Équateur (1994-1995)
Publié le 15/09/2020
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Équateur 1994-1995
La croissance économique équatorienne s'est maintenue en 1994, ave
c un taux de 3,9% tandis que
l'inflation, avec 25,4%, atteignait son niveau le moins élevé depu
is 1990.
La production de pétrole a
continué à augmenter.
Un nouveau pipeline Orient-Pacifique devrait
être construit.
Par ailleurs, le FMI a
accordé un prêt de 184 millions de dollars au pays.
Des manifestat
ions n'en ont pas moins été organisées
(fin décembre 1994-début janvier 1995) contre la politique éc
onomique suivie par le président Sixto
Duran Ballen, responsable d'une hausse de 71% du prix du carburant en fé
vrier 1994.
Dans plusieurs
secteurs, une vive opposition s'est par ailleurs manifestée à l'en
contre de privatisations.
Lors des élections du 1er mai 1994, portant sur le renouvellement de
65 sièges de députés, de 54 sièges
de conseillers provinciaux et de 607 sièges de conseillers municipaux
, les candidats soutenant le chef de
l'État ont subi des revers (seuls neuf d'entre eux ont été é
lus au Parlement, contre 37 auparavant).
La nouvelle loi de développement agraire a suscité l'opposition de
la puissante Conaie (Confédération des
nationalités indigènes de l'Équateur) qui a considéré qu
e cette loi favorisait le secteur privé.
Une grève
générale a eu lieu le 28 juin 1994.
Un accord a été négoc
ié qui préserve l'essentiel de la réforme agraire.
Le début de l'année 1995 a été marqué par le conflit fron
talier avec le Pérou.
L'Équateur avait déclaré nul
et non avenu le protocole de Rio signé à la suite du conflit de 19
42, le litige portant sur une zone de 380
km².
Des affrontements armés ont eu lieu les 6, 9, 11 et 23 janvier.
Un ce
ssez-le-feu était finalement accepté,
sous l'égide du Brésil, des États-Unis, du Chili et de l'Argent
ine.
Une zone démilitarisée a été créée.
L'Équateur, en situation d'infériorité militaire, aura dans cet
te affaire joué habilement de l'arme
diplomatique.
En février 1995, le président Duran Ballén s'est
rendu au Chili, au Brésil et en Argentine.
La position équatorienne dans ce conflit s'explique surtout par une q
uestion d'honneur national.
Au-delà
de la question d'un "débouché" sur l'Amazonie ou de putatives rich
esses naturelles, il s'est en effet agi de
préserver l'image des forces armées dans un contexte politique où
le ministre de la Défense réactivait le
sentiment national..
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