'aiguillon infâme et douloureux.
OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 189.
Remarque : Acérer est dans cet emploi un superlatif de aiguiser.
b) [Appliqué au mot froid, employé comme complément d'agent] Piquer très vivement (confer acéré II B) :
ÿ 3.... la soirée s'acérant des mille aiguilles d'un froid subtil.
JULES BARBEY D'AUREVILLY, Deuxième memorandum, 1839, page 335.
Remarque : Pour la figure, voir acéré, plus fréquent dans cet emploi. DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE ) 1845 précise : " aiguiser, rendre piquant, déchirant, mordant, blessant Acérer
sa plume, son style, son discours, sa critique, ses traits, une épigramme, etc. " Mais ces emplois aux formes verbales autres que le participe passé semblent directement tirés par les lexicographes de ceux du participe passé. Ils ne sont pas enregistrés par
Dictionnaire de l'Académie Française en dehors du participe passé, et sont mal attestés avant l'époque moderne (confer étymologie. DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) cite un exemple de MIRABEAU, Collection, tome
3, page 107 : " Quelques motifs particuliers acéraient les calomnies et les haines. ")
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3.
Error: There's a form with more q than Q, trying to fix
ACÉRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
I.-- Participe passé de acérer*
II.-- Adjectif.
A.-- Au propre.
1. [En parlant du fer, d'un objet en fer] Garni d'acier pour en rendre le tranchant plus affilé ou plus pointu :
ÿ 1. Les briques destinées aux constructions extérieures (...) doivent être (...) dures au point de faire feu sous le choc du marteau acéré du maçon.
ADOLPHE BRONGNIART, Traité des arts céramiques ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, tome 1, 1844, page 339.
ÿ 2. J'ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres.
ISODORE DUCASSE, DIT COMTE DE LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, page 126.
ÿ 3. Cela ne se fit pas sans que l'on chassât un peu dans les environs, d'autant mieux que Pencroff possédait maintenant quelques douzaines de flèches armées de pointes très-acérées.
JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 117.
ÿ 4.... Fleury, toujours dévoué, était remonté là-haut et avait vu par le judas que le prisonnier maniait un autre couteau de petite dimension, cette fois, mais qui dardait une lame acérée comme une langue de vipère.
RENÉ TARDIVAUX, DIT BOYLESVE, La leçon d'amour dans un parc, 1902, page 136.
-- Par comparaison (avec la forme d'une lame acérée) :
ÿ 5. LE CHOEUR. -- Louée soit notre soeur la flamme qui est pure -- forte -- vivante -- acérée -- éloquente -- invincible -- irrésistible -- !
PAUL CLAUDEL, Jeanne d'Arc au bûcher, 1939, 11, page 1225.
2. Par extension. [En parlant de choses naturellement tranchantes] Tranchant, pointu.
-- Dans le domaine de la zoologie. :
ÿ 6. Aiguillons, tarières, ventouses, dents tranchantes, pinces acérées, un arsenal d'armes inconnues qui n'ont pas de noms encore, naquirent, s'allongèrent, s'aiguisèrent pour travailler la matière vive.
JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 132.
ÿ 7. Il y avait des dents aiguës et des griffes acérées qui s'enfonçaient dans les chairs saignantes.
LOUIS MÉNARD, Rêveries d'un païen mystique, 1876, page 213.
-- Dans le domaine de la botanique. :
ÿ 8. Au bruit de leurs discours, le monstre qui dormait
Leva sa tête étrange, avec un long murmure,
Et, tout autour de lui, de la base au sommet,
Son feuillage acéré sonna comme une armure...
LOUIS BOUILHET, Dernières chansons, L'Aloès, 1869, page 102.
ÿ 9. Les Aloès (Aloe), (...) sont connus pour leurs feuilles charnues au bord garni d'épines acérées.
LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 2, 1931, page 312.
B.-- Par analogie. Qui produit une sensation aiguë.
-- [En parlant de sons] Perçant, strident :
ÿ 10.... de toute cette foule effervescente s'échappait, comme la vapeur de la fournaise, une rumeur aigre, aiguë, acérée, sifflante comme les ailes d'un moucheron.
VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 58.
ÿ 11. C'était indéfinissable et charmant; quelque chose de pur, de sonore, d'aérien, d'ailé, pour ainsi dire. C'étaient de continuels épanouissements, des mélodies, des cadences inattendues, puis des phrases simples semées de notes acérées et
sifflantes.
VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832 page 79.
-- [En parlant du froid] Vif, intense :
ÿ 12. Aujourd'hui éveillé à neuf heures, lu de l'italien dans mon lit, -- puis levé, -- déjeuné. -- Un temps gris et bas, -- le froid pénétrant et acéré.
JULES BARBEY D'AUREVILLY, Premier memorandum, 1838, page 165.
C.-- Au figuré.
1. Comparatif explicite. Qui laisse une impression vive, comme si elle était produite par une lame ou une pointe acérée :
ÿ 13. Le regard de l'Anglais était froid et acéré comme une lame d'épée...
PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 2, Le Club des valets de coeur, 1859, page 97.
ÿ 14. Car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'infini.
CHARLES BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, Le "ConfitError: There's a form with more q than Q, trying to fix
eor" de l'artiste, 1867, page 16.
ÿ 15. Vitet? Un destructeur! Son arme favorite est un mot, insignifiant en apparence, mais plus tranchant qu'un scalpel et plus acéré qu'un aiguillon.
GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, tome 1, 1920, page 164.
2. [En parlant d'une idée, d'une méthode, d'une faculté humaine] Fin, pénétrant :
ÿ 16.... l'idée est fine, délicate, acérée, quelquefois subtile...
EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, février 1865, page 130.
ÿ 17.... la mystique, issue de l'exercice de la Raison, est une SCIENCE, et la plus stricte et acérée de toutes.
LÉON DAUDET, Études et milieux littéraires, 1927, page 24.
ÿ 18. Il ne l'avouait guère et comme, à cet étrange respect, se mêlait beaucoup d'aversion, il attaquait volontiers et cherchait l'avantage. Il redoutait, entre autres, l'intelligence acérée de Schleiter et se refusait pourtant à lui marquer la moindre
considération.
GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 123.
3. [En parlant d'un écrit, de paroles, de leur ton, d'attitudes] Vif, mordant :
ÿ 19. Eh bien, la parole la plus acérée, l'ironie la plus aiguë, ne lui arrachèrent ni un mouvement ni un geste de dépit.
HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 129.
ÿ 20. C'était un homme d'une grande taille, dont la physionomie, vulgaire et disgracieuse dans l'ensemble, s'animait de temps en temps d'une finesse railleuse et d'un sourire acéré.
LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 214.
ÿ 21. M. Duranty est là, au milieu de ses estampes et de ses livres, assis devant sa table, et ses doigts effilés et nerveux, son oeil, acéré et railleur, sa mine fouilleuse et aiguë, son pincé de comique anglais, son petit rire sec dans le tuyau de sa
pipe, repassent devant moi à la vue de cette toile où le caractère de ce curieux analyste est si bien rendu.
GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Art moderne, 1883, page 136.
ÿ 22. Un bas bleu, Mme. de Villeparisis en avait peut-être été un dans sa prime jeunesse, et, ivre alors de son savoir, n'avait peut-être pas su retenir contre des gens du monde moins intelligents et moins instruits qu'elle, des traits acérés que le blessé n'oublie pas.
MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 186.
ÿ 23. Si l'on répète un propos de Philip, il reste acéré, subtil, il continue à faire mouche.
ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 966.
ÿ 24.... je refoulai les chevaliers errants, je me parlai sans cesse des hommes de lettres, des dangers qu'ils couraient, de leur plume acérée qui embrochait les méchants.
JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 144.
-- Par extension, rare. [En parlant d'une personne] :
ÿ 25. Il hantait volontiers les soupers sans entraves,
Où l'esprit, en jouant, se mêle aux choses graves,
Philosophe acéré, convive ingénieux,
C'était lui qu'en son coeur l'édile aimait le mieux,
Après un morse noir qu'il nourrissait d'esclaves,
Et Coracoïdes, son bouffon aux gros yeux.
LOUIS BOUILHET, Melaenis, 1857, page 39.
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 155.
Forme dérivée du verbe "acérer"
acérer
ACÉRER, verbe transitif.
1. MÉTALLURGIE. Souder de l'acier à un instrument en fer pour en rendre le tranchant ou la pointe propres à s'affûter plus finement et plus efficacement.
.
2. Au figuré
a) [Appliqué à la douleur] La rendre plus vive :
ÿ 1.... Partout ailleurs le talent comme le sort se sert de la gaieté pour acérer la douleur.
GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 3, 1810, page 195.
ÿ 2. Tout en exécrant ces sensations avilissantes et sinistres, je ne me pouvais empêcher d'en acérer sans cesse l'aiguillon infâme et douloureux.
OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 189.
Remarque : Acérer est dans cet emploi un superlatif de aiguiser.
b) [Appliqué au mot froid, employé comme complément d'agent] Piquer très vivement (confer acéré II B) :
ÿ 3.... la soirée s'acérant des mille aiguilles d'un froid subtil.
JULES BARBEY D'AUREVILLY, Deuxième memorandum, 1839, page 335.
Remarque : Pour la figure, voir acéré, plus fréquent dans cet emploi. DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE ) 1845 précise : " aiguiser, rendre piquant, déchirant, mordant, blessant Acérer
sa plume, son style, son discours, sa critique, ses traits, une épigramme, etc. " Mais ces emplois aux formes verbales autres que le participe passé semblent directement tirés par les lexicographes de ceux du participe passé. Ils ne sont pas enregistrés par
Dictionnaire de l'Académie Française en dehors du participe passé, et sont mal attestés avant l'époque moderne (confer étymologie. DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) cite un exemple de MIRABEAU, Collection, tome
3, page 107 : " Quelques motifs particuliers acéraient les calomnies et les haines. ")
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3.
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