Erhard, Ludwig
Publié le 06/12/2021
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Erhard, Ludwig (1897-1977), homme politique allemand, qui a organisé le relèvement économique de la République fédérale d’Allemagne (RFA) après la Seconde Guerre mondiale.
2 | LE PÈRE DU « MIRACLE ÉCONOMIQUE « |
Né à Fürth, Ludwig Erhard est le fils d'un petit commerçant. En 1925, il entre à l'Institut de recherche industrielle de Nuremberg, dont il devient par la suite le président. Hostile au nazisme (voir national-socialisme), il reste à l'écart de la vie politique jusqu'en 1945. Élu député chrétien-démocrate (CDU) au Bundestag, il est appelé au poste de ministre de l'Économie dans le gouvernement de Konrad Adenauer (1949). Il y reste quatorze années, imprimant profondément sa marque sur les orientations économiques du pays. Partisan du libéralisme, il est le principal artisan de ce que l'on appelle le « miracle économique « qui, avec l’aide des États-Unis, relève l'Allemagne de l'Ouest de ses ruines après la guerre.
3 | LE SUCCESSEUR D’ADENAUER |
Extrêmement populaire, il succède en octobre 1963 au chancelier Adenauer, malgré l’hostilité de celui-ci. Il renforce les liens avec les États-Unis, préférant cette politique atlantiste au rapprochement mené par Adenauer avec la France de De Gaulle. Dans le même temps, il refuse toute ouverture vers les pays de l'Est. Mais la fin du miracle économique, marquée par une stagnation et une inflation grandissante, lui vaut une certaine baisse de sa popularité. Confronté à des dissensions au sein de sa majorité, en butte à l'hostilité de Franz-Joseph Strauss, le dirigeant des démocrates-chrétiens bavarois, il prend la tête de l’Union chrétienne-démocrate (Christlich-Demokratische Union, CDU) en mars 1966, mais essuie plusieurs échecs électoraux dans les Länder. Inquiets de leur net recul aux élections, les libéraux, qui constituent la force d'appoint essentielle aux chrétiens-démocrates pour conserver la majorité au Bundestag, quittent le gouvernement en octobre 1966. Peu après, les sociaux-démocrates déposent une motion réclamant au chancelier de poser la question de confiance. Les chrétiens-démocrates, redoutant de nouvelles élections anticipées contraignent Ehrard à démissionner le 1er décembre, Kurt Kiesinger le remplaçant à la chancellerie, puis en 1967 à la tête de la CDU.